BATAILLE DE QUIBERON: La fin. Le début des tueries.
Parti pour tenter de prendre Hoche à revers, détourné de son objectif par l'Agence Royaliste de Paris, tombé dans une embuscade à Coëtlogon, loin de Quiberon, Vincent de Tinténiac a été tué. Il repose encore à quelques centaines de mètres du château près duquel il a été piégé.
A Quiberon, pris dans la nasse comme dans un chalut, l'armée des Chouans et des Nobles dirigée par Charles de Sombreuil s'est rendue à Hoche le 21 juillet, du côté du Port d'Orange.Le récit en est fait dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne parue au début de ce mois de juillet.
Si dans son rapport, Blad le Conventionnel en mission nie toute négociation de reddition contre promesse de vie sauve, il semble difficile de le croire:
-Ce propos a été tenu à ses officiers par Charles de Sombreuil lui-même après un entretien avec Hoche.Entre des officiers tels que Hoche et Sombreuil, la parole donnée est suffisante.
-Hoche, contrairement à l'usage, quitte le terrain sur lequel il est victorieux immédiatement après la reddition des Chouans et Emigrés.
-Des commissions militaires (voir détail dans La Revue du SCB) sont installées ; elles sont constituées d'autres unités que celle de Hoche.
-Le long défilé des prisonniers, on parle de 4 à 8 mille personnes, va de Quiberon à Auray sous une insignifiante garde ; il n'y aura aucune évasion.Curieux pour des soldats au courant des lois de la guerre !
Mais les prisonniers ne savent pas encore quel sort leur réservent Blad et Tallien ; il faut se souvenir que ce dernier est en "coquetterie" avec la Convention.
Les responsables de l'opération ne sont plus là. D'Hervilly a été évacué après avoir reçu un biscayen dans la poitrine ; il en mourra quatre mois plus tard, à Londres.
Quant à Joseph de Puisaye, personnage ambigüe, il a rembarqué préférant prendre une distance londonienne avec la suite des évènements: In fugam salutem.