1795, FOUQUIER de TINVILLE, IL Y A 220 ANS

Publié le par culture

1795, FOUQUIER de TINVILLE, IL Y A 220 ANS

Né Fouquier de Tinville le 12 juin 1746, de petite et ancienne noblesse terrienne mais riche, élevé dans la religion catholique il fait des études de droit. Contrairement aux dires actuels le clergé permettait un enseignement formateur ; tous les futurs révolutionnaires en sont les fruits et ce clergé n'était pas si obscurantiste que cela puisqu'il nourrit en son sein des vipères lubriques. Sinon nous n'aurions eu, pour le bien à venir des populations, que des missionnaires du Bien !

Il a eu cinq enfants de sa première femme qui décéda prématurément. Il obtint une charge dans la police royale. Il fut ensuite nommé au Tribunal criminel le 17 août 1792. Le 12 mars 1793 il fut nommé juge au Tribunal de Saint Quentin (en Yvelines maintenant).

Le 10 mars 1793 la Convention avait créé le Tribunal criminel extraordinaire (qui deviendra le Tribunal Révolutionnaire le 29 octobre 1793). Le 13 mars 1793 lors de l'élection des Membres du Tribunal, le mieux élu, Faure, s'étant désisté, c'est Fouquier-Tinville (il a perdu la particule) qui devient Accusateur public.

Il va être l'implacable accusateur de Charlotte de Corday d'Armont, de la Reine Marie-Antoinette, des Girondins, des hébertistes, des dantonistes mais aussi de ses anciens amis Robespierre, Saint-Just, Couthon et consorts pour ne citer que les plus illustres. Mais aussi de tous les conjurés d'Armand Tuffin de La Rouërie.

Fonctionnaire zélé et sans état d'âme il survit à toutes les époques sanglantes. Jusqu'à...

Lors de la réforme judiciaire aboutissant à la disparition du Tribunal révolutionnaire, son ami Bertrand Barère, le chantre de la guillotine, le propose comme Accusateur public à nouveau.

Fréron, criminel à Marseille, l'indigne fils de Fréron l'opposant à Voltaire, s'oppose à cette nomination et mieux, demanda un décret d'arrestation contre lui et que la Convention entérina. Nous sommes dans cette période de Blanchiment-Convention dont Carrier sera, ne le pleurons pas, une des victimes expiatoires.

Son procès s'est ouvert aujourd'hui, il y a 220 ans.

Dans le box, il est accompagné de 23 accusés. Il s'y sent moins seul. Pour une Convention qui veut laver plus blanc, ou moins rouge sang, il va être chargé des près de 3.000 victimes, dont la majorité innocentes, qu'il a envoyées à la guillotine. Quand on dit jugement il vaudrait mieux dire vagues formalités pour envoyer à l'abattoir !

Procès à suivre.

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S
Votre blog est une source d'inspitation ! merci pour vos articles.<br /> Patrick.
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