SA SAINTETE BENOÎT XVI

Publié le par culture

SA SAINTETE BENOÎT XVI

Il y a une semaine les funérailles du Pape émérite Benoît XVI ont été célébrées sur la Place Saint Pierre de Rome devant une nombreuse assistance de cardinaux, évêques, prêtres, religieux, religieuses (4.000) et fidèles (50.000) souvent venus de loin rendre hommage à un grand Souverain Pontife.

Grand théologien (il est envisagé qu'il soit proclamé Docteur de l'Eglise) il a d'abord été, ce que doit être un pape, un grand catholique peu  sensible aux modes de l'époque ; respect de la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle donc rejet de l'avortement et de l'euthanasie, respect du sacerdoce masculin et du célibat donc rejet du mariage des prêtres et de l'ordination des femmes (Dieu a envoyé sur terre son Fils pas une fille), rejet de la violence comme méthode de conversion à une religion (fameuse "controverse" de Ratisbonne dont l'éminent théologien Alain Juppé, tout respect aboli - mais qu'attendre de cet individu -, avait déclaré "ce pape vit dans un autisme complet" et "ce pape commence à poser un vrai problème" s'étant sans aucun doute contenté des bruits de plomberie sans consulter le texte). Cette "controverse" de Ratisbonne avait été exposée dans La Revue N° 26 de décembre 2007 du Souvenir Chouan de Bretagne sous la signature du Père Patrice Eon alors Vicaire épiscopal de Nantes. Il qualifiait cette "controverse" de texte "universitaire, de toute beauté et de très haut niveau" ; évidemment une altitude de pensée inatteignable pour l'alors maire de Bordeaux. 

La Revue N° 27 de décembre 2008 faisait un compte-rendu de l'exposé brillant que Benoît XVI avait donné aux Bernardins de Paris rappelant les origines de la théologie occidentale et des racines de la culture européenne devant un parterre de membres du clergé mais aussi d'hommes politiques, de gens de lettres et de sciences. Un ton posé, un regard doux dans un visage souriant. Un grand pédagogue comme le déclare l'abbé Frédéric Fagot, du diocèse de Vannes, (Docteur en Histoire avec une thèse sur la Chouannerie) allé à Rome pour les obsèques. Un regard lumineux dont on ne peut pas dire que son successeur ait le même ! Lors de cet exposé il s'était adressé aux évêques de France leur disant que "les Nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre" et " les pays doivent veiller à préserver et développer leur culture propre sans jamais la laisser absorber par d'autres ou se noyer dans une terne uniformité" et " dans cette perspective la mise en évidence des racines chrétiennes de la France permettra à chacun des habitants de ce pays de mieux comprendre d'où il vient et où il va". (tout un programme pour le pape actuel ou le locataire de l'Elysée. 

Par son Motu proprio Summorum Pontificum et la levée de l'excommunication des évêques sacrés par Monseigneur Lefebvre le Souverain Pontife avait ramené la paix dans l'Eglise. Il avait aussi cherché à sévir contre les vices sexuels sévissant chez certains prélats et cherché à faire le nettoyage dans les systèmes financiers du Vatican, certainement deux des causes de son "abdication".

 

SA SAINTETE BENOÎT XVI

La messe d'obsèques, très simple et pas très longue (service minimum selon VA !), a été présidée par l'évêque de Rome (comme il aime se faire appeler) et célébrée par le Doyen des Cardinaux du Sacré Collège. L'Eglise de France était présente avec le cardinal Aveline, de Marseille, Mgr Jordy archevêque de Tours et Vice-président de la Conférence des évêques de France, Mgr d'Ornellas archevêque de Rennes, Mgr Marc Aillet évêque de Bayonne, Mgr Verny évêque auxiliaire de Paris, Mgr de Lisle évêque auxiliaire de Meaux (notons l'absence de Mgr de Moulins-Beaufort Président de la Conférence des évêques de France).

C'est la deuxième fois en 221 ans qu'un pape en activité préside les obsèques de son prédécesseur ; il faut en effet remonter au 17 février 1802 où le pape Pie VII avait célébré les funérailles du Pape Pie VI décédé d'épuisement le 29 août 1799 en France, à Valence où il était retenu prisonnier par Bonaparte et où il avait été enterré civilement ; il avait été exhumé du cimetière où il reposait et ramené à Rome au début février 1802.

A signaler aussi le décès, ce 10 janvier, suite à une intervention chirurgicale, du cardinal australien George Pell, un grand personnage qui avait été emprisonné 400 jours à Sidney sous l'accusation de pédophilie à la suite d'un procès surréaliste, accusation dont il avait été totalement lavé à l'unanimité des 7 juges de la Haute Cour de Justice australienne, en mars 2020, et libéré immédiatement. A l'heure actuelle un cardinal, ancien "patron" de la banque vaticane, Becciu, est l'objet d'un procès pour sa gestion et ses détournements qu'avaient découverts le cardinal Pell, alors chargé par le pape François de faire du nettoyage. Becciu aurait fourni des fonds pour charger des australiens contre le cardinal Pell.

Ce n'est pas très beau tout ça raconté à mots couverts par des sites catholiques proches de Francisco ! (et non par des sites dits "intégristes"). Si on savait que la Franc-maçonnerie était bien implantée, hélas !, dans l'Eglise on découvre aussi qu'il y a des hommes pervers aux mœurs détraquées qui sont dans l'Eglise mais pas d'Eglise et qui semblent ignorer qu'ils auront des comptes sévères à rendre à Dieu !

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