QUIBERON, 22 JUILLET 1795, LA FIN ...

Publié le par culture

D'Hervilly est touché par un biscayen en pleine poitrine. Il est embarqué à bord d'un vaisseau pour être rapatrié en Angleterre. Non blessé, le comte Joseph de Puysaie prétextera d'une visite de vérification pour embarquer et rentrera en Angleterre.

QUIBERON, 22 JUILLET 1795, LA FIN ...

A terre restent :

- le marquis de Sombreuil, capitaine de Hussards- dont le père et le frère ont été guillotinés le 17 juin 1794 d'où héritier du titre de marquis - pourtant débarqué récemment à la tête de  ses 1500 hommes de la deuxième Division le 20 juillet, jour où commença la Bataille de Quiberon et qui se retrouve en la charge de Général d'armée. C'est lui qui va payer les pots cassés après le départ des responsables : D'Hervilly blessé et Puysaie le fuyard.

- Monseigneur Urbain de Hercé qui n'a pas voulu rembarquer pour rester près de ses "Compagnons d'infortune, ses bons prêtres, ses fidèles amis et les malades qui sont parmi nous". "Jusqu'à mon dernier soupir, je leur donnerai les consolations de l'Eglise et les secours spirituels".

- Et tous ceux qui font confiance en la parole du vainqueur. Depuis qu'ils ont quitté le Royaume de France, ils ne savent pas que, après une bataille, ce ne sont plus les Chefs militaires qui commandent mais les Commissaires politiques  de la république, à l'époque les Représentants en mission de la Convention !

QUIBERON, 22 JUILLET 1795, LA FIN ...

Rassemblés sur la plage de Port Haliguen où a eu lieu la reddition, où il est quasi certain que Hoche a promis l'application des lois de la guerre pour ceux qui se rendent, c'est à dire la promesse de vie sauve sauf pour le pauvre Sombreuil qui ramasse les fruits pourris de ses prédécésseurs, les prisonniers sont dirigés vers le Fort Penthièvre puis vers Sainte Barbe avant d'être emmenés à Auray où ils vont être emprisonnés, vingt cinq kilomètres à pied sous un temps épouvantable pour des gens qui ont le ventre vide depuis des heures et peu d'heures de sommeil. Monseigneur de Hercé est debout depuis deux heures du matin.(D'après le témoignage de Villeneuve de La Roche Barnaud).

Peu de gardiens pour un grand troupeau de plusieurs milliers de prisonniers, des encouragements à fuir : là est la preuve d'une confiance en la parole donnée de vie sauve pour ceux qui se rendraient...sauf pour Sombreuil le pauvre malheureux qui va payer les pots cassés, ou pardon pour la vulgarité, a ramassé le bâton merdeux !

Puysaie vogue vers l'Angleterre, D'Hervilly aussi ; il y mourra en novembre (1795).

Pour ceux qui sont restés la destinée va s'accomplir à brève échéance mais ils ne le présagent pas.

Vae Victis (malheur aux vaincus comme disaient les Romains).

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