VANNES: HOMMAGE au BIENHEUREUX PIERRE-RENÉ ROGUE SAMEDI 19 MARS...
Samedi 19 mars, à 14 H 30, comme l'avait annoncé notre Association et Ouest-France, une vingtaine de personnes commençaient, en partant de la cathédrale de Vannes, un petit pèlerinage sur les pas du Père Pierre-René Rogue, prêtre lazariste vannetais, né le 11 juin 1758, guillotiné à Vannes le 3 mars 1796, à l'âge de 37 ans. Martyr de l'Eucharistie et Confesseur de la Foi.
C'est ainsi que la majorité découvrit la maison où grandit le futur martyr auprès de sa maman, veuve de très bonne heure. Il faut lever un peu la tête pour découvrir cette plaque apposée sur la maison et qui fut bénite par le cardinal Paul Poupard, à l'invitation de Mgr Gourvès évêque de Vannes, le 12 mai 1996, accompagné d'un très nombreux clergé.
Arrêt au 9 Rue Emile Burgault où une plaque apposée par les Amis de Vannes, sur une belle maison aux antiques colombages, rappelle l'arrestation du Père Rogue par deux gibiers de potence qui allèrent le livrer aux patriotes alors qu'il allait porter la communion à un malade. De là nous sommes descendus à la Porte-prison pour nous souvenir que là le Père Rogue passa les trois dernières nuits de son existence terrestre ; notre trajet s'est poursuivi vers le cimetière de Boismoreau où existe toujours le tombeau qui fut déplacé le 3 mai 1934, afin de pouvoir exhumer, le 4, Pierre-René Rogue et son compagnon de mort, l'abbé Alain Robin. Lorsque les deux squelettes furent identifiés, l'abbé Robin fut remis dans le tombeau ainsi que les restes de la maman du Bienheureux. Salut à la tombe de Julien Guillemot, le fils du Roi de Bignan, et petit détour vers la tombe de la Chouanne du XXème siècle, Agnès de La Barre de Nanteuil, héroïne de la Résistance morte en 1944 à la veille de ses 22 ans. Voir ici.
A une question posée par un jeune couple qui, intrigué par notre drapeau et s'étant joint à nous, demandait où était les restes de Pierre Guillemot, nous fîmes un arrêt sur un lieu parfaitement anodin, où de fortes certitudes placent la fosse commune qui servit à recueillir les victimes de la révolution ; où peut-être aussi reposent les restes de Monseigneur de Hercé et de ses compagnons fusillés en 1795.
Nous avons remonté la rue du Méné, qui fut la Via Dolorosa de Pierre-René Rogue et de Alain Robin, puis nous avons fait un arrêt devant l'ancien Séminaire, actuel Foyer du tavailleur, évoquant la belle église XVIIIème Notre Dame du Méné, chapelle du Séminaire rasée par la bêtise humaine en 1968 et remplacée par un Prisunic ; nous arrivâmes ensuite sur le lieu où se dressait l'instrument de mort qui fit des ravages dans les populations religieuses ou laïques qui voulaient simplement le respect de leurs libertés, y compris la Liberté religieuse. Enfin, ce fut le retour à la cathédrale où à 16 H 30 précises l'abbé Amaury Brillet, vicaire de Saint Patern, célébra la messe, la même que disait le Bienheureux. Pour la circonstance, l'Archiprêtre de la cathédrale, le Père Patrice Marivin, avait eu la gentillesse de prêter le calice de Pierre-René Rogue.
Nos effectifs s'étaient grossis et nous étions une bonne soixantaine de personnes pour cette messe d'action de grâce au cours de laquelle l'abbé Amaury Brillet nous donna une homélie d'élévation, de courage et de résistance, demandant l'intercession du martyr pour nous donner de bons prêtres, n'oubliant pas de remercier le Souvenir Chouan de Bretagne sans lequel il n'y aurait pas eu d'évocation du Souvenir du martyre de Pierre-René Rogue qui, parmi les centaines de prêtres et de religieux martyrisés en Bretagne, est le seul à avoir été béatifié.
Rien que pour le Morbihan 25 furent guillotinés, 12 moururent sur les pontons de Rochefort, 8 en Guyane, 2 dans le bagne de l'ile de Ré, 37 furent assassinés sur les chemins du département et 16 moururent en prison.
Chacun des participants reçut une image-mémento.