NOTRE DAME DE PARIS, REMARQUES SUR SA REOUVERTURE, SUITE ...ET FIN ?
L'article mis sur ce Blog, hier, "Quelques remarques sur la réouverture de Notre Dame" se terminait par une photo du nouveau tabernacle installé (fixé ?) sur l'autel majeur au fond du sanctuaire.
Dimanche 8 au soir dans l'émission sur Cnews de Laurence Ferrari "Face à Michel Onfray" l'écrivain et philosophe, qui se revendique athée bien que plutôt agnostique (il y a toujours un dieu, si ce n'est le Divin ce sera l'argent, le pouvoir, la notoriété etc.) répondait à la journaliste, l'interrogeant sur la réouverture de Notre Dame, en se lançant dans une âpre critique de la cérémonie, des habits sacerdotaux, du nouveau mobilier comparant en particulier le nouveau tabernacle à un cercueil. Comparaison osée mais pas fausse ! C'est encore une vue du fondeur de l'autel et de la cathèdre. Un tabernacle est une armoire bénite dans laquelle sont déposées les Saintes Espèces, que les catholiques reconnaissent comme la Présence réelle, donc vivante mais à Notre Dame l'Archevêque Ulrich la met dans un cercueil ! De couleur noire, en plus, alors que le tabernacle est souvent habillé d'un voile (conopée) de la couleur du temps liturgique. Le Corps du Christ, que l'on nous présente lors de la communion, ressuscité dans la Lumière, est enfermé dans une boîte noire ! Il y a des lacunes chez l'Archevêque ! De même que rien n'est fixé sur un autel le tabernacle étant toujours, normalement, en surplomb.
La consécration de l'autel prête aussi aux critiques. Nous avions vu dans deux articles précédents du 19 septembre et du 27 septembre quel devait être le matériau utilisé pour la construction de l'autel, en aucun cas en bronze la table d'autel devant être dans ce cas en pierre (ou marbre) d'un seul tenant. Dans cette table en pierre les cinq croix (rappelant les cinq plaies du Christ) sont gravées en profondeur afin de retenir une partie du Saint Chrême de consécration et surtout sur lesquelles vont être déposés les charbons que l'on va allumer et sur lesquels le consécrateur dépose de l'encens. Après la combustion les reliques sont scellées dans une cavité afin de faire corps avec l'autel. Cela c'est le Droit canonique.
Dimanche 8 cinq servants de messe apportent chacun une sorte de coupelle contenant le charbon déjà en combustion et disposée sur chaque croix. A-t-on eu peur de faire fondre l'autel ? Après combustion les coupelles sont enlevées ; les croix n'ont pas été atteintes.
Les reliques, dans un coffret vitré, ont été présentées à l'Archevêque qui les a déposées dans la cavité refermée ensuite par une trappe. Elles ne sont pas solidaires de l'autel.
Une nappe a ensuite recouvert le plateau de l'autel. Normalement c'est trois nappes. La célébration a alors pu commencer. Dans son enthousiasme rénovateur l'Archevêque a aussi accepté le changement des objets du culte (proposé, paraît-il par l'archiprêtre Ribadeau-Dumas - qui avait accueilli le couple présidentiel et fait deux bises à Brigitte). Les objets du culte de la cathédrale sont d''une orfèvrerie remarquable et datant pour certaines pièces de plusieurs siècles. Voilà ce qu'il y a maintenant :
Le calice
Inspiré d'on ne sait quoi la manipulation de cette coupe va se révélée délicate. En effet un calice se compose d'un pied assurant la stabilité, il y a ; d'une tige le reliant à la coupe, il y a ; d'une coupe, il y a ; mais entre le pied et la coupe il y a un renflement, appelé nœud, qui n'existe pas sur le calice Ulrich. Le nœud permettait une bonne prise du calice ; là il n'y en a pas il y a seulement une tige transversale laquelle forme une croix. Comme disent les jeunes : bonjour la manipulation de l'objet.
Le ciboire
Le ciboire contient les Saintes Espèces. Il y a eu des pièces d'orfèvrerie plus dignes de leur Contenu que cette espèce de vase de cuisine !
L'ostensoire :
L'ostensoire, appelé aussi soleil, souligne par son orfèvrerie en rayons, en argent ou en métal doré, la splendeur de l'hostie consacrée Présence réelle qui est soumise à l'adoration. Si la distance visuelle est grande le soleil de l'ostensoir dirige la vue vers Lui. Là ?
Les burettes :
Les burettes sont un élément indispensable du culte catholique. L'une contient le vin destiné à la consécration - transsubstantiation, l'autre l'eau pour être mêlée au vin et à l'ablution du célébrant. Dans le cas des burettes Ulrich on a vraiment du matériel de cuisine. Quand dans les réserves de Notre Dame il y a de si belles burettes ouvragées, à leur humble place, pour la beauté du culte catholique.
L'encensoir et la navette :
L'encensoir est un vase dans lequel se consument des pastilles de charbon sur lesquelles le célébrant dépose l'encens, qu'il a puisé dans la navette à l'aide d'une sorte de petite cuillère, dégageant une fumée odoriférante destinée à honorer Dieu, son Fils, la Sainte Vierge, le célébrant, les prêtres et l'assemblée. Le nouvel encensoir Ulrich ressemble, en plus gros, aux boules désodorisantes que l'on branche sur des prises électriques mais rien à voir avec un encensoir dont l'histoire est séculaire, muni de trois chaînettes (trois pas deux ou quatre, trinitaires) et non pas d'une tige en fibre de verre (?) dont on peut penser qu'il peut être utilisé comme la fronde de Thierry la Fronde ! Navrant ! Ce n'est plus un encensoir mais une boîte à fumée !
Enfin un simple étonnement voir Brigitte recevoir la communion, ce qui a irrité certains ; mais après avoir détourné un de ses jeunes élèves, ayant 24 ans de plus que lui, l'ayant épousé en 2007, vivant dans l'adultère (ce sont les lois de l'Eglise) mais veuve de son premier mariage en 2019 la notion d'adultère est effacée. C'est vrai qu'en 2018 elle avait été reçue par le pape Francisco. Ce qui est curieux c'est que la chaîne Arté passait, le lundi 9, le film sur l'affaire Gabrielle Russier cette enseignante tombée amoureuse d'un élève âgé de 15 ans de moins et qui s'était suicidée après la persécution qu'elle avait subite. Mais après tout les comptes ne seront-ils pas à rendre avec le Très-Haut ?