JUGEMENT DE BRUNO LE MAIRE SUR LOUIS XVI

Publié le par culture

JUGEMENT DE BRUNO LE MAIRE SUR LOUIS XVI

Traître, est le qualificatif qu'utilisa Bruno Le Maire en légende de ce tableau, illustrant (dans son article de l'hebdomadaire "Le Point" N° 2043 du 10 novembre 2011 intitulé La fuite à Varennes le retour de Louis XVI à Paris après qu'il eut été stoppé à Varennes lors de sa tentative de s'entourer des Emigrés, qu'il voulait rejoindre à Montmédy ( et non partir à Baden Baden). Afin de reprendre pleine et entière possession de ses prérogatives royales. Il s'agissait d'une évasion du Palais des Tuileries où il était pratiquement prisonnier, non libre de ses mouvements et de sa gouvernance, toujours ennuyé par ses ministres Girondins sous l'œil mauvais de la Commune de Paris.

Donc Louis XVI, et sa famille, s'est évadé; et n'a pas fui.

Il a été le catastrophique Ministre des Finances de ces sept dernières années, participant avec son président à l'augmentation de Mille milliards d'€ en un seul septennat. On peut, à la vue de son bilan de ministre des Finances, douter de ses qualités d'historien ! Il a amené la France à un endettement de 114% du produit intérieur brut pour une somme de 3.300 milliards ! Si Louis XVI avait un endettement important, dû en majorité à la guerre aux Amériques, la dette ne représentait "que" 50% du PIB et aurait pu être résolu si la Haute noblesse et le Haut clergé avaient accepté d'ouvrir leurs bourses. Mais avec des "si"...

Traître. Louis XVI n'a jamais trahi son pays, il n'est jamais allé dans des pays étrangers pour en critiquer la France ; dans les Cahiers de doléance le Peuple ne lui fait jamais la moindre critique. Tout basculera avec une minorité activiste comptant dans ses rangs beaucoup d'individus qui lui étaient redevables.

Le départ vers Montmédy se passe en juin 1791 et déjà  Le Maire anticipe: "Fin de la monarchie, premier acte de la république (nuit du 21 au 22 septembre 1792 !). Il y a des lacunes de dates chez ce ministre ! Il pose la question : "Que se serait-il passé si Louis XVI avait refusé de fuir son peuple ?" Oubliant, autre lacune, que ce n'est pas son peuple qu'il fuyait, mais le système pénitentiaire qui l'empêchait de diriger Son pays. Et il faut dire que Louis XVI n'a pas fui son peuple mais s'est évadé de la capitale qui le retenait prisonnier. Il n'allait pas se réfugier à l'étranger, il allait rejoindre ses troupes qui l'attendaient dans le Royaume de France. Le plus sublime, dans la bêtise, est cette phrase: "Je vois peu d'erreur aussi fatales dans notre histoire que celle de Louis XVI abandonnant en catimini un peuple qui sans doute le rejette mais qui est le sien. En une nuit, la monarchie de Droit Divin vire à la comédie domestique. Désormais le fils de Saint Louis peut mourir en simple citoyen". 

Stupéfiant pour un individu qui se prétend historien ! Qu'il se cantonne dans ses divagations littéro-érotiques !

Jamais Louis XVI n'a pensé à déserter son royaume. Qu'en dit le catastrophique ministre des Finances qui vient de trouver trois chaires dans des établissements suisses et depuis le 1er janvier 2025 un poste, très bien rémunéré on s'en doute,  dans une entreprise hollandaise spécialisée dans les micro-processeurs (je simplifie).

Enfin le pseudo historien devrait savoir que celui "qui peut mourir en simple citoyen", s'il a eu un "procès" inique a pu, grâce à l'audace de l'abbé Edgeworth de Firmont, entendre la messe et recevoir la communion, ce qui sera refusé à la Reine, et sera emmené à l'échafaud dans le carrosse du maire de Paris alors que Marie-Antoinette sera mise dans une charrette ; et que les simples citoyens n'ont jamais, ou rarement, eu de procès et ont été emmenés comme des bestiaux à la guillotine.

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