QUELQUES REMARQUES SUR LA RE OUVERTURE DE NOTRE DAME
En ce samedi 7 décembre de l'an 2024 a donc eu lieu la cérémonie de ré ouverture de la cathédrale basilique Notre Dame à Paris cinq ans après qu'un dévastateur incendie, causé par un mégot de cigarette, eut ravagé l'ensemble de sa toiture et entraîné la catastrophique chute de la flèche entraînant l'effondrement d'une partie de la voûte du transept. Encore plus belle qu'avant avait affirmé notre envié président ; avait-il été présent lors de la consécration de ladite cathédrale au XIVème siècle ?
La chape portée par l'Archevêque Ulrich, ainsi que les dalmatiques des deux diacres l'entourant, ont fait poser des questions : s'agissait-il d'une publicité cachée pour Microsoft, ou pour le Rubik's Cube ou un rapprochement avec le drapeau ukrainien voire Lidl ?
A priori rien à voir avec des vêtements liturgiques qui ont des couleurs bien définies en fonction de l'usage du temps ou de l'évènement célébré : Violet pour le temps de l'Avent ; Blanc pour le temps de Noël (doré pour le jour de Noël) jusqu'à la fin de l'octave de L'Epiphanie ; Violet pour le temps du Carême ; Rouge pour les martyrs ou le dimanche des Rameaux ; Blanc pour le temps pascal (Blanc ou doré pour le jour de Pâques) ; Rouge pour la Pentecôte ; Vert de l'Espérance pour le temps ordinaire ( après l'octave de l'Epiphanie jusqu'au Carême et après le temps de Pentecôte jusqu'à l'Avent ; Noir (ou violet) pour le deuil ; Rose pour les dimanches de Mi-Avent et Mi-Carême. A quelques variantes près ces couleurs liturgiques existaient depuis des siècles et furent codifiées (entr'autres décisions) par le Concile de Trente (1545-1563).
Tout était clair, net, précis, très pensé, réfléchi et non issu d'une mode, des couleurs adaptées aux évènements mais en aucun cas cette espèce de patchwork associant des bouts de tissus de couleurs et formes différentes très tagada tsoin-tsoin ! Pour les Fêtes mariales les religieuses fabriquant les chasubles ou les chapes associaient, avec l'accord de l'Eglise, un médaillon de la Vierge à la croisée de la croix, et du Bleu, couleur de la Sainte Vierge, que ce soit sur les ornements romains (ou romans surnommés boîte à violon) ou gothiques mais pas des méli-mélo. A priori le styliste Castelbajac et l'Archevêque de Paris ont des lacunes en Droit canonique. De même en ces deux cérémonies exceptionnelles, qui étaient un privilège pour lui, pourquoi l'Archevêque n'a-t-il pas revêtu sa soutane violette marque de sa fonction ? Alors que le nouvel archiprêtre de la cathédrale, Ribadeau-Dumas (celui qui avait fermé les sanctuaires de Lourdes lieux par excellence de l'Espérance et de guérisons, dont il était recteur, pendant la dictature sanitaire covidienne) portait soutane aux boutons et liserés violets.
Quant à l'éveil de l'orgue, la cérémonie aurait pu avoir plus de panache (je ne sais pas si le terme est correct) lorsque l'Archevêque interpelle l'orgue il ne semble pas que l'organiste de service soit au niveau d'un Pierre Cochereau pour avoir répondu par ce qu'un ami organiste il y a quelques années aurait baptisé une "symphonie en forme de nouilles". Au lieu de se déchaîner sur ses cinq claviers n'aurait-il pas pu répondre par la superbe "Prière à Marie " de Léon Boellmann, ou une improvisation sur le Salve Regina, ou le beau Chez nous soyez Reine et terminer la demande de l'Archevêque par la suite gothique du même Léon Boellmann (mort à 35 ans) ?
C'est un article long. La suite demain avec les incongruités.