SEBASTIEN de SILZ EST TUE LE 28 MAI 1795
Il n'est pas le plus connu des grands chefs Chouans et pourtant, s'il fut éclipsé dans l'Histoire par son illustre successeur, Georges Cadoudal, il n'en eut pas moins de grands mérites.
Né à Arzal dans le Morbihan, au manoir de Silz en bordure de la Vilaine, en face du port de Vieille Roche, le 14 mars 1756, baptisé un an plus tard, il servira dans un Régiment de Dragons et sera un temps commandant de la Garde Nationale à Guérande.
Dès les débuts de la conspiration de La Rouërie en 1792 il en intègre son Etat-major ; il en est Commissaire royal pour le Morbihan.
Le 19 mars 1793 Commandant de la Garde nationale de Guérande il prend fait et cause pour les Révoltés qui ont déjà pris La Roche Bernard, Herbignac et Le Croisic. Ensuite avec ses frères Jacques et Auguste, avant l'arrivée de Sol de Grisolles, il assure la sécurité de toute la région environnant l'embouchure de la Vilaine.
Pris au Croisic en janvier 1794, Jacques-Marie est jugé par le Tribunal militaire de Nantes, en février 1794, et guillotiné place du Bouffay le 17 mars à l'âge de 21 ans.
Le 20 avril 1795, Sébastien, après deux ans de guerres de fourrés, arpentant les chemins creux de l'Est du Morbihan jusqu'à Sulniac revient fréquemment vers Redon et Assérac où il retrouve les terres perdues de sa famille à Lauvergnac; il vient à Rennes signer la "paix" de La Mabilais. A peine apposée sa griffe il s'effondre en larmes sur un canapé et dit à son compagnon d'armes qui s'efforce de le consoler :"J'ai perdu votre amitié, vous ne m'estimez plus. Et les Princes, quelle idée auront-ils de moi ?".
Cette paix de La Mabilais comme celle de La Prévalaye, ne fut pas respectée par la république qui l'utilisa pour mieux repérer et "cibler" les Chefs Chouans. Déjà, à Saint Denis d'Orques dans la Sarthe, L'Hermite et Geslin avaient été massacrés.
Dans la nuit du 27 au 28 mai 1795, le général Josnet La Violais attaque Grand Champ et plus particulièrement le château de Penhoët où logent les Chouans. C'est la déroute devant l'attaque surprise qui a anéanti les Chouans de garde.
Sébastien de La Haye de Silz est à la tête de ses hommes mais rapidement il est atteint par une balle qui le couche sur l'encolure de son cheval d'où il tombe, mort, à proximité du village de Kervehein (maintenant Kerméhin). Il est enterré sur place par ses fidèles qui sont revenus après le départ des Bleus.
Qu'est devenu son corps ? Mystère. Peut-être repose-t-il à proximité de cette pancarte ?
Sébastien de La Haye de Silz est mort à l'âge de 39 ans.
Depuis quelques temps Hoche et ses officiers sont devenus nerveux. Un messager de Cormatin aurait été intercepté transportant des papiers compromettants évoquant la possibilité d'un débarquement sur les côtes du Sud de la Bretagne.