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ORANGE, VAUCLUSE, 30 JUIN 1794, NOUVELLES EXECUTIONS. NE PAS OUBLIER CES VICTIMES !

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ORANGE, VAUCLUSE, 30 JUIN 1794, NOUVELLES EXECUTIONS. NE PAS OUBLIER CES VICTIMES !

IL Y A 2030 ANS.

Le 28 juin 1794 les juges et les bourreaux doivent être fatigués ; pas d'exécutions.

Dimanche 29 juin reprise des exécutions de dangereux citoyens privilégiés :

De nouveau des victimes sont extraites du théâtre antique pour être amenées à la guillotine.

9 victimes : Benoît Théodose Guigue, 30 ans, cordonnier ; Pierre Basile Guigue, 32 ans, cultivateur ; Chérubin  Tassy, 62 ans, cultivateur ; Augustin Avi, 26 ans, journalier ; Frère Jean-Baptiste Bedoin, 30 ans, Grand-Carme ; André de Légier, 58 ans, seigneur de Malijay et de Montfort ; Jean-Baptiste Bourdy, 46 ans, propriétaire ; Pierre Pons,  41 ans, cultivateur ; Etienne Léonard,  52 ans, foulonnier (celui qui prépare la soie pour être travaillée).

Lundi 30 juin

7 victimes : Guillaume Christophe Pical, 38 ans, bourgeois ; Félix Nicolas  Allier, 57 ans, cordonnier ; Jérôme Meynier, 61 ans, propriétaire ; Sébastien Delonges, 43 ans, avocat ; Esprit-Joseph  de Limoge, 35 ans, négociant ; Antoine-Joseph Marie Roustan, 62 ans, maire de Montdragon ; Jean-François Rive, 57 ans, chirurgien.

Il faut rappeler que ces présentations devant le Tribunal criminel de Fauvety, organisé par le représentant en mission, Maignet député Montagnard (l'extrême gauche actuelle) qui ne procède pas à des jugements mais à des procès, sans avocats, prononce un verdict après une simple reconnaissance d'identité ! Un déni de "justice" !

Etienne Christophe Maignet, (1758-1834) né et mort à Ambert dans le Puy de Dôme, avocat au Parlement royal de Paris ; comme Barère il vire sa cuti lors de la révolution et d'avocat royal est élu député de La Montagne  ; on lui doit la répression à Marseille et à Bédoin en 1793 et 1794.

Il ne faut pas  oublier ces victimes de la dictature de la Convention  !

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ORANGE, VAUCLUSE. JUIN 1794, ENCORE DES EXECUTIONS. REMINISCERE !

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ORANGE, VAUCLUSE. JUIN 1794, ENCORE DES EXECUTIONS. REMINISCERE !

De cet antique théâtre romain où se déroulent actuellement les Chorégies d'Orange 2024 sont sorties, 230 ans plus tôt, une nouvelle fois, 29 victimes. De dangereux privilégiés ? Des membres du clergé, des cordonnier, ouvriers, orfèvre, négociants, pâtissier, avocat, chirurgien, menuisier, maréchal-ferrant, cultivateurs, sellier, quincailler, perruquier !

Mardi 24 juin 1794, 9 guillotinés :

Pierre Croze, 34 ans, cordonnier ;  Louis-François Marie Toulouse, 46 ans ; Jean-Louis Florent Falque, 57 ans, receveur d’enregistrement ; Louise-Marthe Adélaïde  de Florans, 41 ans ; Frère François-Balthazar  Bernard, religieux capucin ; Laurent Dauvergne, 68 ans, orfèvre ; Jacques-Laurent Boulogne, 41 ans, taffetassier (ouvrier qui prépare la soie pour la travailler) ; Joseph  Jouval, 58 ans, négociant ; Jacques Solive, 45 ans, pâtissier.

Mercredi 25 juin, 10 guillotinés :

Antoine-Jérôme Icard, 43 ans, avocat ; Jean-Jacques de Vidaud  de La Tour, 56 ans, président au parlement ; Jeanne-Madeleine de Gallet, 87 ans ; Thérèse-Catherine Marguerite Devillario, 50 ans ; François-Étienne Liotard, 37 ans, chirurgien ; Etienne German, 60 ans, menuisier-tonnelier ; Pierre-David Armand, 53 ans ; Etienne Rosty, 43 ans, propriétaire ; Pierre Chouvet, 41 ans,  maréchal-ferrant ; Jacques Dany, 56 ans, cultivateur.

Jeudi 26 juin, 6 guillotinés ;

René Vincent, 41 ans, sellier ; Claude Vachet, 54 ans, quincaillier ; Pierre-Félix Thomas Montaud, 40 ans, salpêtrier ; Antoine-Joseph Maria, 40 ans, taffetassier ; Joseph Praticous, 54 ans, ouvrier en soie ; Charles Gros, 53 ans, propriétaire-cultivateur.

Vendredi 27 juin, 4 guillotinés  :

Etienne Bouchet, 67 ans ; Jacques-Joseph Avignon Devaux, 67 ans, perruquier ; abbé Esprit Vincenty, 69 ans, instituteur ; abbé Pierre  Chancel, 28 ans, curé de Visan.

Reminiscere : il faut se souvenir !

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25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS

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25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS

Place de Grève (actuelle place de l'Hôtel de Ville) il y a 220 ans, à 11 H 35 la première tête tombe sous le couperet de la guillotine. La dernière tombera 27 minutes plus tard ; douze exécutions en 27 minutes !

Si le Grand juge avait prononcé la condamnation à mort pour 20 des 47 accusés (27 étant soit acquittés soit condamnés à des peines de prison) les familles déployèrent une intense activité auprès de Joachim Murat ou des sœurs de Napoléon, de Joséphine voire auprès de son mari le tout nouvel empereur Napoléon pour obtenir la grâce de condamnés.

Finalement huit seront graciés et condamnés à la prison : Armand-François Polignac, Jules-Armand Polignac, Charles-François de  Rivière, Athanase Bouvet de Lozier, Abraham-Charles d’Hozier, François-Louis Russilion, Etienne-François Rochelle, Charles d'Hozier.

Même Georges bénéficiera d'une proposition de grâce de l'Empereur lui-même par l'intermédiaire du Ministre de la police, Réal (Fouché étant momentanément en disgrâce). Cadoudal demandera à Réal si cette grâce concerne aussi ses compagnons d'infortune. A sa réponse négative Georges s'exclamera "Ah ! le bougre, non content de me couper la tête il voudrait encore me déshonorer !"

Aujourd'hui, il y a 220 ans, sont montés à l'échafaud :                                                                 Georges Cadoudal 33 ans ;   Jean Mérille, du Mans, 28 ans ; Jean Lelan (ou Le Lan), de Kervignac Morbihan, 32 ans ; Jean Victor Deville, de Rouen, 32 ans,  Pierre-Jean Cadudal, de Brec'h, cousin de Georges, 40 ans : Michel Roger, de Toul, 33 ans ;  Louis Picot, de Josselin, 28 ans ;  Louis Ducorps, de Saint Priat (Eure & Loir) 49 ans ; Guillaume Lemercier (ou Le Mercier), de Bignan, 25 ans ;  Louis-Gabriel Burban, de Questembert, 30 ans ;  Aimé-Augustin Joyaut, du Grand-Fougeray, 26 ans, Jean-Baptiste Coster (ou Cosquer) dit Saint Victor, d'Epinal, Vosges, 33 ans.

L'ordre des exécutions est discuté ; l'abbé Pierre Grayo de Kéravenan, aumônier de Georges, dans ses mémoires le dit en premier ; le bourreau Sanson le dit dernier s'écriant "mes amis je vous rejoins, Vive le Roi, Vive le Roi, Vive le Roi". Si donc son dernier cri est  "mes amis je vous rejoins" c'est qu'ils sont partis avant lui. D'autre part Sanson écrit qu'il a du attendre un suaire car il n'y en avait que onze. Georges avait demandé à Réal d'être exécuté en premier ce qui lui fut refusé. Il y a aussi le fait que le corps de Georges fut récupéré par le Docteur Dominique Larrey et après diverses opérations utilisa son squelette pour ses cours d'anatomie à l'hôpital de l'Hôtel Dieu (à côté de Notre Dame). S'il avait été le premier exécuté il aurait été mis dans une malle en osier et inhumé dans le cimetière Sainte Marguerite comme ses Chouans. Et serait maintenant dans les tas d'ossements des Catacombes après la désaffection commencée en 1806.

Enfin si certains s'irritent de la façon dont son cadavre a été traité par Dominique Larrey on peut aussi remercier celui-ci ; grâce à lui Georges Cadoudal repose dans son village natal ! Ce qui n'est pas le cas de beaucoup de Chouans.

Ne pas terminer cet article sans remercier chaleureusement Marc F D'E qui ce matin, à l'heure de ces douze exécutions, a déposé une gerbe place de l'Hôtel de Ville, à l'endroit où se dressait la guillotine le 25 juin 1804. Nous y avions installé, sur ce même platane, une affiche plastifiée en 2004. Merci Marc !

25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS
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LES ASSASSINATS D'ORANGE EN JUIN 1794

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LES ASSASSINATS D'ORANGE EN JUIN 1794

 

Oubliées les exécutions sommaires dans l'ancien Comtat Venaissin en 1794 :

Emprisonnées dans ce théâtre d'Orange où se déroulent les actuelles  Chorégies DE DANGEREUSES PERSONNES SONT GUILLOTINEES.

Jeudi 19 juin 1794 :  Aimé-Louis Clausseau-Pitoy , 54 ans, fabricant d’étoffes, né à Genève ; Jean Sage, 43 ans, ouvrier en soie ;  Bonaventure Mas ainé, 73 ans, taffetassier (ouvrier spécialisé en taffetas de soie) ;  Vincent Ricard, 46 ans, sous-brigadier de chevau-léger ;  Joseph-Agricol  Bonnet, 58 ans, imprimeur ; Antoine François Agricol  Gallet, 17ans, boulanger ; Louis-Agricol Borty, 54 ans, charpentier ;  André Legendre, 38 ans, cordonnier ;  Pierre Serville, 45 ans, cordonnier ;  Guillaume Sorbier, 36 ans, taillandier ;  Jérôme Tutin, 53 ans, menuisier. 

Vendredi 20 juin : Pierre-Joseph  Commin de Gaufridy, 51 ans ;  Pierre-François Agricol Bernard, 71 ans, avocat ;  Charles-Pierre Capeau, 53 ans, fabricant d’étoffes ; Marc-Antoine Morel, 44 ans, fondeur en cuivre ; Etienne Clotte, dit Languedoc, 46 ans, maréchal-ferrant ; François Guillermont, 18 ans, moulinier en soie (ouvrier assurant la solidité de la soie pour la travailler) ; Jean-Paul Bruni d’Entrecasteaux, 66 ans, président à mortier du Parlement d’Aix.

Samedi 21 juin  : Jean-Michel de Félix, 50 ans, propriétaire ;  Jean-Joseph Raffier, 61 ans, cordonnier et concierge des prisons ;  Jean-Jacques Bioulès, 64 ans, menuisier ;  Jean aîné Gaillard, 48 ans, fabricant d’étoffes ;  Joseph-Alexis Serres, 58 ans, greffier de police ; Louis Joseph  Silvestre,  65 ans, notaire ;  Louis-Nicolas de Jonc Desalos, 65 ans, maire d’Orange.

Dimanche 22 juin : André Teisseire, 41 ans, peintre ;  Jean-Joseph Niel, 55 ans, imprimeur ;  Paul Janin, 54 ans, fileur de soie ;  Joseph-Antoine Auguste Tente, 51 ans, avocat ;  Louis-Agricol Fouquet, 33 ans, taffetassier ;  Jean-Honoré Rody, 55 ans, orfèvre ;  Jean-Joseph Joudou, 50 ans, tailleur (en habits) ;  Pierre-François  Long, 42 ans, gendarme ;  François-Adrien André, 80 ans, commandant de la gendarmerie .

 Lundi 23 juin :  Joseph-Sébastien de l’Eglise, 64 ans, propriétaire ;  abbé Jérôme de Chièze, 71 ans, chanoine ;  abbé Joseph-Frédéric de Chièze, 69 ans, chanoine ;  Gabrielle-Diane de Javon, 68 ans ; Henriette de Chaussande,  28 ans ; Daniel Frégier,  63 ans, négociant ;  abbé François-Antoine Sixte Morel, 34 ans, vicaire à Monieux.

Ce tribunal révolutionnaire a été formé  sur la décision du Représentant en mission Maignet. Il est constitué de Jean Fauvety, président, né en 1763 à Uzès, protestant ; Pierre-Michel-François Roman de Fonrosa, dit Roman-Fonrosa, né en 1733 à Die (Drôme), avocat, juge de la commission ; Jean-Pierre Melleret, né en 1761 à Étoile sur Rhône (Drôme), médecin, juge de la commission ; Gaspard Ragot, né en 1752, menuisier à Lyon, juge de la commission ; ivre, il dort pendant les séances ; Joseph Fernesc, ouvrier en soie à Lyon, juge, inculte et sans pitié ; François-Charles-Gabriel-Léonard Viot, né en 1766 à Charleville, ancien déserteur du régiment de Penthièvre-Dragons, accusateur public – le pourvoyeur de la guillotine - sabre à la main, il mène les condamnés du « Tribunal » à la prison du Cirque (théâtre romain) , antichambre de la guillotine et les dépouille de leurs derniers biens ;  Joseph-François Barjavel, né en 1764 à Carpentras, homme de loi, conseil de l'accusateur public ; Claude Benêt, né en 1763 à Orange, homme de loi, greffier de la commission.; Eustache Nappier, né en 1751 à Montreuil-l'Argillé, huissier de la commission ; Claude Dubousquet fils, né en 1758 à Avignon, commis de l'huissier adjoint ; Pierre-Nicolas Goubert, chirurgien-pédicure à Paris ; Joseph Teyssier ; Joseph-Marie-Victor-François Cottier-Julian, né en 1766 à Carpentras, docteur en droit, secrétaire en chef de la commission.

Ce sont là les Valeurs de la république !!! 

 

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L'INGUIMBERTINE DE CARPENTRAS DANS "LE FIGARO HISTOIRE"

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L'INGUIMBERTINE DE CARPENTRAS DANS "LE FIGARO HISTOIRE"

Dans sa dernière livraison le magazine Le Figaro Histoire consacre un article de quatre pages à la bibliothèque-musée L'Inguimbertine installée dans les murs de l'ancien hôpital Hôtel Dieu construit au XVIIIème siècle par Monseigneur d'Inguimbert, évêque de 1735 à 1757 de la capitale du Comtat Venaissin, pour y recevoir les pauvres. 

Si l'article évoque bien l'histoire de cette bibliothèque-musée, le rachat par la municipalité de l'Hôtel Dieu après sa cessation d'activité comme hôpital en 2002, pas une seule fois n'est cité le nom de celui qui en est le réalisateur et en sera le Conservateur général de 2004 à 2019, Monsieur Jean-François Delmas  !

C'est un peu juste pour un homme brillant, Chevalier des Arts et Lettres, Chevalier des Palmes académiques, Chevalier dans l'Ordre national du Mérite, Chevalier de la Légion d'Honneur, Docteur de la prestigieuse Ecole des Chartes, qui fut l'initiateur et le réalisateur du projet scientifique et culturel de l'Inguimbertine.

Il faut arriver à la toute fin de l'article pour voir  son nom et son ouvrage remarquable "L'Inguimbertine, maison des muses" (que M. Jean-François Delmas m'a offert) enfin cités ! L'Inguimbertine avait ouvert ses portes au public le samedi 4 novembre 2017. La dernière partie de travaux commencés en 2019 achevés, l'ensemble du musée-bibliothèque est ouvert au public en avril 2024.

Monsieur Jean-François Delmas est maintenant Conservateur général du Patrimoine aux châteaux de Compiègne et de Blérancourt.

Le Souvenir Chouan de Bretagne a consacré un article dans La Revue N°44 de décembre 2017, un article sur le Blog le 2 novembre 2017, et un autre le 11 octobre 2018.

Ci-dessous, cliché de M. Jean-François Delmas dans l'ancienne bibliothèque avant son transfert à l'Inguimbertine lorsqu'il m'y avait reçu le 2 octobre 2017.

L'INGUIMBERTINE DE CARPENTRAS DANS "LE FIGARO HISTOIRE"
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PROCES DE CADOUDAL ET DE SES AMIS

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PROCES DE CADOUDAL ET DE SES AMIS

Le 20 juin 1804 le Tribunal criminel de la Seine rend son verdict: 20 condamnation à mort et des peines d'emprisonnement. 

Sont condamnés à mort : Georges Cadoudal, Athanase Bouvier de Lozier, François-Louis Russilion, Etienne-François Rochelle, Armand de Polignac, Charles d'Hozier, le marquis de Rivière, Louis Ducorps, Louis Picot, Frédéric Lajolais, Michel Roger, Jean-Baptiste Cosquer de Saint Victor, Victor Deville, Armand Gaillard, Alexis Joyaut, Louis Burban, Pierre-Jean Cadudal (cousin de Georges) , Jean Le Lan, Jean Mérille, Guillaume Le Mercier (ou Lemercier).

Le général Moreau est condamné à deux ans de prison, ce qui rendra furieux le tout neuf empereur. Louis Leridant, Rolland, Marie Hizay, Jules de Polignac sont condamnés à la prison et seront libérés, pour certains, lors de la première chute de l'Empereur en 1814. 22 acquittements sont prononcés.

De grandes manœuvres de demandes de grâce s'engagent, soit auprès de Murat (l'ancien commis épicier devenu Maréchal d'Empire, Empire déclaré par le Sénat mais non encore officialisé), soit auprès de la toute neuve impératrice Joséphine.

A suivre...

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1794 - 2024 ORANGE ET SES CHOREGIES.

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1794 - 2024 ORANGE ET SES CHOREGIES.

Inaugurées en 1869 Les Chorégies d'Orange se tiennent dans le théâtre romain érigé sous le règne de l'empereur Auguste à la fin du 1er siècle avant Jésus-Christ.

La ville fourmille de beaux ou émouvants sites de l'Histoire, en particulier celle qui nous intéresse pour s'être déroulée pendant la révolution plus particulièrement sous la Grande Terreur de 1794, de mai à juillet, mais qui ne se termina, en réalité, que le 4 août. Depuis le 6 mai (1794) 595 personnes sont incarcérées dans les différents édifices de la ville : la cure de la cathédrale, prison de La Chièze, de La Baronne, la maison des Sœurs de l'Enfant-Jésus, l'actuelle église Saint Florent et le Théâtre antique appelé la prison du Cirque ou antichambre de la mort.

De dangereux combattants ? Combattants de la Foi, victimes innocentes de la persécution religieuse menée par le féroce Conventionnel en mission, Maignet. Religieuses, religieux, prêtres, femmes dont des couturières, paysans, cordonniers, soyeux, cardeurs de laine, orfèvres, menuisier-charpentiers, charrons aubergistes, tailleurs d'habits, maçons, boulangers, maréchaux-ferrants, bouchers, chapeliers, cordiers, meuniers, selliers etc.

Les Chorégies d'Orange se produisent du 14 juin au 21 juillet (cette année) dans la même antichambre de la mort, à la même période qui fut celle de la Grande Terreur à Orange il y a 230 ans !

Il y a un point commun avec deux monuments du Morbihan, Augustin Caristie ; nous y reviendrons.

A suivre...

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10 JUIN 1804, PROCES CADOUDAL : LE VERDICT

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10 JUIN 1804, PROCES CADOUDAL : LE VERDICT

Il y a 220 ans, le verdict tombe à l'issue du Procès de Cadoudal et des conjurés qui ont été extraits de leurs prisons du Temple ou de Bicêtre pour entendre son prononcé au Palais de Justice, au-dessus de La Conciergerie.

Si au moment de l'Instruction menée par le régicide Thuriot, close le 23 mai, il y a 47 prévenus, après les auditions commencées le 27-28 mai, il n'y a "plus que" 42 prévenus après cinq élargissements.

33 sont prévenus de conspiration et 9 pour complicité de conspiration.

21 inculpés sont acquittés, 4 condamnés à la prison (dont le général Moreau).

17 sont condamnés à mort :

Georges Cadoudal 33 ans,  Jean Mérille 28 ans, Jean Lelan 32 ans, Victor Deville 32 ans,  Pierre-Jean Cadudal 40 ans, Michel Roger 33 ans, Louis Picot 28 ans, Louis Ducorps 49 ans, Guillaume Lemercier 25 ans, Louis-Gabriel Burban 30 ans, Aimé-Augustin Joyaut 26 ans, Jean-Baptiste Coster dit Saint Victor 33 ans.

Armand-François Polignac, Jules-Armand Polignac, Charles-François de  Rivière, Athanase Bouvet de Lozier, Abraham-Charles d’Hozier.

Quelques réflexions de deux inculpés à Thuriot lors de l'Instruction  ; Georges s'obstinant à l'appeler "Tue-roi" et Coster au même Thuriot attaquant vivement les opinions royalistes, "les yeux rouges et injectés "  "Tais-toi, régicide, le sang de Louis XVI te sort par les yeux".

Les avocats se pourvoient en cassation.

Ne pas oublier que 10 ans auparavant, le 10 juin 1794, sous l'influence de Couthon, la Convention votait la formation du Tribunal  révolutionnaire "institué pour punir les ennemis du peuple, qui sont  ceux qui cherchent à anéantir la liberté publique soit par la force soit par la ruse, qui auront provoqué le rétablissement de la royauté, ou cherché à avilir ou à dissoudre la Convention nationale et le gouvernement révolutionnaire et républicain etc. etc".

Rares sont les personnes qui peuvent échapper à ces diktats pondus par un psychopathe !

 

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8 JUIN 1794, INSTAURATION DE LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÊME

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8 JUIN 1794, INSTAURATION DE LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÊME

Quelques églises de France portent encore cette déclaration curieuse, comme sur ce cliché le portail (qui garde des traces de martèlement) du transept Nord de la cathédrale de Limoges : Le Peuple français reconnaît l'Être Suprême et l'Immortalité de l'âme. C'est une église construite pour le Culte divin ; que vient donc faire là cette incongruité ? A-t-on demandé son avis au peuple au nom  des principes démocratiques que revendique la république ?

Adopté par la Convention montagnarde le 7 mai 1794 où il a été présenté par Robespierre au nom du Comité de Salut public, le décret trouve son application le 8 juin.

C'est à la suite de la tentative de déchristianisation de la France que Robespierre avait fait voter, fin décembre 93, le décret de la liberté de culte ; bien évidemment cette liberté de culte ne concernait pas le culte catholique, celui de la Religion Révélée, mais lui substituait un lointain ersatz issu des Lumières (chères au journaliste Marc Menant !) : la religion naturelle. Celle-ci sera brièvement représentée par des pantalonnades et des bacchanales de la Déesse Raison sous l'influence des hébertistes. Elle sera elle-aussi raccourcie en même temps que ses initiateurs le 24 mars 1794.

Robespierre, ayant reçu une éducation catholique qu'il a abjurée mais dont il a gardé la nécessité d'une certaine croyance, reste profondément déiste ; d'où cette idée de juguler l'athéisme en orientant le peuple vers la religion naturelle de l'Être Suprême.

Cette pseudo spiritualité ne portera pas chance au chantre dudit Être qui tombera le 27 juillet et verra son avenir missionnaire définitivement tranché le lendemain 28.

Vous trouvez cela risible et puéril ? Pourtant cette religiosité marque la Grande Terreur qui finira avec Robespierre.

Le pouvoir politique se permettra ainsi d'intervenir sous le règne de François hollande pendant lequel le Président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, déclarera en janvier 2015 :    "Les animaux sont des êtres doués de sensibilité". (pas les bébés dans le ventre de leur mère !). N'est-ce pas aussi incongru ?

8 JUIN 1794, INSTAURATION DE LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÊME

Qu'en pense cette brave et jolie vache du Salers ?

8 JUIN 1794, INSTAURATION DE LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÊME
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VENDREDI 7 JUIN, FÊTE DU SACRE-COEUR.

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VENDREDI 7 JUIN, FÊTE DU SACRE-COEUR.

L'image stylisée du Sacré-Cœur, apparu à Sœur Marguerite-Marie au couvent de Paray-Le-Monial en juin 1675, frappe l'emblème du Souvenir Chouan de Bretagne ; non ce n'est pas le cœur Chouan ou Vendéen comme on le lit par ci par là. Les mots ont un sens : c'est le Sacré-Cœur que les révoltés ont porté, voire cousu, sur leur veste ou leur chemise, en guise de protecteur et de défenseur.

Cette fête est célébrée le 3ème vendredi après la fête de Pentecôte, donc aujourd’hui. Si elle a été instaurée dans les diocèses de France, selon la volonté de l'évêque, dès le 17 juillet 1765, d'autres pays la célèbrent dès le 13ème siècle (Italie en particulier) mais Rome n'en fera une fête pour la catholicité universelle que le 23 août 1856 par une déclaration du pape Pie IX.

Sœur Marguerite-Marie verra sa cause introduite en Cour de Rome en octobre 1714 mais il faudra attendre le 30 mars 1824 pour que le pape Léon XII la proclame Vénérable, le 19 août 1865 pour que le pape Pie IX la déclare Bienheureuse et le 13 mai 1920 pour que le pape Benoît XV la canonise ! A l'époque les autorités religieuses étaient trop préoccupées par la gravité d'une canonisation pour la bâcler.

Si l'anniversaire du Souvenir Chouan de Bretagne est en novembre on peut oser écrire que sa fête est le premier vendredi du mois de juin !

N'oublions pas Georges Cadoudal et ses compagnons enfermés dans la tour du Temple dans l'attente de leur procès le 10 juin.

VENDREDI 7 JUIN, FÊTE DU SACRE-COEUR.
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