Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CORDONNIER, UN METIER A RISQUE SOUS LA REVOLUTION

Publié le par culture

CORDONNIER, UN METIER A RISQUE SOUS LA REVOLUTIONCORDONNIER, UN METIER A RISQUE SOUS LA REVOLUTION
Barère avait lancé un appel à la Nation afin de pourvoir en souliers les défenseurs de la république allant nu-pieds.
 
La Convention décrète : A compter du 20 de ce mois et pendant la durée de la guerre, chaque ouvrier cordonnier sera tenu de fournir et déposer à l’administration de district respectif, chacun deux paires de souliers par décade, faits et conditionnés comme il est prévu par la loi du 2 nivôse sous peine de 100 Livres d’amende.
Le Moniteur Universel, Vendredi 7 mars 1794, Septidi 17 Ventôse AN II
 
Quelques cordonniers furent récalcitrants ; malheur à eux. C'est ainsi que beaucoup payèrent de leur vie leur travail volontairement mal fait.
Jean-Baptiste Hortier, dit Bourguignon, 33 ans, natif de Chauny, cordonnier, demeurant à La Chapelle près Paris, convaincu d’avoir fait pour le service des armées des fournitures de souliers de mauvaise qualité et des livraisons frauduleuses a été condamné à la peine de mort le 24 décembre 1793
 
 
Pierre Bossu, âgé de 32 ans, natif de Château-Renard, département du Loiret, chapelier et agent national de Château-Renard
Henri Morisset, âgé de 39 ans, natif de Pereu (Perreux), département de l’Yonne, juge du tribunal au district de Montargis, convaincus de fournitures infidèles en souliers pour les défenseurs de la Patrie ont été condamnés à la peine de mort par le Tribunal criminel révolutionnaire le 3 avril 1794
Le Moniteur Universel, lundi 21 avril 1794, Duodi 2 Floréal AN II
 
 
J.N.  Nicolas, 52 ans, natif d’Achicourt, Pas de Calais, cordonnier à Colmey, Meurthe et Moselle, convaincu de fournitures infidèles pour le compte de la république a été condamné à la peine de mort le 28 avril 1794
Le Moniteur Universel, 5 mai 1794
 
André Labattu, âgé de 48 ans, né à Valence d’Agen, Lot et Garonne, cordonnier, fournisseur de souliers pour les armées de la république, 57 rue Bourg l’abbé ;
François Ledet, âgé de 28 ans, né à Goville, département de la Somme, cordonnier à la chapelle Franciade (Saint Denis), fournisseur de souliers pour les armées de la république, associé ;
Convaincus de fournitures infidèles en souliers ont été condamnés à la peine de mort le 17 mai 1794.
(Ce même jour, ils ont été accompagnés à l’échafaud par B. Derat, 38 ans, né à Savignas, tailleur d’habits ; F. Leroi, 41 ans, natif d’Orléans, tondeur de draps ; Th Deligny, 55 ans, né à Paris, colleur de papiers à Rouen ; abbé C. Rougane, 70 ans, ancien curé de Clermont-Ferrand ; G.J. Komé,  46 ans, né à Fécamp, ex-noble ; J.F Isnard, 29 ans, cultivateur à Tarascon ; R. Dusaunier, 71 ans, de Brioude, ex noble ; L. Milange, 45 ans, quartier-maître de Hussards ; F. Perillat, 22 ans, Grand Bornan, journalier à Annecy : composant ou distribuant des écrits tendant au rétablissement de la monarchie, en provoquant la guerre civile, en dilapidant les fonds de la république etc.).
La veille, 16 mai, ont été guillotinés:   Abbé P.L. Rousselet, 52 ans, curé constitutionnel de Dannemarie; J.Bezard, 49 ans, administrateur de la Caisse d'Escompte ; J-B Aubisse, 39 ans, ci-devant commissaire ; T. Moreau, 29 ans, adjoint aux adjudants généraux à Versailles ; abbé A.L. Lartigue, 60 ans, ex curé de Fontenay aux Roses ; J-P. Gravier, 56 ans, ancien secrétaire de Capet ; F. Toulon, 33 ans, garde-bois ; J-B. Toulon, 47 ans, garde-bois ; J-B. Buret, 33 ans, fermier et huissier de baillage.
Le Moniteur Universel, mardi 20 mai 1794, 1er prairial AN II

Ce sont les "Valeurs" de la république !

 

 

Partager cet article
Repost0

25 MARS FÊTE DE L'ANNONCIATION.

Publié le par culture

25 MARS FÊTE DE L'ANNONCIATION.

L'Annonciation est une Fête qui tombe toujours durant le Carême, dans une période de pénitence, et ne revêt jamais la majesté qu'elle devrait avoir alors qu'elle marque le début de l'Histoire du Christianisme par l' Incarnation du Fils de Dieu (Et Verbum caro factum est, Et le Verbe- la Parole- s'est fait chair). 

Pourtant toute l'Histoire du catholicisme a commencé par ce simple "Fiat" (qui n'est pas une publicité pour une marque de voiture !) de la Vierge Marie qui accepte de devenir la Mère du Fils de l'Invisible qui va se rendre Visible (abbé Yves Chéreau).

Il y a de belles Fêtes de la Sainte Vierge, l'Assomption, l'Immaculée Conception et pourtant toute la religion catholique commence avec ce jour de l'Annonciation, tout commence pour les Chrétiens en ce jour du 25 mars si faiblement honoré.

A Nantes, en ce jour,  la basilique Saint Donatien-Saint Rogatien était illuminée en Bleu. Durant le temps de l'Avent et du Carême elle est illuminée en Violet ; en Blanc en temps ordinaire ou en Rouge lors du souvenir de martyrs.

Nous n'avons pas à rougir d'être Catholiques la religion chrétienne ayant initié la dignité humaine très éloignée des discours de la révolution de 1790 dont la persécution de la religion catholique fut le principe majeur !

Dommage que les dirigeants de la pauvre France ignorent, par carriérisme, les racines chrétiennes de la France, abolies par la fondation de la république.

Les Chouans, Georges Cadoudal en tête, n'ont jamais renié leur Foi catholique !

Partager cet article
Repost0

ALEAS DE LA VIE DE CONVENTIONNEL EN 1794

Publié le par culture

ALEAS DE LA VIE DE CONVENTIONNEL EN 1794

Mésaventure arrivée à Philippe-Laurent Pons, natif de Verdun, dit Pons de Verdun. Avocat il est élu député de la Meuse à la Convention et siège avec les Montagnards. Régicide.

Le 18 mars 1794 après une dure journée de labeur à la Convention il se retirait paisiblement chez lui un peu après 11 heures du soir. Une patrouille, conduite par le nommé Marino le rencontre, l’arrête et lui demande sa carte. Pons présente aussitôt celle de député à la Convention nationale ; Marino s’écrie qu’il faut une carte de sûreté et qu’il ne connaît pas celle qu’on lui montre. Pons de Verdun répond qu‘un décret porte que la carte de député supplée à toutes les autres et ne néglige rien pour éclairer l’officier de police et pour le ramener à l’observation d’une loi qu’il était spécialement de son devoir de connaître, de respecter et de faire respecter par les autres. Mais les efforts de Pons de Verdun sont inutiles ; Marino s’obstine à méconnaître le représentant du Peuple et après quelques propos, que l’on peut taxer d’injurieux, l’envoie au corps de garde par des fusiliers et revient bientôt sur ses pas pour leur ordonner de ne point le laisser sortir avant son retour.

Arrivé au corps de garde Pons de Verdun n’eut qu’à se louer des égards des citoyens armés qui le remplissaient. Tous, et notamment le commandant du poste, lui témoignèrent un extrême regret de ne pouvoir le laisser aller, attendu l’ordre donné par l’officier de police, qu’on blâma généralement.

Au bout d’une heure les adjudants major voulaient prendre sur eux de mettre notre collègue en liberté lorsqu’on proposa, pour plus de régularité, de s’adresser au Comité révolutionnaire de la section. Deux de ses membres arrivèrent bientôt, dirent que Marino passait pour un mauvais citoyen et firent des excuses à Pons de Verdun qui sortit du corps de garde avec un factionnaire qui lui offrit de l’accompagner.

Le 20 mars Marino est interrogé par le Comité de sûreté générale. Il allègue que Pons de Verdun ne lui parla pas du décret relatif aux députés, ce qui n’est pas vraisemblable, qu’il ne connaissait pas la carte des députés, qu’il ne savait pas qu’il existait un Comité de sûreté générale de la Convention et qu’il n’avait plus rien à dire. Il est prévenu d’avoir méconnu la qualité de représentant du Peuple en la personne de Pons de Verdun qui lui administrait les preuves incontestables de représentant du Peuple par l’exhibition de sa carte de député ; d’avoir, en même temps qu’il attentait à sa liberté, violé la loi qui devait la lui assurer et avili et outragé ainsi la représentation nationale, sera traduit au tribunal révolutionnaire.
Le Moniteur Universel 20 mars 1794

Son dossier étant de plus chargé de l‘accusation du complot de l’œillet (tentative de faire évader Marie-Antoinette en août 1793) et de la tentative d’assassinat de Collot d’Herbois (22 mai 1794) Jean-Baptiste Marino sera destitué de son poste d’officier de police, emprisonné et guillotiné le 19 juin 1794, revêtu de la chemise rouge des parricides, à l’âge de 37 ans.

 

Partager cet article
Repost0

JUGEMENT DE BRUNO LE MAIRE SUR LOUIS XVI

Publié le par culture

JUGEMENT DE BRUNO LE MAIRE SUR LOUIS XVI

Traître, est le qualificatif qu'utilisa Bruno Le Maire en légende de ce tableau, illustrant (dans son article de l'hebdomadaire "Le Point" N° 2043 du 10 novembre 2011 intitulé La fuite à Varennes le retour de Louis XVI à Paris après qu'il eut été stoppé à Varennes lors de sa tentative de s'entourer des Emigrés, qu'il voulait rejoindre à Montmédy ( et non partir à Baden Baden). Afin de reprendre pleine et entière possession de ses prérogatives royales. Il s'agissait d'une évasion du Palais des Tuileries où il était pratiquement prisonnier, non libre de ses mouvements et de sa gouvernance, toujours ennuyé par ses ministres Girondins sous l'œil mauvais de la Commune de Paris.

Donc Louis XVI, et sa famille, s'est évadé; et n'a pas fui.

Il a été le catastrophique Ministre des Finances de ces sept dernières années, participant avec son président à l'augmentation de Mille milliards d'€ en un seul septennat. On peut, à la vue de son bilan de ministre des Finances, douter de ses qualités d'historien ! Il a amené la France à un endettement de 114% du produit intérieur brut pour une somme de 3.300 milliards ! Si Louis XVI avait un endettement important, dû en majorité à la guerre aux Amériques, la dette ne représentait "que" 50% du PIB et aurait pu être résolu si la Haute noblesse et le Haut clergé avaient accepté d'ouvrir leurs bourses. Mais avec des "si"...

Traître. Louis XVI n'a jamais trahi son pays, il n'est jamais allé dans des pays étrangers pour en critiquer la France ; dans les Cahiers de doléance le Peuple ne lui fait jamais la moindre critique. Tout basculera avec une minorité activiste comptant dans ses rangs beaucoup d'individus qui lui étaient redevables.

Le départ vers Montmédy se passe en juin 1791 et déjà  Le Maire anticipe: "Fin de la monarchie, premier acte de la république (nuit du 21 au 22 septembre 1792 !). Il y a des lacunes de dates chez ce ministre ! Il pose la question : "Que se serait-il passé si Louis XVI avait refusé de fuir son peuple ?" Oubliant, autre lacune, que ce n'est pas son peuple qu'il fuyait, mais le système pénitentiaire qui l'empêchait de diriger Son pays. Et il faut dire que Louis XVI n'a pas fui son peuple mais s'est évadé de la capitale qui le retenait prisonnier. Il n'allait pas se réfugier à l'étranger, il allait rejoindre ses troupes qui l'attendaient dans le Royaume de France. Le plus sublime, dans la bêtise, est cette phrase: "Je vois peu d'erreur aussi fatales dans notre histoire que celle de Louis XVI abandonnant en catimini un peuple qui sans doute le rejette mais qui est le sien. En une nuit, la monarchie de Droit Divin vire à la comédie domestique. Désormais le fils de Saint Louis peut mourir en simple citoyen". 

Stupéfiant pour un individu qui se prétend historien ! Qu'il se cantonne dans ses divagations littéro-érotiques !

Jamais Louis XVI n'a pensé à déserter son royaume. Qu'en dit le catastrophique ministre des Finances qui vient de trouver trois chaires dans des établissements suisses et depuis le 1er janvier 2025 un poste, très bien rémunéré on s'en doute,  dans une entreprise hollandaise spécialisée dans les micro-processeurs (je simplifie).

Enfin le pseudo historien devrait savoir que celui "qui peut mourir en simple citoyen", s'il a eu un "procès" inique a pu, grâce à l'audace de l'abbé Edgeworth de Firmont, entendre la messe et recevoir la communion, ce qui sera refusé à la Reine, et sera emmené à l'échafaud dans le carrosse du maire de Paris alors que Marie-Antoinette sera mise dans une charrette ; et que les simples citoyens n'ont jamais, ou rarement, eu de procès et ont été emmenés comme des bestiaux à la guillotine.

Partager cet article
Repost0

GOUVERNER EN MENTANT. SAINT JUST 1794

Publié le par culture

GOUVERNER EN MENTANT. SAINT JUST 1794
Saint Just au nom du Comité de Salut public à la tribune de la Convention. 26 février 1794
Vous avez voulu une république ; si vous ne vouliez point en même temps ce qui la constitue elle ensevelirait le Peuple sous ses débris. Ce qui constitue une république c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé. On se plaint des mesures révolutionnaires ; mais nous sommes des modérés en comparaison de tous les autres gouvernements.
En 1788, Louis XVI fit immoler huit mille personnes de tout âge, de tout sexe, dans Paris, dans la rue Mêlée, sur le Pont-Neuf. La Cour renouvela ces scènes au Champ de Mars ; la Cour pendait dans les prisons ; les noyés que l’on ramassait dans la Seine étaient ses victimes ; il y avait quatre cents mille prisonniers ; l’on pendait par an quinze mille contrebandiers ; on rouait trois mille hommes ; il y avait dans Paris plus de prisonniers qu’aujourd’hui.
Dans les temps de disette les régiments marchaient contre le Peuple.
Parcourez l’Europe ; il y a dans l’Europe quatre millions de prisonniers, dont vous n’entendez pas les cris, tandis que votre modération parricide laisse triompher tous les ennemis de votre gouvernement. Infestés que nous sommes ! Nous mettons un luxe métaphysique dans l’étalage de nos principes, et les rois, mille fois plus cruels que nous, dorment dans le crime !
Citoyens, par quelle illusion persuaderait-on que vous êtes inhumains ?
[…] La monarchie, jalouse de son autorité, nageait dans le sang de trente générations et vous balanceriez à vous montrer sévères contre une poignée de coupables ? Ceux qui demandent la liberté des aristocrates ne veulent point de la république et craignent pour eux. C’est un signe éclatant de trahison que la pitié que l’on fait paraître pour le crime dans une république qui ne peut être assise que sur l’inflexibilité.
Le Moniteur Universel, 26 février 1794.
Mise au point SCB : A la date du 26 février 1794, plus de 200.000 morts dans l’Ouest, auxquels il faut ajouter les victimes de l’Ardèche, du Cantal, de Lozère, du Gard, de l’Hérault, de la région lyonnaise, du Pays Basque, du Sancerrois, du Nord etc. Hommes, femmes, enfants et nourrissons.
En cherchant partout aucune trace des huit mille morts à reprocher à Louis XVI ; rue Mêlée (Meslay) rien ; sur le Pont-Neuf, le 29 août (et non juillet) une échauffourée avec le Guet, pas de victimes ; au Champ de Mars, le 17 juillet 1791, entre 50 et 80 morts par la faute de Lafayette commandant la Garde nationale, la Cour n’est nullement impliquée ; ajoutons la journée des tuiles à Grenoble, le 7 juin 1788, 3 morts. Aucune trace des Noyés (Saint Just aurait pu demander à Carrier et à Francastel) sous Louis XVI. Quant aux 400.00 prisonniers, s’il n’y a pas de traces, Saint Just devait savoir qu’à la date où il s’exprime il n’y a, rien qu’à Paris, 5.600 prisonniers, que rien qu’à Nantes il y a eu 12.000 personnes guillotinées, noyées, fusillées.
Comme quoi la légitimité de la république repose bien sur le mensonge ; sa devise devrait être « Mentez, Mentez, il en restera toujours quelque chose ».
Partager cet article
Repost0