QUAND LA MAIRE DE NANTES NOUS ENSEIGNE L'HISTOIRE

Publié le par culture

QUAND LA MAIRE DE NANTES NOUS ENSEIGNE L'HISTOIRE

 

Johanna Roland, la Taubira de la mairie de Nantes, a lancé son traditionnel bouquet de fleurs dans la Loire ce 10 mai 2021 selon le rituel initié le 10 mai 2006. Johanna n’était pas encore membre de l’assemblée municipale ; elle ne le sera qu’en 2008 (à 29 ans !) et immédiatement nommé adjointe en charge de l’éducation. Elle pourra minauder à l’oreille de son mentor « mon maire ce Ayrault au regard si doux ».

Pourquoi ce rituel de balancer, le 10 mai, des fleurs dans la Loire ? C’est le jour qui a été fixé par l’individu de l’Elysée, féru des « Valeurs de la république », Chirac, le 10 mai 2006 « Première journée commémorative en métropole du souvenir de l’esclavage et de son abolition, à Paris le 10 mai 2006 » (texte officiel) anniversaire du 10 mai 2001 où le Sénat (de France) avait « déclaré à l’unanimité la Traite et l’esclavage de crime contre l’humanité » (en France).

On peut lire dans cette longue déclaration quelques morceaux choisis : 

- « En ravalant les esclaves au rang de "biens meubles", le Code noir, promulgué en France en 1685, leur déniait la qualité d'homme ». Si Chirac avait eu un peu de culture autre que celle de la Corona et du Sumo il aurait su que ce Code noir était une grande avancée pour l’époque où rien n’existait pour protéger les pauvres esclaves, vis à vis de certains propriétaires ignobles, qui étaient traités comme faisant partie des murs et non comme des biens « mobiles » (d’où le mot meuble) donc attachés à leur maîtres.

- « En Occident notamment, elle a donné corps aux thèses racistes les plus insupportables, en contradiction absolue avec les idées des Lumières. En privant l'Afrique d'un sang vigoureux, elle a épuisé ce continent ». Voltaire écrivait : « Quoiqu’en dise un homme vêtu d’une longue soutane noire, les Blancs barbus, les Nègres portant laine (cheveux bouclés), les Jaunes portant crin, et les hommes sans barbe ne viennent pas du même homme ; les Blancs sont supérieurs à ces Nègres, comme les Nègres le sont aux singes et comme les singes le sont aux huîtres » (Voltaire in Traité de Métaphysique). Quant au sang vigoureux qui a manqué à l’Afrique qui en est responsable autres que les Africains qui ont vendu leurs frères ? Qui fournissait les esclaves « stockés » sur l’île de Gorée au large de Dakar ? Les rois Wolofs et Toucouleurs. Dialogue impossible en 1999 avec le guide formaté de Gorée.

« La Loire […] c’est un lieu symbolique d’où l’on débarquait les esclaves et ou certains étaient jetés par dessus bord. La Loire représente donc aussi un tombeau. Quand je la vois je me dis que les esprits de nos ancêtres sont là » déclarait Octave Cestor Conseiller municipal d’Ayrault, propriéMaire de Nantes, au journal électronique 20 Minutes le 10 mai 2006. Le même Ayrault qui déclarait et clamait, sans aucune honte « La grandeur d'un peuple se mesure à sa capacité à assumer son histoire. Celle d'une société à s'avouer les crimes dont elle porte les traces ». Mais refusait ma demande de pose de plaque rappelant les crimes de la révolution à Nantes sous la mandature de Carrier (et quelques temps après son départ). Nous contentant d’une plaque en contreplaqué de 0,15 M² pour des faits réels contre les 6.000M² d’un Mémorial nantais qui aurait été plus à sa place sur les côtes du Sénégal ou du Ghana, du Bénin ou du Dahomey.

J’avais envoyé à Octave Cestor un courrier, resté sans réponse, lui rappelant que si ses ancêtres avaient été noyés il ne serait pas là ; deuxièmement qu’en dehors d’être un homme un esclave est une valeur marchande et l’on imagine mal des négriers détruisant leur « placement ». On ne jette pas de l’argent à l’eau !

En m’appuyant sur la déclaration de Chirac je demandais une approbation pour la commémoration de novembre 2006 « Regarder tout notre passé en face, c'est une des clés de notre cohésion nationale. C'est une force supplémentaire pour notre avenir car c'est la marque de notre capacité à avancer, ensemble. Nous devons regarder ce passé sans concession, mais aussi sans rougir. Car la République est née avec le combat contre l'esclavage. 1794, 1848 : la République, c'est l'abolition. Nous sommes les héritiers de ces républicains. Nous pouvons être fiers de leur combat pour les droits de l'homme ».

Portant des œillères comme les ânes ou souffrant médicalement d’hémianopsie (rétrécissement du champ visuel) le locataire de l’Elysée ne fit aucune réponse.

Sur les bateaux négriers la mortalité tournait autour de 13% (que ce soit pour les esclaves ou pour les équipages). La Traite nantaise a duré à peu près 150 ans et aurait été responsable du transfert entre l’Afrique et les Antilles-Amérique de 500.000 esclaves dont, selon les statistiques, 65.000 seraient morts.

Les Noyades de Nantes ont duré trois mois et quelques causant la mort de 8.000 personnes environ. Si cette période de fureur était ramenée à la durée de la Traite on déplorerait 4.800.000 morts (8000 : 3 x 12 x 150). Si on ramenait le nombre de morts de la Traite à la durée de la Terreur à Nantes il y aurait eu 108 morts (65.000 : 1800 (nbre de mois) x 3).

Voilà un bon mémoire à communiquer à Johanna Rolland, maire lacunaire en Histoire et que nous inviterons pour la prochaine commémoration des Noyades de Nantes ; elle apprendra là quelque chose, à moins que Castex nous trouve un succédané de Coronavirus.

Chirac « La république *, c'est l'exigence. Exigence de mémoire, exigence de justice, exigence de vérité et de fraternité. C'est parce qu'elle a toujours porté ce message qu'elle occupe dans le monde une place singulière. Face à l'infamie des Noyades**, la république a été au rendez-vous, la première. Ce combat, elle continuera à le mener, pour la mémoire et contre toutes les formes modernes de l'oubli ou de la Terreur**. C'est sa vocation et c'est sa grandeur ». (France) ** (esclavage) dans le texte d’origine.

QUAND LA MAIRE DE NANTES NOUS ENSEIGNE L'HISTOIRE

Les 99 prêtres embarqués sur cette galiote le 28 octobre seront mis sur une sapine le 16 novembre 1793 et noyés en Loire. Embarquement de 19 jours, distance parcourue = Zéro. Pourcentage de décès 100%. Jamais un taux pareil n'a été obtenu lors de la Traite. Et pour cause: ce que Taubira n'a jamais compris, Ayrault non plus, ces malheureux Noirs représentaient une valeur pécuniaire et marchande ; on ne tue pas un investissement. Par contre, pour la Convention, et avant elle pour la Législative, les prêtres n'avaient aucune valeur marchande. Ils étaient obscurantistes, ne représentaient rien et en plus il fallait les nourrir, chichement, très chichement mais les nourrir !

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