MIEUX VAUT UN CHERCHEUR-DECOUVREUR QU'UN POLITICIEN VANITEUX AIGRI
Le Blog Réseau Voltaire a publié un billet de Gabrielle Cluzel concernant le Corona virus et les travaux du Professeur agrégé Didier Raoult. La vidéo qui précède cet article, qui n'a rien à voir avec la Chouannerie, nous intéresse pourtant car, ainsi que pour l’enseignement de l'Histoire, il y a beaucoup de n’importe quoi dans ce qui est dit sur ce virus et ce que dit ce jeune professeur sur les travaux de son "patron" remet les pendules à l'heure. Le Souvenir Chouan de Bretagne met son grain de sel !
Ce que Gabrielle Cluzel semble ignorer, dans son exposé sur le nombre de cas, c'est que pour ceux classés graves (comme le cancer ou certaines épidémiologies) les protocoles d’expérimentation sont modifiés à cause de l'urgence et que l'on vise plus l'efficacité que la toxicité. Le rapport bénéfice/risque est évalué de même le protocole sur le nombre de patients inclus est moins exigeant le calcul du X2 (Chi 2) étant en fonction de la différence entre la population sous principe actif et la population témoin (avec ou sans placebo). Dans le cas de l'étude du Pr Raoult l'écart est hautement significatif.
De plus le Professeur Raoult utilise une molécule dont déjà, point positif, la toxicité est connue grâce au plus ancien nom commercial de ce médicament : la Nivaquine (1947 Spécia Rhône-Poulenc), antipaludéen de référence qui a soigné des millions de voyageurs. Gabrielle Cluzel semble ignorer que par sa composition chimique, aux doses thérapeutiques la Chloroquine n'est pas toxique. Mais c'est une question de dose ! Elle est mortelle (par arrêt cardiaque) si non respect de la posologie. Il suffit simplement de dépasser la dose prescrite ; comme l'insuline elle aussi mortelle et indétectable quelques minutes seulement après la mort.
Tout est question de dosage ; est-ce que les candidats aux interventions chirurgicales savent qu'une faible proportion de curare est utilisée pour l'anesthésie, que le cyanure est utilisée ou était utilisé en cardiologie, l'insuline traitement incontournable des diabètes sévères, etc..
Et un truc anodin mais un petit dada lorsque je travaillais : le jus de pamplemousse, utilisé par milliers de litres, sait-on qu'il est redoutable lorsqu'il est bu avec certains médicaments (en particulier de cardiologie ou d'oncologie) dont il bloque les effets ? Pourtant un de ses composants (la naragénine) bloque le Cytochrome P450 responsable de la métabolisation hépatique et annihile les effets bénéfiques du médicament ; et il se consomme chaque année des wagons de jus de pamplemousse dans le monde !