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23 NOVEMBRE 1794. MISE EN ACCUSATION DE CARRIER

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23 NOVEMBRE 1794. MISE EN ACCUSATION DE CARRIER

La Commission des Vingt et Un, mise en place le 30 octobre par la Convention pour examiner la conduite du Représentant Carrier, a rendu son rapport lu en entier à la tribune de la Convention par ses rapporteurs Romme et Guérin, il y a 230 ans aujourd'hui. Il contient toutes les accusations portées contre le Représentant de la Convention nationale lors de son mandat à Nantes.

Il est intéressant de connaître ses membres : Jean-Baptiste Monestier, Président, député du Puy de Dôme, Montagnard et régicide ; Marie-Joseph Chénier (Marie-Joseph de Chénier frère du poète André Chénier), Montagnard et régicide ; Pierre Guérin (des Marchais) député du Loiret ayant siégé avec La Plaine ; Charles Hourier-Eloy, député de la Somme, Montagnard et régicide ; Jacques Antoine Boudin, député de l'Indre siège à gauche, vote pour la réclusion et le bannissement de Louis XVI ; Antoine Laa, député des Basses Pyrénées siège avec La Plaine ; Mathieu Baudran, député de l'Isère, Montagnard et régicide ; Jean-Baptiste Marcoz, député du département du Mont Blanc, Montagnard, régicide ? ; Antoine Vidalot, député du Lot et Garonne siège à gauche, régicide ; François Xavier Lanthenas, député du Rhône, Girondins, régicide (avec restrictions) ; René Claude Gaultier, député des Côtes du Nord, siège chez les Girondins, vote pour la détention et le bannissement de Louis XVI ; Joseph- Marie Martinel (de Visan), député de la Drôme, siège avec La Plaine, vote pour la détention et le bannissement de Louis XVI ; Joseph Balthazar Bonet (de Treyches), député de la Haute-Loire, Girondin et régicide (avec sursis) ; Rivery (?) ; Charles Gilbert Romme, député du Puy de Dôme, Montagnard et régicide (se suicidera alors qu'il allait être guillotiné le 17 juin 1795) ; Claude André Reynaud (de Bonnassous) dit Solon Reynaud, député de la Haute Loire, Montagnard et régicide ; Laurent Servière, député de la Lozère, siège avec La Plaine, régicide (avec sursis rejeté) ; Louis François Arbogast, député du Bas-Rhin, siège à La Plaine, lors du "procès" de Louis XVI vote la détention ; Landry François, député de la Somme, siège avec les Girondins, régicide ; Pierre Dubreuil-Chambardel, député des Deux-Sèvres, Montagnard, régicide.

Après la lecture du rapport des Vingt et Un la Convention décrète : "que l'acte d'accusation de Carrier sera imprimé et affiché dans tous les lieux environnant ceux qui sont encore infestés par les rebelles de la Vendée et les Chouans ainsi que l'insertion au Bulletin pour que le peuple sache que la Convention a  le courage d'accuser un de ses membres lorsqu'il est coupable". Carrier, d'accord, mais pas encore Le Bon, Meignet, Fouché, Carnot etc.

Carrier, présent lors de la séance, demande la parole ; un député, Durand-Maillane ( Pierre Durand de Maillane) soutient qu'il ne pourra être entendu que lors de la discussion qui aura lieu après l'impression des pièces ; il est décrété qu'il sera entendu. Seulement 260 députés étaient présents lors de la séance (sur 749).

Il est intéressant de noter que dans ces Vingt et Un treize députés ont voté la mort de Louis XVI et certains ont eu des comportements d'assassins, de prêtres ou de gens du peuple, tout aussi répréhensibles, à moindre échelle que Carrier certes.

Carrier n'est pas arrêté ; il est mis sous la surveillance de deux gendarmes à son domicile parisien.

23 NOVEMBRE 1794. MISE EN ACCUSATION DE CARRIER
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12 NOVEMBRE 1774, ERREUR COMMISE PAR LOUIS XVI

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12 NOVEMBRE 1774, ERREUR COMMISE PAR LOUIS XVI

Monté sur le trône de France le 10 mai 1774, le Roi convoque son premier Lit de Justice le 12 novembre 1774, il y a exactement 250 ans.

Sous l'influence de Jean-Frédéric Phélyppeaux, comte de Maurepas, membre de la Haute noblesse de robe et franc-maçon, il rappelle les Parlements dont son grand-père Louis XV avait  limité les pouvoirs, sur les bons conseils de son chancelier René-Nicolas de Maupeou. Ceux-ci étaient devenus de véritables freins aux réformes que Louis XV et Maupeou voulaient engagées ; cette décision sera bénéfique pour les différentes réformes portées avec l'abbé Terray, aux Finances et le Duc d'Aiguillon.

Ce sera une très grande erreur que commet Louis XVI car lui qui se voulait réformateur va retrouver en butte à ses décisions les mêmes Parlements, qu'il a restaurés, dans leur pouvoir de nuisance. Toutes les réformes qu'il a voulu engager seront barrées par le Droit de remontrance dont abusent les parlementaires de la Haute noblesse de robe et du Haut clergé. Manquant de vision à long terme ils veulent se faire croire proches du peuple, ce qu'ils ne sont pas. Ils sont responsables, directement, de la chute de la royauté 18 ans plus tard.

Parmi les premières décisions de la Constituante, en 1790, sera la suppression définitive des Parlements.

Louis XVI a redonné le pouvoir aux pires ennemis du pouvoir royal. Le Parlement de Paris aura l'occasion de montrer au pouvoir royal sa hargne contre lui, 12 ans plus tard, le 22 mai 1786.

12 NOVEMBRE 1774, ERREUR COMMISE PAR LOUIS XVI

LE 22 MAI 1786, s'ouvre devant le Parlement de Paris le procès de l'escroquerie prodigieuse dont le cardinal de Rohan, archevêque de Strasbourg, a été le benêt et stupide complice, improprement appelé l'affaire du Collier de la Reine. Il voulait attirer sur lui l'attention de Marie-Antoinette (à laquelle il répugnait totalement par ses frasques féminines) en lui offrant un collier somptueux d'une valeur d'1.600.000 Livres (+ ou - 20 millions d'€). L'escroquerie reconnue, des plaintes ayant été déposées, Louis XVI lui avait proposé un procès à huis clos par devant la justice royale ou un procès publique devant le Parlement, ce triste sot choisira le Parlement qui sera ainsi très heureux d'éclabousser le Pouvoir Royal.

Parmi les nombreux escrocs impliqués, dont le "mage" et Franc-maçon Cagliostro, certains seront sanctionnés mais c'est l'opprobre qui retombera sur Marie-Antoinette qui n'avait rien à se reprocher toute l'affaire ayant été montée dans son dos ! Demandez donc à un mélenchoniste ce qu'est pour lui l'affaire du collier ; il vous répondra Marie-Antoinette !

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PELERINAGE FEIZ E BREIZH 2024.....LE REPORTAGE

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11 MINUTES (et 13 secondes) de film sur ce jeune pèlerinage dans sa septième édition. Réconfortant dans ce monde désespérant d'où la Foi ancestrale s'échappe ou est persécutée par les actes, la dérision, la persécution gratuite et l'inculture.

 Bravo à son Président et aux organisateurs. Et aux pèlerins, bien sûr !

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LE COMITE REVOLUTIONNAIRE NANTAIS 1794.

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LE COMITE REVOLUTIONNAIRE NANTAIS 1794.

Comme nous l'avons vu dans l'article du 29 octobre les 94 Nantais ont vu les accusations portées contre eux réduites à néant. Ils sont donc libérés ; mais l'un d'entre eux, Phélippes-Tonjolly (Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly) ancien président du Tribunal révolutionnaire nommé par Carrier, d'accusé s'est fait avocat et le procès des 94 se retourne contre le Comité révolutionnaire. Il faut signaler qu'au début de la procédure entamée contre le Comité jamais François-Anne Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly dit Phélippes-Tronjolly (pardon d'insister sur le nom de ce renégat) ne citera le nom de Carrier ; c'est au fur et à mesure de la campagne menée par des Thermidoriens et par ceux qui ont des reproches à se faire, en particulier Louis Marie Fréron dans son torchon "L'orateur du peuple" et le pamphlet de Gracchus Babeuf (poussé par Fouché) que le nom de Carrier va apparaître et prendre de l'importance.

Ce Comité a été nommé par les Représentants en mission Gilles et Ruelle le 13 octobre 1793 ; en effet si Carrier a été nommé Représentant en mission par la Convention il n'est pas en exercice à Nantes mais en Vendée, son nom n'apparaît que le 30 dans les délibérations municipales. Il est donc faux de dire, ou d'écrire, que c'est lui qui a créé ce Comité d'assassins.

Il est composé de 13 membres :

Jean-Marguerite Bachelier, 43 ans, notaire public ;
Antoine-Nicolas Bologniel, 47 ans, né à Paris, horloger, demeurant à Nantes ;
Pierre Chaux, 35 ans né et demeurant à Nantes, marchand ;
Jean-François Durassier, 50 ans né et demeurant à Nantes, courtier pour le déchargement des navires venant de Saint-Domingue ;
Pierre Gallon, 42 ans, né et demeurant à Nantes ;
Jean-Jacques Goullin, 37 ans, né à Saint Domingue, demeurant à Nantes
Jean-Baptiste Joly, 50 ans né à Angerville-le-Martel, département de la Seine Inférieure, fondeur en cuivre, demeurant à Nantes 
Jean Lévêque, 34 ans, né à Mayenne, maçon, demeurant à Nantes ;
Jean-Baptiste Mainguet, 56 ans, né et demeurant à Nantes, épinglier ;
Michel Moreau dit Grandmaison, 39 ans né et demeurant à Nantes ;
Louis Naud, 38 ans, né et demeurant à Nantes, boisselier;
Jean Perrochaux, 48 ans né et demeurant à Nantes, entrepreneur de bâtiments ;
Jean Pinard, 26 ans, né à Christophe-du-Bois, département de la Vendée, demeurant à Petit Mars, département de la Loire Inférieure ».

 

Chaux, intimide et menace tous ceux qui paraissent ses concurrents, et se fait adjuger toutes les métairies de la terre de la Barossière ; il dit en parlant d'un local qui lui convenait : « Je connais le moyen de me le procurer. Je ferai arrêter le propriétaire et, pour sortir de prison il sera assez heureux de m'abandonner son terrain. »
Perrochaux, marchande froidement la liberté des citoyens. La fille Bretonville sollicite pour son père. Pour prix de sa liberté il exige le sacrifice de l’honneur de cette intéressante solliciteuse. Il demande à la citoyenne Ollemard-Dudan cinquante mille francs pour l'exempter d'être incarcérée. II saisit à la veuve Daigneau-Mallet pour soixante mille francs de tabac ; il la conduit en prison. Quelques temps après, elle recouvre sa liberté. Elle réclame sa marchandise. Perrochaux paraît s'intéresser à elle ; il l’invite à le suivre à la maison du Bon-Pasteur, et là il lui déclare qu'elle est de nouveau prisonnière. La citoyenne Ducomte est, par lui, conduite sur une galiote hollandaise où elle périt de misère.
Moreau dit Grandmaison, assassin avant la Révolution ; au Comité il maltraitait toutes les victimes qu’il incarcérait, il s'appropriait l’argenterie que l'on séquestrait; il exécutait les noyades et signait les arrêts de mort.
 
Jolly faisait les exécutions ; il s'emparait de tout ce qu'il trouvait ; bijoux, argenterie, effets précieux, tout convenait à sa rapacité ; il était le grand exécuteur ; c'était lui qui liait les malheureux condamnés à mort; il s'appropriait l'argenterie qu’on offrait en don et dirigeait les expéditions nocturnes.
Bachelier comme président, conduisait toutes les opérations du Comité ; il faisait incarcérer tout ce qui nuisait à ses intérêts ; il s'appropriait l'argenterie qu'on offrait en don, et dirigeait les expéditions nocturnes.
Bologniel conduisit jusqu'à Angers les cent trente-deux Nantais envoyés à Paris. Il leur fit éprouver les plus horribles tourments; il souffrit qu'un malheureux père eût toute une nuit le spectacle déchirant de son fils mort à ses côtés. A son retour, il força Delamarre à lui rendre un bon de vingt mille livres signé du représentant Carrier, qu'il lui avait remis avant son départ, et dont il avait touché le montant.
Naud levait et posait seul les scellés chez les particuliers incarcérés ; il faisait des visites nocturnes dans les maisons des détenus, et s'appropriait tout ce qui lui convenait.
Pinard était le grand pourvoyeur; il servait aux expéditions de la campagne ; il pillait, volait impunément, et faisait conduire chez chacun des membres du Comité ce dont ils avaient besoin pour l'usage journalier de leur maison.
Mainguet était l'instrument passif du Comité; il signait tout ce qu'on lui présentait, notamment les arrêts de mort et les noyades.
Gallon s'appropriait les huiles et les eaux-de-vie; il en a pris, sans payer, plusieurs barils chez le citoyen Plissonneau.
Durassier faisait les visites domiciliaires et exigeait des contributions. Il fit payer au citoyen Lemoine deux mille cinq cents Livres pour ne pas être incarcéré.
Lévêque était l'agent secret du Comité ; il arrêtait indistinctement avec ou sans ordres, et était toujours prêt à marcher au moindre signe des membres du Comité.
 
Et la prise de parole de Goullin va tout changer dans le procès des assassins du Comité qui va évoluer vers le procès de Carrier. Il faut insister sur ce retournement afin d'arrêter de trépigner en hurlant Carrier ! Carrier ! Carrier !
LE COMITE REVOLUTIONNAIRE NANTAIS 1794.
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