PONTIVY SAMEDI SAINT 30 MARS 1793

Publié le par culture

PONTIVY SAMEDI SAINT 30 MARS 1793

RÉPRESSION APRES LA TENTATIVE DES RÉVOLTÉS DE PRENDRE PONTIVY APRES L’ATTAQUE DE PLUMELIAU

Le 12 mars Pluméliau est pris par des Révoltés excédés – déjà – par le comportement des révolutionnaires. Le 15 mars la tentative de prise de Pontivy a échoué. Stupidement pourrait-on dire. En effet les combattants au lieu de poursuivre les fuyards Bleus se sont octroyés un peu de bon temps pour savourer leur victoire.

Lorsqu’ils reprennent le cours de leur combat les fuyards ont atteint Pontivy et la municipalité pris ses dispositions.

53 Révoltés sont faits prisonniers. 4 sont relâchés, 19 sont remis au Juge de paix, 18 transférés à Vannes pour être jugés par le Tribunal criminel. 12 sont condamnés à mort ; il n’a pas été trouvé trace d’un éventuel procès. Dans les 19 remis au Juge de paix figurent des conscrits qui vont se retrouver sous les armes.

Les exécutions vont se faire en deux fois :

- Le vendredi 29 mars, Vendredi Saint 9 révoltés sont guillotinés place du Martray à Pontivy :  Grégoire Gigourel, laboureur chaumier, de Guern ; Jean Léanic, laboureur, de Guern ; Mathurin Quinques, de Noyal-Pontivy ; Jean Jossin, de Guern ; Guillaume Le Bostan, tailleur, de Neulliac, Yves Le Moing, laboureur et propriétaire, de Cléguérec (lointain parent de notre adhérent ?) Jacques Le Tellier, de Pluméliau, Jean Le Moulec, employé de ferme, de Cléguérec ; François Bauquer, maçon, de Pluméliau.

 

- le samedi 30 mars, Samedi Saint c’est au tour de trois autres de subir la peine capitale : Yves Le Galvihan de Guern, Guillaume Le Braire, de Cléguérec,  René Guignan,  laboureur, de  Guern.

Le constat de décès est dressé globalement le samedi par Maurice Guinard, officier public, sous la signature du secrétaire- greffier de la mairie Louis-Augustin Le Bohec et  du citoyen Matette de la municipalité. Ce constat global démontre que les suppliciés du vendredi n'ont pas été ensevelis, certainement pour servir d'exemples.

 

A Pipriac (Ille et Vilaine),  c'est l'abbé David, curé de la paroisse,  qui s'interpose entre les Bleus venus l'arrêter et les paysans venus le délivrer ; ce qu'ils réussiront.

 

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