LA TERREUR A ORANGE, 9 ET 10 JUILLET 1794, IL Y A 230 ANS !
8 juillet 1794 : les bourreaux sont fatigués, pas d'exécution.
Mercredi 9 juillet se remet à l'ouvrage le tribunal révolutionnaire d'Orange, création de Maignet représentant de la Convention, pour appliquer les ordres du Comité de Salut public : «Les membres de la Commission établie à Orange sont nommés pour juger les ennemis de la Révolution. Les ennemis de la Révolution sont tous ceux qui par quelques moyens que ce soit, et de quelques dehors qu'ils se soient couverts, ont cherché à contrarier la marche de la Révolution. La peine due à ce crime est la mort. La preuve requise pour la condamnation sont tous les renseignements, de quelque nature qu'ils soient qui peuvent convaincre un homme raisonnable et ami de la liberté."
Au nom de ce principe, Valeur de la république, Louis-Augustin d’Autric, 51 ans, et son frère Joseph-Just, 49 ans, bourgeois ; Joseph-Charles Brun, 35 ans, maçon ; Jacques-Eléazar Chaix, 72 ans, briquetier ; François Eléazar Peyroar, 66 ans, avocat ; Père Jean-Mathieu Fiteau, 78 ans, jésuite, sont extraits de la prison du cirque, où se déroulent 230 ans plus tard, les Chorégies, et menés à la guillotine.
Les accompagnent deux religieuses ursulines du couvent de Bollène ; Sœur Sainte-Mélanie, 61 ans et Sœur des Anges, 39 ans. Elles ont été précédées, le 6 juillet par Sœur Marie-Rose, 53 ans, bénédictine de Caderousse et le 7 juillet par Sœur Sainte Iphigénie de Saint-Mathieu, 32 ans, de Bollène.
Jeudi 10 juillet : Alexandre-Louis de Concely, 20 ans ; Joseph-Etienne de Gontard, 39 ans, propriétaire ; Baptiste-Félix Morel, 26 ans, propriétaire ; Bruno-Marie Reboul, 46 ans, notaire ; Joachim-André de Spinardi, 60 ans, avocat.
Mais aussi : Sœur Sainte-Sophie, 36 ans ; Sœur Sainte-Agnès de Jésus, 44 ans, toutes les deux de Bollène.
La réussite de la révolution réside dans la chute du Roi et de la royauté voulue par les Girondins et les Montagnards ; lesquels Girondins seront exterminés par les sanguinaires Montagnards sans scrupules ni culture du pays. Une réflexion pour notre temps ? Comme quoi la devise du Souvenir Chouan de Bretagne est la bonne : Connaître le Passé, c'est mieux vivre le Présent et préparer l'Avenir.