CHEVETEL DANS LE MIROIR !
Chevetel est décédé le 15 février 1834 Il a été maire d’Orly de mai 1810 à 1831 (mairie d’Orly consultée le 6 février 2019). Son épouse, Marie-Anne Nones, qui fut actrice sous le nom de Mademoiselle Fleury est décédée le 23 février 1818. Ils ont acquis une vaste propriété derrière le chevet de l’église Saint Germain d’Orly rue Paruseau (Louis Bonin) et, certainement pas, loin du village de l’époque.
Dans le roman dit historique ce triste individu meurt d’abord en l’hiver 1832 (page 4 de couverture) mais sans aucun doute possédé du démon il revient à la vie et meurt finalement le 7 février 1834 (page 10). Bien que ce soit le 15 février, 1834, selon la déclaration de la mairie d’Orly. Par des températures qui évoquaient déjà le réchauffement climatique et non la Sibérie !
D’après ce même roman historique il aurait accompagné la marquise de La Rouërie à Cauterets et il l’aurait empoisonnée, laissant tuer, au passage les accompagnateurs, le cocher et sa femme de chambre avec la complicité du gendarme Laligant. Dans les papiers, dits de Chevetel, concordant aux faits mais non signés, il est simplement dit que le marquis perdit sa femme quelques mois après son mariage (26 décembre 1785-18 juillet 1786 archives du département des hautes Pyrénées certificat de décès signé par le Curé Lacrampe ; 3 autres prêtres ont assisté aux obsèques). D’après les papiers de Colin de La Contrie c’est bien le marquis de La Rouërie qui a accompagné sa femme dans les Hautes Pyrénées. Ce n’est pas parce que l’on a lu une fadaise et qu’on la répète que cela la fait devenir une vérité !
A cette époque Laligant a été renvoyé des « Gendarmes rouges » pour diverses malversations et surtout il a épousé le 20 avril 1782 en l'église Saint Similien de Nantes Marie-Anne Laisant, fille de Antoine Laisant fournisseur de bois pour la marine (très belle situation à l’époque) son nom apparaît comme Pierre-Bénigne Lelingant de Morillon (Morillon étant une terre de la région d’Autun que son père avait achetée, noblesse de terre comme cela existe en Anjou).
Volage, après avoir pillé la fortune de sa femme, il la quitte ; le divorce sera prononcé le 22 décembre 1792.
Mais il avait déjà quitté sa femme depuis des années ; le 20 octobre 1791 il fut condamné à 15 ans de fers pour fabrication de fausse monnaie (il fabriquait de faux louis en cuivre doré) au Mont près de Paray le Monial ; il s’échappât avant l'incarcération définitive. Il ne pouvait pas être dans la région de Cauterets à l’époque de son mariage et de ses exploits monétaires !
Roman oui ; historique certainement pas ou à 10 % par les noms de personnages comme marquis de La Rouërie, Louise-Charlotte Guérin de Saint Brice, Thérèse de Moëllien, Chevetel, Laligant, La Rouërie, comte de Noyan, Danton, Fabre, retour de la famille royale à Paris après son évasion ratée etc.
Certains média, ne connaissant manifestement rien à cet épisode de l'Histoire de Bretagne se sont emballés sur un écrit qui n’apporte absolument rien à l’Histoire !