FAMILLE LE LOUP DE LA BILIAIS, UN CRIME !
Les quatre sœurs Vaz de Mello de La Métairie, Gabrielle, Marguerite, Claire, Olympe, famille du Poiré sur Vie (Vendée) sont exécutées le 19 décembre 1793 par guillotine sur la place du Bouffay à Nantes. Elles avaient été faites prisonnières à Nozay lors de la fin de la Virée d’Outre-Loire alors qu’elles cherchaient à revenir en Vendée.
Leur assassinat est emblématique.
Mais en ce dernier jour de mars 2019 il ne faudrait pas oublier une autre famille, dont on parle peu, décimée pendant la révolution à Nantes, il y a 225 ans : Les Le loup de La Biliais arrêtés en leur domicile de La Biliais à Saint Etienne de Montluc le 28 novembre 1793 sur dénonciation du curé intrus Jourdan (né à Gavray dans la Manche, ancien chapelain de Sainte Croix et ancien vicaire assermenté de Saint Clément).
Le père fut emprisonné aux Saintes Claires (site de la place en face de la mairie de Nantes) et sera guillotiné, sur ordre de Carrier, le 17 janvier 1794.
Sa femme et leurs deux filles furent enfermées au Bon Pasteur (site de l’actuel presbytère de Saint Nicolas à Nantes). Elles furent « jugées » en l’hôtel de Bellisle et guillotinées le 7 mars. Carrier ayant quitté Nantes le 16 février son départ n’a donc pas signé la fin de la Terreur à Nantes.
Le couple avait six enfants, deux filles et quatre garçons dont trois émigrèrent. Le quatrième Jean-François se cacha pendant la fouille de la maison avec l’abbé Camaret qui s’y était réfugié.
Madame Anne Le Loup de La Bilais, 49 ans, et ses filles Claire-Renée, 24 ans, et Marie, 22 ans, rejoignirent au Ciel, dont elles avaient été les combattantes sur terre, leur mari et père parce qu’elles avaient caché des prêtres réfractaires et organisé des cérémonies religieuses dans leur chapelle ; ils furent dénoncés par Jourdan curé intrus de Messidor (Saint Etienne de Montluc).
La perquisition de leur maison permit de trouver des arguments à charge contre eux : des images du fanatisme. Des images d’un cœur surmonté d’une croix, le Sacré-Cœur.
Les documents fournis par le regretté Armel de Wismes permettront la rédaction d’un article plus fourni dans La Revue de juin du Souvenir Chouan de Bretagne.