DES RACINES ET DES AILES
Ce mercredi 10 octobre programme alléchant sur la Trois, la jolie Carole Gaessler emmenant ses caméras dans le Comtat Venaissin. En général ces émissions sont bien troussées bien que souffrant parfois d’une certaine hémianopsie (rétrécissement du champ visuel souvent latéral).
Avignon son Palais des Papes, la richesse des Papes (mélangeant comme d’habitude pseudo gloire personnelle et dignité de la fonction), les vignobles du Comtat dus aux Papes, promenade sympathique dans les vignobles (avec la découverte de la musique dans les vignes pour stopper certains parasites), le pont d’Avignon, les crues du Rhône. Mais pas un mot sur les soixante massacrés et jetés dans la tour de la Glacière du Palais par les révolutionnaires avignonnais les 16 et 17 octobre 1791. Il est vrai que, dans la littérature officielle estampillée « véridique » ces massacres ne sont qu’un règlement de comptes entre papistes et républicains voulant le rattachement du Comtat à la république. La même doxa fixant les premiers massacres à septembre 1792 ; rien avant.
Après diverses dégustations de produits locaux (virtuellement seulement ; à quand une télé avec un robinet ?) la charmante Carole nous emmène à Carpentras voir un monument emblématique de la ville.
Chic, me dis-je, l’Inguimbertine ; de plus avec ses moyens télévisuels nous allons nous régaler. Édifice prestigieux abritant un mobilier rare lequel abrite des œuvres superbes où nous entendrons, sans aucun doute, le Conservateur général, Jean-François Delmas, parler des richissimes collections !
Patatras ! L’emblématique monument est la synagogue du XVIIIème dont la brave dame qui nous guide dans la visite fait remarquer que les décors sont en bois peint comme du marbre le seul marbre étant la reproduction des Tables de la Loi. Il y a une piscine qui est inondée à cause des infiltrations. Très intéressant !
On passe à côté des incunables de l’Inguimbertine et des milliers d’objets du XIIème siècle à maintenant qui sont à la vue de ceux qui le désirent et non d’une certaine élite.
Cela rappelle des ballades dans les îles charentaises de cette même émission où l’on voit l’ancien fort de l’île Madame mais passe à côté, sans la voir, de l’immense croix qui marque la sépulture et le sacrifice de centaines de prêtres, comme la visite de l’île de Ré où l’on s’attarde sur les trois gibiers de potence (bagnards) morts dans le Fort mais on ignore les 70 prêtres que l’on y a fait « crever » (il n’y a pas d’autre mot).
Ce n’est évidemment pas avec notre président de pacotille que l’on va en entendre parler, lui qui a un faible, plutôt une très grande faiblesse en Histoire.