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Publié le par culture

Marie Antoinette at the Temple Tower-copie-1 L'ombre d'un Doute

Tard hier au soir l'émission de Franck Ferrand était consacrée à Marie-Antoinette Reine de France.

Les documents présentés sont de qualité. Les commentaires ou présentation, sauf celui de l'archiviste de l'Ordre des Avocats, sont assez mitigés, sont toujours imprègnés de 150 ans d'éducation mensongère. Comme s'il régnait une crainte de ne pas être "historiquement correct".

Peut-on reprocher à la Reine de France d'avoir voulu sauver le système politique qu'elle représentait à part égale avec son mari ? D'avoir cherché à agir pour sauver le royaume ?

A-t-on reproché à ceux qui ont gouverné la France d'avoir déserté ou quitté momentanément le territoire dans le but de le sauver ?

Faut-il rappeler, et il n'est pas obligatoire d'être royaliste pour cela, que la fondation de la République s'est faite dans le mensonge, dans le vol, par le meurtre et que son baptême s'est fait dans des hectolitres de sang ?

Ecoutez bien les textes, ne vous laissez pas absorber par les images et vous ressentirez combien sont ambigüs certains mots, certaines phrases, certaines façons d'évoquer.

On ne peut qu'évoquer que le mot d'assassinat pour Marie-Antoinette, car c'est bien d'un assassinat dont il s'agit : le verdict était posé avant cette parodie de jugement. Rien qu'avant de se poser la question si la Reine est coupable il faudrait commencer par disqualifier le tribunal du couple Hermann/Fouquier-Tinville et casser le jugement pour vices de procédure. On ne trouve, dans l'Histoire, une telle similitude de vices de procédure que dans le procès de Marie Stuart.

Il n'y a pas l'Ombre d'un doute par contre qu'elle a été confrontée à un tribunal à charge pour lequel le mot "Justice" était sans signification.


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S
Bonne et saine réaction de Chambretaud face à cette émission. On accable la Reine qui n'a agi que pour la légitimité et la LEGALITE de sa position. Personne n'en a jamais voulu à DeGaulle d'avoir<br /> déserté devant l'ennemi en juin 1940 et d'avoir cherché asile auprès de l'ennemi héréditaire. Personne ne lui en a jamais voulu d'avoir fui Paris en pleine "chienlit" de mai 1968 pour franchir les<br /> frontières de la France - ce que n'avait jamais envisagé Louis XVI lors de son évasion de Paris en juin 1791, car son plan était de rester en France pour regrouper autour de lui les Emigrés - afin<br /> de rechercher un soutien en Allemagne.<br /> Oui le procès contre Louis XVI est une honte, la façon dont la Reine a été traitée est une infamie, et cette émission a été, finalement, historiquement et politiquement correcte.<br /> Le point positif est qu'elle a eu le mérite d'exister... mais sans trop déplaire à l'Enseignement Officiel.
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C
Aborder le thème de la « trahison » à propos de Marie-Antoinette (ou d'autres) est inapproprié dans un raisonnement d'historien. Car dans toute révolution, tout le monde est ou peut être un<br /> traître. Brissot, Mirabeau, Hébert, Danton, Robespierre, etc. ont tous été qualifiés de « traîtres » à un moment ou à un autre de leur carrière. La trahison est toujours une question de point de<br /> vue. Ou plutôt c'est « une question de date », comme disait Talleyrand.<br /> <br /> Marie-Antoinette n'a pas trahi la France, qu'elle a au contraire voulu préserver de la dérive des partisans de la Révolution les plus extrémistes. A-t-elle, pour cela, fait appel à ses alliés de<br /> l'étranger. Et alors ? Le général De Gaulle en a fait autant. La différence, c'est que lui s'est retrouvé dans le camp des vainqueurs. Quand on vous dit que la trahison n'est qu'une question de<br /> point de vue et de date...
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