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10 Décembre 1792, LOUIS XVI IGNORE CE QUI SE FOMENTE...

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Condorcet.PNGLa Convention nationale décrète que six membres pris dans son sein, accompagnés de deux commissaires du pouvoir exécutif se transporteront sur le champ au greffe du Tribunal criminel créé par la loi du 17 août, à l’effet d’en retirer toutes les pièces relatives au ci-devant roi, desquelles pièces ils donneront décharge à tous greffiers, commis-greffiers, ou gardiens des scellés ; les autorisant à procéder à la levée de toute apposition des scellés qui pourraient se trouver sur lesdits papiers et à donner tous ordres nécessaires pour que la remise qui doit en être faite à la commission des Vingt et un n’éprouve aucun délai. Décrète, en outre, qu’après la remise desdites pièces, les scellés seront de nouveau apposés sur lesdits papiers.

Les commissaires sont les citoyens Condorcet, Lecointre, Cambacérès, Manuel, Bréard, Prieur.

Décret relatif à Louis Capet :

La commission des Vingt et un ayant déclaré qu’il lui avait été impossible jusqu’à cet instant de se procurer toutes les pièces à charge contre Louis Capet, la Convention nationale renvoie à demain la lecture des preuves à l’appui de l’acte énonciatif des crimes dont Louis Capet est accusé.

C'est la première fois, de son existence, que Louis XVI est appelé Capet. Il va l'apprendre demain.

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7 DECEMBRE A LA TOUR DU TEMPLE, IL Y A 220 ANS...

Publié le par culture

Donjon-Temple-2

Un municipal à la tête d'une députation de la commune vint lire  au Roi  un arrêté qui ordonnait d'ôter aux détenus couteaux, rasoirs, ciseaux, canifs et tous autres instruments tranchants dont on prive les prisonniers présumés criminels et d'en faire la plus exacte recherche tant sur leurs personnes que dans leurs appartements. Le Roi tira de sa poche un couteau et un petit nécessaire en maroquin rouge : il en ôta des ciseaux et un canif. Les municipaux firent les recherches les plus exactes dans l'appartement, prirent les rasoirs, le compas à rouler les cheveux, le couteau de toilette, de petits instruments pour nettoyer les dents, et d'autres objets en or et en argent. Les municipaux montèrent ensuite chez la Reine, lurent aux trois princesses le même arrêté, et enlevèrent jusqu'aux petits meubles utiles à leur travail. On dressa procès-verbal de tous les objets enlevés à la famille royale, et on les distribua en paquets que l'on cacheta. Au moment du dîner, il s'éleva une contestation entre les commissaires : les uns s'opposaient à ce que la famille royale se servit de fourchettes et de couteaux ; d'autres consentaient à laisser les fourchettes. Enfin il fut décidé qu'on ne ferait aucun changement, mais qu'on enlèverait les couteaux et les fourchettes à la fin de chaque repas. Louis XVI n'est pas encore inculpé!

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CHARETTE PAR PHILIPPE de VILLIERS

Publié le par culture

image0Un de plus sur de Charette, dirons les habituels blasés qui "savent" mais ignorent que l'on ne dit  pas de Charette mais Charette car la particule ne fut ajoutée à ce nom que par Louis XVIII, en 1817, soit  21 ans après son exécution place des Agriculteurs (Viarme mais le vrai nom est de Viarmes).

L'ouvrage de Philippe de Villiers est un roman basé sur l'histoire vraie de François-Athanase ; outre l'intérêt de la rédaction, en ce genre particulier, se mêlent les faits historiques, appuyés sur une solide bibliographie. Les cinq pages de l'annexe ajoutent quelques notes d'archives sur les horreurs commises par les porteurs des Droits de l'Homme.

Mais l'originalité de ce roman est son style de rédaction, qui n'est pas simple à utiliser si l'on n'a pas une connaissance totale de son personnage: l'auteur utilisant la première personne, ce n'est plus Philippe de Villiers qui écrit, c'est Charette qui parle, depuis la présentation de la famille, de son nom - sa seule fortune - jusqu'à la fin de la "Grande Aventure" à Nantes, un certain mardi de Pâques, 29 mars 1796. Nous traversons avec lui tous les épisodes de sa vie, surtout celle d'officier de la Royale et retrouvons des noms, de grands noms de marins. Une façon originale et agréable de rencontrer le Roi de la Vendée mais aussi le breton coriace qui ne se laisse pas abattre "tant qu'une roue roulera"!

Celle-la-001.jpgPhilippe de Villiers était à la librairie Dobrée, cet après-midi à Nantes, pour dédicacer son dernier ouvrage (le 16ème en 22 ans). 200 personnes se sont déplacées pour le rencontrer ; 240 ouvrages ont été vendus pendant ces trois heures, entre 15H et 18H. Ce fut aussi, pour le Président du Souvenir Chouan de Bretagne, l'occasion de le rencontrer pour envisager des projets.

Le Roman de Charette par Philippe de Villiers, 461 pages de (bonne) lecture: 22€

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POUR LOUIS XVI, IL Y A 220 ANS, ALEA JACTA EST !!!

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Copie (2) de 445px-Barere edited

   robespierre-copie-1.gifOn va fabriquer, forger, un dossier d'accusation contre le Roi de France. Ce dossier sera d'une ampleur mensongère telle que l'on ne trouve rien d'équivalent comme forgerie dans l'Histoire de la France (du moins jusqu'à 1792 !).

En ce lundi 3 décembre 1792, il y a exactement 220 ans, après les propos révolutionnaires et d'anti royalisme de Valazé, Mailhe, le sort du Roi est scellé avant même qui'il ne soit jugé.

Ce sont surtout ceux de Saint-Just le 13 novembre qui ont fixé les règles de l'exécution programmée: "Louis XVI doit être jugé comme un ennemi étranger. J'ajoute qu'il n'est pas nécessaire que son jugement à mort soit soumis à la sanction du peuple: le peuple peut bien imposer des lois par sa volonté car ces lois importent à son bonheur ; mais le peuple même ne pouvant effacer le crime de la tyrannie, le droit des hommes contre la tyrannie est personnel. Il n'est pas d'acte de la souveraineté qui puisse obliger véritablement un seul citoyen à lui pardonner. C'est donc à vous (la Convention) de décider si Louis est l'ennemi du peuple français. Si votre majorité venait à l'absoudre, ce serait alors que ce jugement devrait être sanctionner par le peuple. Car si un seul citoyen ne pouvait être légitimement contraint par un acte de la souveraineté à pardonner au roi, à plus forte raison un acte de magistrature ne serait point obligatoire pour le souverain. Louis a combattu le peuple: il est vaincu. C'est un barbare, un étranger au peuple, prisonnier de guerre. Vous avez vu ses desseins perfides, vous avez vu son armée ; le roi n'était pas le roi des français, c'était le roi de quelques conjurés. Il est le meurtrier de la Bastille, de Nancy, du Champ de Mars, de Tournai, des Tuileries: quel ennemi, quel étranger nous a fait plus de mal ? Il doit être jugé promptement. Peuple, si le roi est absout, souviens-toi que nous ne serons plus dignes de ta confiance et tu pourras nous accuser de perfidie".

Ce qui ressemble fort à une bouillie oratoire a "mijoté" dans la tête des conventionnels et nourri nombre de conciliabules au sein des Montagnards et quelques gens du Marais. La curiosité du texte de Saint-Just réside dans ce paradoxe: on ne fait pas appel au  peuple souverain sur la culpabilité de Louis XVI car cela est du ressort de la souveraineté de la magistrature. Mais si celle-ci venait à l'absoudre il serait alors fait appel au peuple ! 

Curiosité juridique dont nous ne pouvons pas nous moquer car, dans des temps très récents le peuple souverain (enfin dit souverain!) refusa une loi au sujet de l'Europe. Quelques temps après la législature, composée des élus du peuple souverain, adopta la même loi !!!

Robespierre prend la parole:" Citoyens, si un monarque est parmi vous plus difficile à punir qu'un citoyen coupable, si votre sévérité est en raison inverse de la grandeur du crime et de la faiblesse de celui qui l'a commis, vous êtes aussi loin de la liberté que jamais ; vous avez l'âme et les idées des esclaves!" "La loi atteint sans peine les coupables sans appuis ; à peine dans la durée des siècles a-t-elle pu frapper un roi. Et pourtant ce sont les crimes des rois qui enfantent tous les autres crimes et la misère".

Il a fallu de longues discussions juridiques, interminables, pour que Louis XVI soit déclaré jugeable malgré son inviolabilité constitutionnelle et malgré les grands réserves des Girondins. Ce sont les Montagnards qui font la décision, rejoints par Robespierre et Barère, royalistes en 1789 mais révolutionnaires de très fraîche date.

Alea jacta est, en ce lundi 3 décembre 1792: Décret du 3 décembre 1792, l'An premier de la république Française,  la Convention déclare que Louis XVI sera jugé par elle. Signé par Lebrun* et contresigné par Garat**.

*Pierre-Henri-Hélène-Marie Tondu, appelé Lebrun, ministre (provisoire) de la Guerre.

** Garat natif de Bayonne, ministre  de la justice.

Il est important de souligner que le Roi de France, qui le 10 août s'était mis -constitutionnellement en tant que Chef de l'Exécutif - sous la protection de l'Assemblée Législative, a été arbitrairement fait prisonnier, sans aucun motif et enfermé au Temple.

Ce 3 décembre il est mis en jugement, sans que cela lui soit notifié ; cela ne sera fait que dans 7 jours. Vraiment curieuses ces valeurs fondatrices de la République !!!

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Monseigneur Marc Aillet, évêque chouan de Bayonne...

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1 DECEMBRE 1792, BARERE MET LA PRESSION...

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Barere-inverse.jpgSur proposition de Barère, Président de la Convention, celle-ci décrète la peine de mort contre ceux qui proposeraient d'établir la royauté en France ou tout autre pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple.

Ainsi, petit à petit, après les déclarations de Valazé puis de Mailhe, le sort de Louis XVI se noue.

Au diable le peuple pris comme prétexte, la bourgeoisie et ceux qui veulent être Vizir à la place du Vizir mettent en place la tragédie qui va détruire une antique société, basée sur plus de mille ans d'Histoire et de Culture, pour le profit d'individus qui n'auraient jamais pu se révéler autrement que par le mensonge, le vol et le crime (d'après T.X de l'Université de Nantes).

C'est par la prévention d'un pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple que 58% de celui-ci va payer l'addition, par la persécution, la guillotine, la fusillade, les noyades.

Mais cela était pour son bien afin qu'il soit regénéré.

Barère, qui n'est qu'un psychopathe, avec ses partenaires de la Convention, n'est jamais que le précurseur de ceux qui voulurent le bonheur du peuple sous les régimes bolchéviques, staliniens, hitlériens ou Pol-Potiens. Toujours le peuple devra payer très cher, à partir de cette idéologie qui veut lui imposer le bonheur, et sa non-acceptation de ce bonheur là.

Il a fallu près de 40 ans pour juger les assassins du peuple cambodgiens, Duch (ou Douche) bénéficiant d'un jugement emberlificoté, le communisme est une mauvaise interprétation du social bonheur du peuple, et il n'est pas question de remettre en cause les bienfaits de la révolution dite française qui est la créatrice des "Valeurs de la République" auxquelles se réfèrent nos hommes politiques.

En ce 1 décembre 1792, il y a 220 ans, une machine infernale se met en branle !!! Nul ne présage qu'elle va détruire près de 10 % de sa population dans un conflit franco-français comme la France n'en a jamais connu dans sa longue Histoire.

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