Gesté (49), Cordelier, Crouzat....Le Retour....

Publié le par culture

 

Connaître le Passé

Le 31 janvier 1794  le général républicain Crouzat (né à Béziers où une rue porte son nom, près de la cathédrale !) se porte sur Gesté dans le Maine Loire. Il est arrêté le 1 février par les troupes de Stofflet et subit une cuisante défaite. Il se vengera sur les bourgs des environs en les détruisant, ainsi que leurs habitants.

Après réorganisation des deux Colonnes Infernales, le général Cordelier attaque Gesté le 5 février, massacre les habitants (trois cents fusillés au château du Plessis) et les autres sur place, met le feu au bourg et à l’église.

Le 20 mars, Cordelier de retour à Gesté termine la destruction et réalise celle du bourg voisin de Tillières.

4 avril retour de Crouzat "..étonné que des colonnes soient passées par là des dizaines de fois et qu’il reste encore à brûler et à tuer.. !" Le 5 avril, à Clisson (Loire-Atlantique) il crée un système de grill pour récupérer la graisse des femmes assassinées. Les estimations les plus basses annoncent au moins 2 mille habitants et résistants tués à Gesté et en bordure. Des Gestois furent tués lors de la Bataille du Mans le 18 décembre 1793 dont un nommé Chiron ; un de ses descendants est organiste à l’église Saint Clément de Nantes ; il faut noter que cette église a eu comme desservant au début du 19 ème siècle l’abbé Panheleux, aumônier du chef Chouan Sol de Grisolles !

C’est mieux vivre le Présent

           geste-pour-scb-2025.JPG"Replâtrée" en 1800, il faut reconstruire l’édifice,les habitants ont besoin de leur église, et après de nombreuses vicissitudes, en 1865, les portes sont ouvertes aux cérémonies après consécration par…..l’évêque du Mans ! De style néo-gothique, c’est l’église que nous voyons sur cette photo. Comme elle a été construite avant 1905, son entretien relève de la Municipalité, qui n’a pas assuré sa tâche, ces dernières années.

Un peu de crépis qui tombe, des vitraux qui cassent, de la végétation qui envahit les chenaux, du zinc qui se perfore, des gouttières qui laissent passer l’eau dans le tuffeau, une municipalité qui décide, au nom du sacro-saint danger pour la population, la démolition -pardon la déconstruction- et voilà une église en danger. Crouzat est de retour, avec des méthodes plus "soft" ! Comme beaucoup d’églises reconstruites après Guerres (de la Révolution) elle est de style néo-gothique, et le maire de Gesté peut écrire que cette église n’ a aucun style, ce qui justifie sa démolition. Avec un tel raisonnement comment se fait-il que le roman n’ait pas détruit le pré-roman qui aurait détruit le mérovingien, lequel roman aurait été détruit par le Gothique qui se serait détruit à chacune de ses évolutions, pour être effacé par le Baroque, et enfin "coffré" par le béton de Le Corbusier ? Stupide raisonnement. Heureusement une courageuse association s’est levée pour défendre son église face à une mairie qui veut réaliser son projet et un épiscopat silencieux. Ah ! s’il s’était agit d’une mosquée, le clergé se serait levé ! On oublie trop souvent qu’une église a une âme, celle de l'Esprit de Dieu et celle des fidèles défunts et vivants qui s’y retrouvent. C’est la différence par rapport à la salle de spectacle où actuellement est dite la Messe.

Quand à préparer l'Avenir...????

geste-pour-scb-2344_edited.JPGVoilà le projet défendu par la mairie. Une construction hybride entre le hall de gare et une tour d’entraînement pour alpiniste.Pourquoi pas ? Et pourquoi pas un clocher base de départ pour la piste de Roller ? Cette colonne tronquée qui fait penser à un symbole maçonnique,  accolée à un clocher dont la symbolique est celle des mains jointes de la prière est une sottise     religieuse. L’aménagement intérieur est celui d’un cirque, l’autel, lieu du Sacrifice de la Messe est au centre de l’hémicycle. Rien à voir avec la réalisation de l’architecte du XIX ème. Par contre si ce projet, Hélas !, devait aboutir, la mairie pourrait alors entamer un vaste projet de reconstruction du centre-bourg , avec ses H.L.M. et ses pavillons individuels qui prendraient la place des rares vieilles maisons subsistant du XVII ème siècle, permettant à quelques uns de profiter, au sens vrai du profit, et accomplissant ce vœu d’Alphonse Allais, humoriste du XIX ème " des villes à la campagne" !

C’était bien la peine que dans l’Ouest, il y a deux cent seize ans, les habitants aillent se faire trouer la peau pour Dieu, leur famille, leur pays, leurs villages !      

Ci-dessous les liens de la défense de l'église

 

www.eglisedegeste.fr/

amndurand@ornage.fr

 

 

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