LA CONVENTION 1793 ANCÊTRE DE L'ARCOM ?

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LA CONVENTION 1793 ANCÊTRE DE L'ARCOM ?

L'Arcom (Autorité de régulation de la communication) aurait pu s'appeler, sous la Convention, Autorité de la Restriction de la Communication.

En effet le 1er novembre 1793 François Chabot, député Montagnard de l'Aveyron, prêtre ayant apostasié, déclare à la tribune de la Convention :

"Je vous entends parler de la liberté de la presse. La liberté de la presse était nécessaire contre la tyrannie et le peuple a applaudi à cette liberté ; mais une preuve que ce même peuple a un instinct qui lui fait distinguer les véritables bornes de cette liberté c’est qu’il a applaudi aussi au brisement des presses de Gorsas et des autres journalistes contrerévolutionnaires. La liberté de la presse est faite pour le soutien et la défense de la liberté ; voilà ses limites. Il est donc utile d’établir des hommes pour examiner si cette liberté ne dégénère pas en licence qui tende à la détruire. Avec les mêmes armes qui vous ont servi à établir la liberté le despotisme peut la renverser. Dans notre ancienne constitution royale la liberté de la presse contre le gouvernement est nécessaire pour contrebalancer le despotisme pour empêcher que les gouvernants n’oppriment les gouvernés. Mais dans le gouvernement républicain français je soutiens que la liberté de la presse doit respecter le gouvernement et que l’auteur, par exemple, qui maudirait la démocratie devrait être écrasé. Applaudissements.

Gorsas (conventionnel Montagnard, journaliste, pamphlétaire note SCB), Pétion, Roland etc. ont étouffé votre liberté, calomnié Paris et fait décider le vœu pour la guerre civile avec le prétexte de la liberté de la presse. Je demande que vous établissiez un tribunal censorial de démocratie et que tout ce qui sera opposé à ce gouvernement y soit exterminé avec ses auteurs".

4 Novembre 1793, Le Moniteur universel

Chabot dans ce discours du "En même temps actuel" révèle donc qu'il est un précurseur des dirigeants de l'Arcom qui interdit ce qui est autorisé dans d'autres cas. Donc l'Arcom n'a rien inventé venant des fondements des revendiquées "valeurs de la république".

Chabot, natif de Saint Geniez d'Olt, Aveyron (figure parmi les personnalités de la commune !), après de bonnes études entra chez les capucins de Rodez, fut ordonné prêtre, s'adonna très vite à la débauche, surtout avec les jeunes filles, entra en politique, apostasia, se maria ; élu à la Convention il vote la mort du roi. Se marie encore une fois (sans divorcer de sa première femme) avec une jeune de seize ans (Léopoldine Frey). Prévaricateur, ayant trempé dans l'affaire de la Compagnie des Indes, il dénonce ses complices ; il est guillotiné le 5 avril 1794, en même temps que Danton, Fabre etc. âgé de 37 ans et quatre mois.

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