Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

DECEMBRE 1793, BARERE DEPLORE DE VAILLANTS SOLDATS NU-PIEDS.

Publié le par culture

DECEMBRE 1793, BARERE DEPLORE  DE VAILLANTS SOLDATS NU-PIEDS.

Dans le Moniteur Universel, en date du 22 décembre 1793, Barère, de la tribune de la Convention, déplore:

Nos troupes sont aux trousses de Charette et l'anéantiront entièrement. Quoique manquant de souliers nos soldats n'en sont pas moins ardents ; mais vous ne devez pas souffrir que les vaillants défenseurs de la patrie aillent ainsi nu-pieds dans la rigueur de l'hiver. Les marches forcées qu'ils font (en) occasionnent une grande consommation. Notre collègue Laplanche dans une lettre où il dit que la colonne infernale, c'est le nom que porte la colonne du Nord, a juré de ne se reposer que lorsque tous les brigands auront été exterminés, nous annonce que l'armée a un besoin extrême de souliers.

Quelques mesures ont été prises pour lui en procurer.

A Rennes, où le patriotisme est froid, les représentants du peuple ont requis les citoyens d'apporter leurs souliers pour chausser les défenseurs de la liberté. Cette mesure a été exécutée et les citoyens de Rennes portent maintenant des sabots.  

C'est Paris qui a donné l'exemple de pareils dons civiques. Dans toutes les Sections il y  a des dépôts de souliers, de chemises etc. mais il faut rassembler dans un même endroit tous ces objets ; la Commission des subsistances doit enfin exercer le droit de préhension qui lui a été déléguée. Voici le décret que je suis chargé de vous présenter à ce sujet.

La Convention nationale décrète après avoir entendu le rapport du Comité de salut public :

Article 1er. Chaque comité révolutionnaire de Paris fera remettre dans le jour au ministre de la guerre les dons civiques qui ont été faits et qui se trouveront en dépôt dans les diverses sections

II Le ministre de la guerre indiquera le dépôt général, donnera  les récépissés et fera  partir sur le champ les souliers compris dans les dons civiques pour les armées de la république.

III La Commission des subsistances et des approvisionnements de la république exercera dans le jour le droit de préhension, en conséquence elle fera rassembler tous les souliers existants actuellement dans les différents dépôts, magasins, ateliers et boutiques.

IV Elle les fera passer sur le champ et les enverra dans les 24 heures aux armées de la république. Elle nommera des commissaires pour éviter la dilapidation et faire certifier le Comité de Salut public de la réception et de la distribution desdits souliers dans les armées.

V Les sociétés populaires et les diverses sections des Communes sont invitées à diriger la générosité des citoyens vers les dons civiques de souliers.

La générosité dont il est question était un peu forcée depuis la loi des suspects du 17 septembre 1793 car un manque de générosité envers les armées pouvait très rapidement vous faire suspecter de contre-révolutionnaire ! 

On ne trouve nulle part que Barère et les députés allèrent en sabots. On trouvera dans l'appartement de Barère à Paris, lors de son arrestation le 22 mars 1795 des dizaines de paires de chaussures. Il semble que le décret qu'il avait fait prononcer ne le concernait pas.

DECEMBRE 1793, BARERE DEPLORE  DE VAILLANTS SOLDATS NU-PIEDS.
Partager cet article
Repost0

UNE FORME DE CHOUANNERIE CONTRE LE DIKTAT EUTHANASIQUE

Publié le par culture

UNE FORME DE CHOUANNERIE CONTRE LE DIKTAT EUTHANASIQUE

Quarante-quatre ans après l'abolition de la peine de mort (pour les criminels avérés et pas pour les innocents) le 4 mars vont s'ouvrir à la Convention les discussions sur le rétablissement de la peine de mort par euthanasie, appelée pudiquement loi sur la fin de vie. Au départ cela va être pour ceux qui ne veulent plus vivre ? les promoteurs de la loi, Line Renaud, Jacques Attali et consorts ?, puis ensuite les handicapés ?, les malportants ?, les personnes âgées (à partir de quel âge) ?, les malades psychiatriques (comme avec Adolf) ?

Quel rapport avec la Chouannerie ? Les Chouans se sont levés pour leurs libertés, y compris leur  liberté religieuse. Contre la tyrannie jacobine menée par une bande de cinglés : Barère, Carnot, Saint Just, Robespierre, Collot d'Herbois, Marat etc. ils n'ont pas voulu vivre couchés et se sont levés contre des troupes venues les exterminer.

Autres temps, autres mœurs, autres méthodes ; c'est pour cela que ce jeune handicapé âgé de 43 ans a témoigné, sur le plateau de Cnews hier soir, dans l'émission de Christine Kelly,  de son envie de vivre. Lourdement handicapé par la maladie de Charcot il s'exprime en communiquant par le biais d'un système de reconnaissance faciale qui traduit ses mouvements d'yeux. (Rappelons que cette technique de communication - hors électronique bien sûr - est connue d'Alexandre Dumas puisque dans son œuvre, le Comte de Monte Cristo, 1846,  l'ancien général Nortier de Villefort, lourdement handicapé, correspond avec son fidèle domestique Barrois de cette façon).

Une émission chargée d'émotion et de certaines phrases bien senties du malade sur la décision des bien-portants et de la non consultation des malades.

A partir de la minute 4 . 18 minutes.

Partager cet article
Repost0

FUNERAILLES DU REGRETTE ABBE YVES CHEREAU

Publié le par culture

FUNERAILLES DU REGRETTE ABBE YVES CHEREAU

C'est dans une église  saint Clément comble que l'abbé Sébastien de Groulard, Vicaire général (Monseigneur Percerou, évêque de Nantes étant à Rome) a célébré la messe de funérailles de l'abbé Yves Chéreau décédé d'une défaillance cardiaque le 14 février au matin. Le célébrant était assisté de l'abbé Sébastien Catrou, Curé de saint Clément, et du Révérend Père François Chéreau, neveu de l'abbé Chéreau, moine de Kergonan qui a donné l'homélie. Concélébraient également l'abbé Manuel Raguet, vicaire, l'abbé Hubert Vallet, ancien curé de saint Clément, l'abbé Gilles de Cibon, ancien scout marin (puis officier de Marine) ; de très nombreux prêtres étaient présents dans le chœur dont les trois prêtres et un Dominicain de la Fraternité Saint Pierre (Fraternité accueillie dans la paroisse par l'abbé Chéreau alors qu'elle se trouvait sans lieu de culte).

La cérémonie commença à 14 H 30 par le cortège d'entrée en tête duquel Patrice Chéreau, sa sœur et son beau-frère,  entourés de leurs enfants et petits-enfants. L'assemblée chanta avec foi le Requiem, la cérémonie utilisant le Kyriale grégorien. Ensuite le mot d'accueil, de qualité, du Vicaire général fut suivi de celui plus intimiste de l'abbé Vallet qui avait succédé à l'abbé Chéreau et qui put mieux  connaître ce saint prêtre pendant les trois ans de leur vie partagée au presbytère (J'ai apprécié  certains clins d'œil ayant eu l'occasion de partager par deux fois leur repas (le dernier le 15 août 2024). L'abbé Vallet avait un profond respect pour son prédécesseur.

Malgré les six prêtres qui donnaient la communion celle-ci dura longtemps en raison de l'affluence. Même temps long pour la procession de  bénédiction du cercueil de l'abbé par l'assemblée durant laquelle furent chantés, soutenus par la chorale et l'organiste Nicolas Daviaud, des chants en français dont La Promesse chantée avec cœur et foi (ce qui permis de noter le grand nombre de scouts - en tenue ou non - par les nombreux bras pliés faisant le salut). L''abbé Chéreau n'a jamais quitté le scoutisme depuis son plus jeune âge ; prêtre il en devint aumônier, qu'ils soient Marins ou d'Europe, suscitant de nombreuses vocations.

Il y  eut foule pour l'accompagner au cimetière où furent effectués par l'abbé Catrou les derniers encensement et aspersion, prières et chants.

Que l'âme de l'abbé Yves Chéreau repose en paix, il l'a bien mérité. Merci à lui pour tout le bien qu'il a fait pour tous  ceux qu'il a rassérénés.

L'abbé Yves Chéreau était un ami du Souvenir Chouan de Bretagne ; il nous accueillit plusieurs fois pour les Noyades, les commémorations Charette, les  cérémonies de mémoire des prêtres déportés que ce soit à Saint Similien ou à Saint Clément.

Patrice Chéreau, très éprouvé, est un de ceux  à l'origine des grandes luttes pour la défense de l'Enseignement Libre en juin 1984, mouvement protestataire (et non destructeur) parti de Nantes et de Bordeaux, amenant le recul de Mitruand et la démission de son acharné laïcard Savary, émule d'Emile Combes.

FUNERAILLES DU REGRETTE ABBE YVES CHEREAUFUNERAILLES DU REGRETTE ABBE YVES CHEREAUFUNERAILLES DU REGRETTE ABBE YVES CHEREAU
Partager cet article
Repost0

18 NOVEMBRE 1793, PROFANATION DES RELIQUES DE SAINTE GENEVIEVE

Publié le par culture

18 NOVEMBRE 1793, PROFANATION DES RELIQUES DE SAINTE GENEVIEVE

Cet article est entièrement issu du Moniteur Universel de 1793 (l'équivalent de l'actuel Journal officiel) qui fait le compte-rendu des délibérations du Conseil de la Commune de Paris concernant la profanation de la châsse de Sainte Geneviève, extraite de la crypte de l'abbaye Sainte Geneviève.

 

Conseil de la Commune de Paris le 18 novembre 1793
Le Conseil entend la lecture du procès-verbal de dépouillement de la châsse de Sainte Geneviève et arrête que ce procès-verbal sera imprimé et envoyé à toutes les sections ainsi qu’au pape.
Arrête en outre que les ossements et les guenilles qui se sont trouvées dans cette boîte seront brûlés sur le champ en place de Grève pour y expier le crime d’avoir servi à propager l’erreur et à entretenir le luxe de tant de fainéants. Les cendres seront jetées dans la Seine.
La dépouille de cette châsse a produit 23.830 Livres. Un membre observe que ce produit lui paraît bien médiocre attendu que l’on pouvait à peine supporter l’éclat du brillant de cette châsse. Le rapporteur répond que tous les objets qui l’ornaient sont encore en nature et que la majeure partie des diamants sont faux, et notamment le fameux bouquet, dont le prix serait inestimable s’il était en pierres fines.
Le Conseil arrête que les Sections (des Champs-Elysées, des amis de la Patrie, de l’Observatoire) seront invitées à nommer des commissaires pour vérifier si lesdits objets sont dans le même état qu’avant le transport de cette châsse à la Monnaie.
La châsse a fourni 193 marcs d’argent (47 Kg) et 7 marcs d’or (1,7 Kg).
 
Extrait du procès-verbal de l’ouverture de la châsse de Sainte Geneviève.

Après nous être transportés dans un bâtiment situé à la Monnaie de Paris, après avoir reconnu que les scellés apposés sur la porte de la chambre où était enfermée la châsse de Sainte Geneviève étaient sains et entiers ; examen de ladite châsse, les susnommés ont reconnu que l’opinion publique avait été grandement trompée sur le prix exagéré auquel on a porté la valeur de cette châsse dont la majeure partie des pierres sont fausses ; les diamants, les perles fines et fausses ont été estimés, ainsi que les parties d’or et d’argent, 23.830 Livres. Nous avons trouvé dans cette châsse une caisse en forme de tombeau, couverte et collée en peau de mouton blanc et garnie de bandes de fer dans toutes les parties, de deux pieds neuf pouces de long (90cm note SCB), neuf pouces (23 cm note SCB) de largeur et de quinze pouces (38 cm note SCB) de hauteur. Ladite caisse, contenue avec du coton sur lequel nous avons trouvé une petite bourse en soie cramoisie, ayant d’un côté un aigle à double tête et de l’autres deux aigles avec une fleur de lys au milieu, brodés en or ; dans la bourse un petit morceau de voile de soie dans lequel est enveloppée une espèce de terre. Dans le cercueil il s’est trouvé deux petites lanières en peau jaune. Dans une des extrémités un paquet de toile blanche attaché avec un lacet de fil : dans ce paquet vingt quatre autres petits paquets, les uns de toile d’autres de peau, et plusieurs bourses de peau de différentes couleurs. Une phiole (sic) lacrimatoire (sic), bouchée avec du chiffon, contenant un peu de liqueur jaunâtre desséchée. Une bande de parchemin sur laquelle est écrit Una pars casulae Sancti Petri, Principis Apostolorum (un morceau de vêtement de Saint Pierre, Chef des Apôtres) et plusieurs autres inscriptions sur parchemin que nous n’avons pu déchiffrer. Ces vingt quatre petits paquets en contenaient d’autres plus petits renfermant de petites parties de terre qu’il n’est pas possible de décrire. Un de ces paquets, en forme de bourse, contient une tête en émail noir de la grosseur d’une petite noix et d’une figure hideuse dans laquelle est un papier contenant une petite partie d’ossements. Un autre paquet de toile blanche, gommée, contenait les ossements d’un cadavre et une tête sur laquelle il y avait plusieurs dépôts de sélénite (gypse note SCB) ou plâtre cristallisé. Nous n’y avons pas trouvé les os du bassin. Nous avons aussi trouvé une bande de parchemin portant ces mots Hic jacet humanum Sanctae corpus Genovefae (Ici repose le corps humain de Sainte Geneviève). Plus un stilet (sic) de cuivre en forme de pelle d’un côté et pointu de l’autre ; cet instrument servait aux anciens à tracer sur des tables de cire.

Cette châsse a été faite en 706 par le ci-devant soi-disant Saint Eloi, orfèvre et évêque de Paris. Elle a été réparée, en 1614, par Nicole, orfèvre de Paris. Il paraît que c’est à cette époque que l’on a substitué des pierres fausses en place des pierres fines qui y étaient. Le corps de la châsse est de bois de chêne très épais. Entr’autres choses fort ridicules et fort extraordinaires nous avons remarqué sur cette châsse une agate gravée en creux représentant Mucius Scaevola, brûlant sa main pour la punir d’avoir manqué le tyran Porsenna ; au-dessous est gravée Constantia. Sur une autre pierre un vil Ganymède, enlevé par l’aigle de Jupiter pour servir de giton au maître des dieux ; et sur d’autres pierres des Vénus, des Amours et autres attributs de la Fable. Tous les ornements qui couvrent la châsse sont des placages d’argent doré, très minces.

Le Moniteur Universel, 1 Frimaire An II, 21 novembre 1793

La photo qui illustre cet article est due à Marc (notre fleurisseur de la place de la révolution) que je remercie. Cette photo de la châsse est celle de la cathédrale de Nanterre  qui a été réalisée en 1930 avec des plaques en cuivre doré. La barque rappelle le ravitaillement de Paris par la sainte. Le 25 septembre 2019 Monseigneur Gérard Daucourt a transféré dans cette châsse des reliques de Sainte Geneviève. Tenant compte du texte supra il est certain qu'il a obtenu pour sa cathédrale des reliques qui étaient disséminées en France comme Monseigneur Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris, avait obtenu, en 1822,  des reliques de l'église Sainte Geneviève des Bois et de la basilique de Longpont. Le tombeau de sainte Geneviève est dans l'église  Saint Etienne du Mont par la volonté de son curé, l'abbé de Voisins, qui l'a faite transférée, en 1803, de la crypte de l'abbaye, rasée par la révolution, lors de la création de la rue Clovis. Le lycée Henri IV a été édifié sur le site de l'abbaye dont il ne reste que le clocher.

Partager cet article
Repost0

TRES TRISTE NOUVELLE : LE DECES DE L'ABBE YVES CHEREAU.

Publié le par culture

TRES TRISTE NOUVELLE : LE DECES DE L'ABBE YVES CHEREAU.

J'ai appris avec tristesse ce soir, lors de la messe, le décès de l'abbé Yves Chéreau qui fut pendant 21 ans le Curé de Saint Clément de Nantes (auparavant curé de Saint Similien il nous avait accueillis en mars 1996 pour l'hommage à Charette). Il avait été à l'origine de l'accueil de la Fraternité Saint Pierre en son église. Il n'hésitait pas à célébrer la messe selon le rite tridentin lorsque leurs prêtres étaient absents. L'abbé Chéreau est décédé ce matin à la suite d'un malaise cardiaque. Ce n'est pas une page qui se tourne mais un livre qui se ferme. Que son âme repose en paix, elle le mérite bien. Il a mené le bon combat ; grâce à lui de nombreux jeunes se sont engagés dans le sacerdoce.

Ci-dessous le texte de l'homélie (n'ayant pas vieilli) qu'il avait donnée lors de la messe célébrée, le 12 avril 2012, en hommage aux prêtres déportés morts sur les pontons de Rochefort ; je lui avais fourni un calice et une patène (photo) que des gardes-chiourmes emplis de compassion (il y en avait) avaient bricolés pour les pauvres prêtres persécutés. 

Regardons autour de nous : comment ne pas apercevoir, en France, la dégradation rapide de la vie chrétienne, la chute libre de la pratique religieuse, l'accroissement de l'indifférence, la montée prodigieuse de l'ignorance en ce qui concerne la foi, l'effritement de l'influence de l'Eglise qu'on ne respecte même plus: on part au quart de tour, dans l'opinion publique, lorsque l'on soupçonne un brin d'anti-juif ou d'antimusulman, mais on peut rire, faire rire sur l'Eglise et les chrétiens sans que personne ne s'en émeuve. Un exemple : Un pays entier a été touché par cette tragédie engendrée par Mohamed Merah. On a vu des juifs et des musulmans ensemble, on a été à la synagogue, mais on a peu parlé de ce jeune parachutiste catholique, victime lui aussi. Regardez autour de vous : parmi nos jeunes et les moins jeunes, qui va encore à la messe, qui va au catéchisme?

Alors faut-il baisser les bras? Faut-il vivre chaudement entre Cathos convaincus, renfermés sur nous-mêmes comme dans une tour d'ivoire, entre gens biens, dernier vestige d'une race en voix de perdition, qu'on ne retrouvera que cloîtrée dans de grandes réserves comme les indiens d'Amérique du Nord, vendant pour survivre des objets bizarres comme les chapelets qui seront considérés comme de beaux colliers, ou des croix, magnifiques pendentifs témoins d'une civilisation disparue comme la civilisation étrusque?

Et bien non! Vous connaissiez déjà la réponse. D'une part parce que Jésus n'a pas confié à ses disciples une tâche facile, le serviteur n'est pas au-dessus de son maître. II n'était pas facile à Pierre et à Paul d'annoncer l'Évangile dans cette atmosphère vicieuse et viciée de Rome, atmosphère marquée par l'émancipation provocatrice des femmes, le massacre des enfants, les tortures inquisitoriales, les tueries de l'amphithéâtre, la vogue de la bestialité et du théâtre pornographique, le succès des lupanars, de l'homosexualité. Ont-ils baissé les bras? Oh que non ! Conduits, poussés par l'Esprit Saint, ils ont planté l'Église à Rome et quelques siècles plus tard le pape saint Sylvestre baptisera l'empereur de Rome, Constantin.

II ne faut pas baisser les bras, car vous le voyez bien, déjà depuis des années nous voyons plus spécialement grâce à nos papes, aux JMJ, un nouveau dynamisme dans notre Église; des groupes multiples surgissent, des groupes où l'on se fortifie pour vivre sa foi, des groupes qui se veulent missionnaires, des groupes où les jeunes comme les adultes veulent, fiers de leur foi, travailler à établir le Règne du Christ dans toute leur vie et dans le monde qui les entoure. Ne baissons pas les bras, soyons d'authentiques témoins de Jésus, et rayonnons notre foi.                             Amen.

Remarque personnelle, il décède 21 ans, à un jour près, après être venu donner les derniers sacrements à mon épouse.

Partager cet article
Repost0

CHAUMETTE 1793 VERSUS SANDRINE ROUSSEAU 2024

Publié le par culture

CHAUMETTE 1793 VERSUS SANDRINE ROUSSEAU 2024

UN CRÊTOIS MONTAGNARD 1793  FACE A UNE CRÊTOISE MONTAGNARDE 2024

Commune de Paris, 17 novembre 1793 :

« Une députation, à la tête de laquelle se trouvent des femmes couvertes du bonnet rouge, se présente au Conseil ; de violents murmures se manifestent dans les tribunes d’où l’on crie « Bas le bonnet rouge des femmes » ; le bruit augmente, le président se couvre, invite les tribunes à l’ordre ; le calme renaît.

Chaumette (Montagnard crêtois c’est-à-dire siégeant chez les ultras de gauche, en haut de la Montagne, note SCB) prenant la parole : « Je requiers mention civique au procès-verbal des murmures qui viennent d’éclater ; c’est un hommage aux mœurs : il est affreux et il est contraire à toutes les lois de la nature qu’une femme se veuille faire homme. Le Conseil se doit de rappeler qu’il y a quelques temps ces femmes dénaturées, ces Virago, parcoururent les halles avec le bonnet rouge, pour souiller ce signe de la liberté, et voulurent forcer toutes les femmes à quitter la coiffure modeste qui leur est propre. L’enceinte où délibèrent les magistrats du peuple doit être interdite à tout individu qui outrage la Nature.

La loi ordonne de respecter les mœurs et de les faire respecter. Or ici je les vois méprisées ! Eh depuis quand est-il permis d’abjurer son sexe ? Depuis quand est-il décent de voir des femmes abandonner les soins pieux de leur ménage, le berceau de leurs enfants, pour venir sur les places publiques, dans les tribunes aux harangues, à la barre du Sénat ? Est-ce aux hommes que la Nature a confié les soins domestiques ? Nous a-t-elle donné des mamelles pour allaiter nos enfants ? Non elle a dit à l’homme « sois homme : la chasse, le labourage, les soins politiques, les fatigues de toute espèce, voilà ton apanage » ; elle a dit à la femme « Sois femme : les tendres soins dus à l’enfance, les détails du ménage, les douces inquiétudes de la maternité voilà tes travaux ; mais tes occupations assidues méritent une récompense. […] Femmes impudentes, qui voulez devenir hommes, n’êtes-vous pas assez bien partagées ? Votre despotisme est le seul que nos forces ne peuvent abattre parce qu’il est celui de l’Amour et par conséquent l’ouvrage de la Nature. Au nom de cette même Nature, restez ce que vous êtes et loin de nous envier les périls d’une vie orageuse contentez-vous de nous les faire oublier au sein de nos familles en reposant nos yeux sur ce spectacle enchanteur de nos enfants heureux par vos soins ».

Le Moniteur universel 19 novembre 1793. Ce journal est un peu l'équivalent de notre Journal Officiel.

Pierre-Gaspard Chaumette dit Anaxagoras Chaumette finit sa vie sur l'échafaud le 13 avril 1794 avec les hébertistes, à l'âge de 30 ans. Il était le lointain ancêtre de l'acteur François Chaumette, Montagnard comme lui. En créant la Cinéscénie du Puy du Fou en 1977 Philippe de Villiers l'avait contacté pour être une des voix du spectacle. Plutôt interloqué Chaumette avait dit à Villiers "vous savez qui je suis ?" qui lui avait répondu "le descendant du Conventionnel régicide". Chaumette avait accepté, sa voix  avait côtoyé celle de Jean Piat. Bien que (très) proche du Parti communiste François Chaumette était au dessus des (basses) considérations de L'Humanité sur le spectacle du Puy du Fou !

Partager cet article
Repost0

LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.

Publié le par culture

LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.

Vol, spoliation, profanation : les "Valeurs" de la république.

Le 12 novembre 1793 à l’assemblée de la Convention :

« Une nombreuse délégation de la commune de Franciade, ci-devant Saint Denis, est introduite. Parmi les dons qu’elle fait on remarque une grande croix de vermeil, la tête de Saint Denis et plusieurs bustes de saints également de vermeil et garnis de pierres précieuses. Les pétitionnaires sont accueillis avec leur offrande avec les plus vifs applaudissements.

L’orateur : Citoyens représentants ; nos prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense ; notre crédulité fait toute leur science. Tel est le langage que tenait autrefois un auteur (Œdipe, Voltaire, note SCB) dont les écrits ont préparé notre révolution ; les habitants de Franciade viennent vous prouver qu’il n’est étranger ni à leur esprit ni à leur cœur.

Un miracle, dit-on, fit voyager la tête du saint, que nous vous apportons, de Montmartre à Saint Denis. Un autre miracle plus grand plus authentique, le miracle de la révolution, le miracle de de la régénération des opinions vous ramène cette tête à Paris. Le peuple, dit la légende, baisait la tête du saint à chaque pause et nous n’avons pas été tentés de baiser cette relique puante. Son voyage ne sera pas noté dans les martyrologes mais dans les annales de la raison et sera doublement utile à l’espèce humaine ; ce crâne, et les guenilles sacrées qui l’accompagnent, vont enfin cesser d’être le ridicule objet de la vénération du peuple et l’aliment de la superstition, du mensonge et du fanatisme. L’or et l’argent qui les enveloppent vont contribuer à affermir l’empire de la raison et de la liberté. Les trésors amassés depuis des siècles par l’orgueil des rois et la stupide crédulité des dévots trompés, et le charlatanisme des prêtres trompeurs, semblent avoir été réservés par la Providence pour cette glorieuse époque. […] Vous jadis les instruments du fanatisme, saints, saintes, bienheureux de toute espèce montrez-vous enfin patriotes ; levez-vous en masse, marchez au secours de la patrie, partez pour la monnaie ; et puissions-nous, par votre secours, obtenir dans cette vie le bonheur que vous nous promettiez pour une autre.

Nous vous apportons, Citoyens, toutes les pourritures dorées qui existaient à Franciade ; nous en avons rempli des charriots. Il ne reste à Franciade qu’un autel d’or que nous n’avons pas pu transporter à cause du précieux du travail. Nous vous prions de donner ordre à la Commission des monuments de nous en débarrasser sans délai pour que le faste catholique n’offense plus nos yeux républicains.

On ne pouvait mieux faire escorter les restes des bienheureux que par le maire de notre commune (Philippe Joseph Pollard, 33 ans, natif de Douai, AD 93 note SCB) qui, le premier de tous les prêtres du district, a sacrifié  à la philosophie les erreurs sacerdotales, en se déprêtrisant et en se mariant (le  9 novembre 1793 AD 93 note SCB». Applaudissements de l'assemblée.   Source : Le Moniteur universel 14 novembre 1793.

Heureusement la Commission des monuments a pu sauver quelques objets, une centaine sur près de cinq cents. Comme l’écrit Louis Réau le vandalisme révolutionnaire est le pire que la France ait connu de toute son Histoire. Combien de précieuses pièces d'orfèvrerie, de bijoux d'art, de reliquaires dont de très anciens, de monuments ont disparu par la folie de quelques tarés ! Il faut rappeler que, outre les tombeaux royaux qu'elle contenait et qui furent profanés, la basilique de Saint Denis était aussi l'endroit où étaient déposés les trésors de la couronne dont les couronnes et sceptres.

LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.
Partager cet article
Repost0

LA CONVENTION 1793 ANCÊTRE DE L'ARCOM ?

Publié le par culture

LA CONVENTION 1793 ANCÊTRE DE L'ARCOM ?

L'Arcom (Autorité de régulation de la communication) aurait pu s'appeler, sous la Convention, Autorité de la Restriction de la Communication.

En effet le 1er novembre 1793 François Chabot, député Montagnard de l'Aveyron, prêtre ayant apostasié, déclare à la tribune de la Convention :

"Je vous entends parler de la liberté de la presse. La liberté de la presse était nécessaire contre la tyrannie et le peuple a applaudi à cette liberté ; mais une preuve que ce même peuple a un instinct qui lui fait distinguer les véritables bornes de cette liberté c’est qu’il a applaudi aussi au brisement des presses de Gorsas et des autres journalistes contrerévolutionnaires. La liberté de la presse est faite pour le soutien et la défense de la liberté ; voilà ses limites. Il est donc utile d’établir des hommes pour examiner si cette liberté ne dégénère pas en licence qui tende à la détruire. Avec les mêmes armes qui vous ont servi à établir la liberté le despotisme peut la renverser. Dans notre ancienne constitution royale la liberté de la presse contre le gouvernement est nécessaire pour contrebalancer le despotisme pour empêcher que les gouvernants n’oppriment les gouvernés. Mais dans le gouvernement républicain français je soutiens que la liberté de la presse doit respecter le gouvernement et que l’auteur, par exemple, qui maudirait la démocratie devrait être écrasé. Applaudissements.

Gorsas (conventionnel Montagnard, journaliste, pamphlétaire note SCB), Pétion, Roland etc. ont étouffé votre liberté, calomnié Paris et fait décider le vœu pour la guerre civile avec le prétexte de la liberté de la presse. Je demande que vous établissiez un tribunal censorial de démocratie et que tout ce qui sera opposé à ce gouvernement y soit exterminé avec ses auteurs".

4 Novembre 1793, Le Moniteur universel

Chabot dans ce discours du "En même temps actuel" révèle donc qu'il est un précurseur des dirigeants de l'Arcom qui interdit ce qui est autorisé dans d'autres cas. Donc l'Arcom n'a rien inventé venant des fondements des revendiquées "valeurs de la république".

Chabot, natif de Saint Geniez d'Olt, Aveyron (figure parmi les personnalités de la commune !), après de bonnes études entra chez les capucins de Rodez, fut ordonné prêtre, s'adonna très vite à la débauche, surtout avec les jeunes filles, entra en politique, apostasia, se maria ; élu à la Convention il vote la mort du roi. Se marie encore une fois (sans divorcer de sa première femme) avec une jeune de seize ans (Léopoldine Frey). Prévaricateur, ayant trempé dans l'affaire de la Compagnie des Indes, il dénonce ses complices ; il est guillotiné le 5 avril 1794, en même temps que Danton, Fabre etc. âgé de 37 ans et quatre mois.

Partager cet article
Repost0