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5 OCTOBRE 1795, à PARIS

Publié le par culture

Le 13 vendémiaire an IV - 5 octobre 1795 vieux style- sous la conduite du général Louis Auguste Thévenet dit Danican, les Royalistes et une partie des Gardes Nationales décident de marcher sur la Convention Thermidorienne (née après une coupure au rasoir de Robespierre) réunie aux Tuileries, afin de faire respecter le vote démocratique que voudrait empêcher le décret du 22 août 1795 dit Décret des deux tiers, qui écarterait définitivement de l'Assemblée ceux qui représentent le parti royaliste, au bénéfice des anciens Conventionnels qui, s'étant fait une virginité après le décès accidentel de Maximilien, voudraient néanmoins conserver la majorité des deux tiers de la-dite assemblée.

Ce décret est contesté par les royalistes qui, menés par  Vincent-Marie Viénot de Vaublanc espéraient ramener une monarchie constitutionnelle ; on devrait même dire la monarchie constitutionnelle, puisqu'elle le fut, de fait, sous Louis XVI premier roi ayant accepté la Constitution.

La Convention prêche bien la démocratie, sauf pour ses membres ; en conséquence elle fait appel à Barras pour s'opposer aux "factieux". Il faut noter l'aspect paradoxal des agissements de cette Convention qui s'autorise ce qu'elle s'était permis en d'autres temps, lorsqu'elle ne s'appelait pas Convention mais que, déjà, ses futurs membres refusèrent au Roi ce qu'elle s'accorde aujourd'hui !

Barras donne l'ordre à un jeune général de brigade inconnu, Bonaparte, de cerner les accès menant aux Tuileries ; le général fait mettre 40 canons en batterie, chargés à mitraille plus efficace pour tirer sur une foule que des boulets. Sur le parvis et les marches de l'église Saint-Roch,  rue Saint-Honoré, près de 300 personnes vont perdre la vie. Qui reproche actuellement à Napoléon que Bonaparte ait réalisé une vraie boucherie devant cette église dont les pierres, rafistolées en l'an 2000, gardent encore les stigmates de ce carnage démocratique ? Ce qui aurait été refusé à un monarque royaliste est accordé à un monarque républicain. Curieux non ?                                    

On peut remarquer, sur ces clichés réalisés aujourd'hui par notre correspondant parisien et ami Fabian de Monjoye que nous remercions vivement, les impacts bien visibles de mitraille et de balles.

Les élections du 12 au 21 octobre ne donneront que 395 sièges, sur les 500 escomptés à la Convention thermidorienne. Pas de problème, la même Convention nommera les 105 députés manquant. Le Décret des deux tiers qui est à l'origine des émeutes du 5 octobre sera appliqué.

Le Directoire naissant reprendra la politique anti religieuse de la Convention et sa Terreur.

 

5 OCTOBRE 1795, à PARIS
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CONTRE-REVOLUTION DANS LE VELAY

Publié le par culture

SAINT-HOSTIEN-II.JPGPrès de Saint Hostien, entre Le Puy en Velay et Yssingeaux, dans la Haute Loire, le camp du Pertuis a été dressé pour les vingt à trente mille hommes rassemblés là par le comte François-Dominique Cavey de La Mothe en août 1795.

Ces hommes sont de farouches partisans de la monarchie, après qu'ils aient cru en les belles promesses des débuts de la Révolution.

Mais les belles promesses ont laissé  la place à la persécution de leurs bons prêtres qui étaient leur soutien et leur secours. Cela ils n'ont pas pu le supporter d'autant que, comme dans l'Ouest, cette persécution s'ajoutait aux autres vexations ainsi qu'à la conscription obligatoire qui ne concernait pas les bourgeois révolutionnaires.

Le camp du Pertuis, plateau glacé par les vents et la froidure, est la terreur des Bleus. De belles opérations réalisées par ces résistants à l'ordre établi assurent une relative sérénité dans cette région du Velay et inspire une grande crainte aux révolutionnaires du Puy en Velay. Dans les accrochages décrits par un témoin, il est fréquent de voir les Bleus se débander au moindres clameurs des catholiques.

La messe est célébrée chaque jour en plein air.

Si, au début, cette immense troupe fut plutôt désorganisée, très vite le comte de La Mothe y mit bon ordre et ordonna l'organisation en vraie armée organisée, ses membres étant soumis à un sévère entraînement. Ils devinrent des soldats répartis en compagnies, bataillons, régiments, commandés par des colonels, des capitaines, des lieutenants, une vraie armée organisée avec ses services et ses astreintes.

Après quelques faits d'arme significatifs, la Révolution envoya de forts contingents pour mater définitivement cette révolte. Mais sans aucun succès.

A l'approche de l'hiver, fin 1796, le comte de La Mothe licencia son armée car le calme régnait, les Bleus se tenant tranquilles dans la ville du Puy. Avec une petite troupe de fidèles aguerris il continua son oeuvre de délivrance de prisonniers, de justicier envers les exactions de quelques Bleus, délivrant les captifs, barrant la route aux soldats en patrouille, aux représentants en mission, protégeant les prêtres réfractaires dans leur apostolat.

C'est au cours d'une de ces missions qu'il fut dénoncé par un nommé Enjolras, prêtre apostat. Arrêté à La Narce il fut emprisonné au Puy le 17 avril 1797. Pendant près de six mois, il fut interrogé et enfin jugé. Les juges ne savaient pas trop qui était ce François Gendre, son nom d'emprunt ; mais de fortes suspicions pesaient sur lui.

Le jury l'acquitta ; il fut cependant maintenu en prison.

Comme le marquis de Surville - autre chef de la Contre Révolution (l'équivalent de Charette dans l'Ouest) - projetait de le délivrer, cela se sut.

On mit la prison en état d'alerte.

La garde fut envoyée dans la cellule du prisonnier et le cribla de coups de baïonnettes. Ainsi finit la vie glorieuse du général-comte de La Mothe, le 5 octobre 1797. Il avait moins de quarante ans.

Le concierge de la prison, Giraud - encore un prêtre apostat - nota sur le registre de la prison du Puy:" Le nommé général Lamothe a cessé de vivre ce jourd'hui 14 vendémiaire an IV de la République vers 9 heures du soir. Il a été enterré vingt quatre heures après son décès".

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SOUVENIR CATHOLIQUE EN LANGUEDOC

Publié le par culture

Septembre-2011-074-copie-1.jpg

 

Comme chaque année, à la fin de la dernière semaine de septembre, l'Association Père Yves-Marie Salem Carrière - Souvenir Catholique en Languedoc- s'est réunie samedi 24 autour de son monument érigé dans les Bois de Saussines, dans l'Hérault, afin de faire mémoire des victimes de la Révolution, dans ce coin de France du Sud, où le beau temps et la douce chaleur  ne font pas imaginer la sauvagerie et l'implacabilité des combats qui se déroulèrent dans cette région qui était heureuse sans la folie des révolutionnaires voulant imposer leur lois débiles et radicalement anti-catholiques, dans un pays où, déjà, le clivage protestants-catholiques est intense.

Ainsi, dès septembre 1790, les massacres des catholiques par les descendants des Huguenots allèrent bon train. Mais il faut veiller au respect des termes galvaudés par certains. Si, pour leur défense, les catholiques tuaient sans sauvagerie, les révolutionnaires prenaient plaisir à outrager leurs victimes, avant et après leur mort.

La messe, célébrée en plein air, par l'abbé Gaud, selon le rite de l'époque comme la célébra l'abbé Pialat dans les bois de Païolive, rappela le souvenir de ces victimes de la Foi, tombées pour leur intense conviction catholique. Au cours de sa belle et prenante homélie le célébrant rappela que, contrairement à d'autres régions de France où tout le monde vivait tranquille ou presque, la chasse aux catholiques commença dès les débuts de la Révolution, la hargne des protestants s'exerçant dès les prémices des lois anti-cléricales.

Comme il le rappela justement, l'Eglise, contrairement à ce qui est raconté, n'était que la collaboratrice du pouvoir et des différentes institutions y compris professionnelles ; ainsi chaque corps de métier et chaque association étaient sous la protection d'un saint patron. Ce qui pourrait expliquer pourquoi, dès le début de la Révolution, dès 1790, Isaac Le Chapelier, député rennais, demanda la suppression des associations professionnelles. Première attaque contre l'Eglise à travers sa présence dans le monde du travail.

100 4197Avant la messe, Jacques Plane, membre du SCB avait rendu un vibrant et émouvant hommage à monsieur Pierre Causse décédé le 31 mars dernier, soulignant le travail intense qu'il avait réalisé pour l'expansion du Souvenir Catholique en Languedoc et pour faire connaître les méfaits, dans cette région, de la Révolution.

A un an d'écart, nous étions ensuite réunis dans le même restaurant où le président du Souvenir Chouan de Bretagne rendit encore un juste hommage à notre ami, homme rare qui avait amené le Souvenir Catholique en Languedoc dans la Coordination des Chouanneries, ramenant l'homme du midi qu'il était dans ses origines bretonnes.

Au cours du déjeuner, nous entendîmes le Professeur agrégé en Sciences Politiques Jean-Claude Manifacier évoquer le déclin de notre pays en termes très percutants et - hélas !- indiscutables, puis un exposé par l'Association pour la défense de la basilique de Saint Denis et les périls menaçant ce bâtiment historique, enfin un exposé de Catherine André présidente du cercle royaliste catholique de Nîmes sur les commémorations de Jeanne d'Arc.

Le président du Souvenir Chouan de Bretagne fit une mini conférence sur les responsabilités de William Pitt dans le financement de la Révolution et de la Convention. Evoquant ainsi les malheurs pour le peuple qui se souleva très tôt, bien avant les régions de l'Ouest, et qui, après la réunion du camp de Jalès se vit persécuté et ses chefs exécutés. Ainsi, Marc-Antoine Charrier, notaire de Nasbinals en Lozère, qui, après de brillants combats, termina sa vie sous le couperet de la guillotine à Rodez le 16 juillet 1793, premier d'une série de nombreux assassinés dont le Curé-prieur de Chambonas, l'abbé Claude Allier, pris le 18 août 1793 et guillotiné le 5 septembre.

A Nasbinals on voit la maison du notaire, à Chambonas les travaux réalisés dans son église par le vaillant et convaincu Prieur Claude Allier.

Mais dans cette région où l'oecuménisme a pris le pas sur la réalité de l'Histoire, il est beaucoup plus difficile que dans notre région de faire étalage de la vérité historique.

Cette belle journée se termina par le verre de l'amitié. Merci à Jacques Plane qui a maintenant la lourde tâche de veiller à la pérénnité du Souvenir Catholique en Languedoc.

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