1871 REPRISE PARADOXALE DE 1793 - 1794 ?

Publié le par culture

1871 REPRISE PARADOXALE DE 1793 - 1794 ?

 

IL Y A 150 ANS

LA GUERRE FRANCO-PRUSSIENNE s'est terminée par la défaite de Sedan le 2 septembre 1870, la reddition de la place et la capitulation sans condition de l'armée française. Napoléon III s'est rendu à Bismarck afin d'arrêter de faire couler inutilement le sang français. Par rapport à l'oncle, le neveu aura au moins eu ce souci d'épargner la vie de ses soldats.

Le 4 septembre, des manifestants envahissent l'Assemblée Nationale pour empêcher les députés de délibérer. Depuis l'Hôtel de Ville de Paris, Léon Gambetta, Jules Simon et autres députés parisiens établissent un gouvernement provisoire, dont le président est le général Trochu ; ce gouvernement provisoire proclame la déchéance de l'Empereur et la Troisième République. Le 29 septembre les Prussiens font le siège de Paris, une partie du gouvernement est prise au piège ; Gambetta s’échappe en ballon dirigeable.

La Semaine sanglante est la période de la répression du 21 au 26 mai 1871, qui mit fin à la Commune de Paris commencée le  18 mars 1871, au prix de tueries et de destructions calamiteuses. A l’origine la révolte de l’ultragauche contre le résultat des élections du 6 février 1871 mais aussi l’armistice avec les Prussiens le 29 janvier. Le gouvernement et les députés légalement élus avaient du, par peur  des menaces,  se replier à Versailles d’où le nom de « Versaillais » donné aux forces armées, sans état d’âme, de la répression.

La « Semaine sanglante » est une chanson révolutionnaire écrite en 1871 par Jean-Baptiste Clément à Paris où il se cachait. Elle célèbre les massacres des Communards soulevés  contre le gouvernement légal, des républicains  en révolution contre d’autres républicains ; grosso-modo, mais amplifiée, la reprise des dissensions, des disputes et autres massacres entre les Montagnards et leurs collègues en  crime, les Girondins en 1792-1793. Mais c’est la chanson « Le temps des cerises » du même auteur qui symbolise pourtant La Commune bien qu’elle fut écrite trois ans auparavant.

Thiers est un élu républicain, qui se trouve confronté à des Communards descendants des Montagnards issus eux aussi  de la Révolution. C'est donc une affaire interne entre républicains ou du moins entre Révolutionnaires. Les Montagnards sont encore minoritaires ; ils cherchent à combler cette carence par leurs crimes, une fois de plus.

Notons que l’on retrouve encore le Faubourg Saint Antoine dans les origines de ce soulèvement comme en juin et août 1792 (mais déjà aussi sous La Fronde, sous Louis XV, en avril 1789 avec l’affaire des papiers peints Réveillon, en juillet 1830 contre Charles X, en 1848. A croire que son sol est pourri et constitué essentiellement d’un mauvais fumier !).

Que les Versaillais de Thiers -Pouvoir Légal- n'aient pas été "soft", tout le monde en convient. Mais sur le plan de la légalité, les Communistes, pardon les Communards, n'ont pas de leçon à donner, leurs exactions le démontrent. Et si eux étaient coupables de rébellion et de sédition, ceux qu'ils ont lâchement assassinés n'étaient ni rebelles ni séditieux.

En effet sont facilement ignorées les victimes, lâchement assassinées, qu'elles soient catholiques (Archevêque, prêtres, religieux ou laïcs) ou qu'elles soient les défenseurs de la légitimité du pouvoir.

Si le soulèvement a commencé le 28 mars c’est dès le 4 avril que les communards ont investi l’archevêché et fait prisonniers Monseigneur Georges Darboy et son  Vicaire général ainsi que d’autres qui furent enfermés dans la prison de Mazas (construite en 1845 et démolie en 1898 pour ne pas blesser le regard des visiteurs de l’Exposition universelle de 1800). Le 19 mai, 5 Dominicains et 8 laïcs du collège d’Arcueil sont faits prisonniers. Et d’autres encore.

21 mai 2021, 150 ans plus tard, début d’une semaine du Souvenir.

 

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