Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'HOMELIE de MONSEIGNEUR CENTENE EN LA BASILIQUE DE SAINTE ANNE D'AURAY

Publié le par culture

L'HOMELIE de MONSEIGNEUR CENTENE EN LA BASILIQUE DE SAINTE ANNE D'AURAY

Messe à l’intention des agriculteurs suicidés

Basilique Ste-Anne-d’Auray – 11 octobre 2015 Homélie de Mgr Centène

 

Frères et sœurs, A la lumière des lectures que nous venons d’entendre et en particulier à la lumière de cette question « Bon Maitre, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle en héritage ? », nous sommes réunis ce matin dans cette basilique pour dire notre solidarité avec le monde paysan en souffrance. Une souffrance qui n’est pas seulement d’ordre économique, même si tout se tient, mais une souffrance qui est plus profonde et qui touche à l’existentiel, au sens même de l’existence, puisqu’elle se traduit, dans un trop grand nombre de cas, par la suppression de la vie. D’où l’importance de la question posée dans l’évangile de ce jour « Bon Maitre que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle en héritage ? ».

Les croix déposées devant la basilique traduisent la réalité de cette situation comme un signe fort qui veut nous faire prendre conscience de ce drame. Derrière chacune de ces croix, une vie brisée, parfois dans la pleine floraison de la jeunesse. Derrière chacune de ces croix, la souffrance d’une famille désemparée qui se croit coupable de n’avoir pas su détecter les signes avant-coureurs, de n’avoir pas su être suffisamment à l’écoute, de n’avoir su trouver les bonnes réponses, les bonnes solutions. Derrière chacune de ces croix, le sentiment de culpabilité d’un entourage, d’une communauté humaine, qui n’a pas su trouver à temps les chemins d’une solidarité authentique et efficace.

Si un suicide, et toute mort quelle qu’en soit la cause, est toujours un drame parce qu’avec elle c’est un univers qui disparait, le suicide d’un paysan revêt un caractère particulier parce qu’il touche à une lourde symbolique. Celui qui a la charge de la vie des plantes et des bêtes, celui qui par vocation contribue à la vie de ses frères en humanité en leur fournissant la nourriture nécessaire au maintien et à la croissance de la vie, celui-là, en est venu à détester sa propre vie jusqu’à décider d’y mettre lui-même un terme en se donnant la mort.

Nous sentons bien qu’il y a là une dimension contre-nature qui vient ajouter encore à notre désarroi : celui-là même à qui Dieu a confié la charge de la création, fait œuvre de destruction sur lui-même.

L’élément déclencheur de ce drame est souvent économique. Il n’y a pas que la guerre, il n’y a pas que les armes, qui tuent dans le monde, la loi du marché est bien plus destructrice. Elle commence avec gourmandise puis elle prend la saveur des appétits assassins, des ambitions scélérates, des pouvoirs criminels. Les excès de la course au profit et d’un productivisme extrême s’opposent à une vision de la terre où le respect de la vie doit être le premier commandement. Le pape François, s’inscrivant dans la pensée sociale de l’Eglise, ne cesse de nous inviter à être les artisans d’un monde dans lequel l’homme, et non la finance, doit être au cœur du système économique. Si le paysan est plus vulnérable que les autres aux aléas parfois mortifères de la vie économique de nos sociétés, c’est parce que le lien qui l’unit à son outil de production : la terre, est un lien sacré. Un capital peut se reconstituer, une usine peut se reconstruire, un magasin peut se racheter, mais le lien qui unit le paysan à sa terre est un lien unique et imprescriptible.

Si l’argent n’a pas d’odeur, la terre, elle, est imprégnée de l’odeur de la transpiration, des larmes et du sang des générations qui nous ont précédés. Elle est une parcelle du sol de la patrie, la terre des pères, elle est un héritage ! Elle est profondément liée à l’identité de celui qui la détient parce qu’il l’a reçue, et il est dans l’ordre des choses qu’il puisse la transmette ! Elle a l’odeur des floraisons, du grain moulu ou des vendanges, elle éveille les sens qui parlent à l’âme. Elle a l’odeur de la vie et de l’amour, de l’espoir et de la fécondité. Et, même si depuis les physiocrates on a fait de lui un agriculteur avant d’en faire un exploitant ou un producteur, le paysan sait que sa terre est sacrée parce que l’homme vient de la terre et qu’il doit retourner à la terre.

La terre est le lieu de l’enracinement dans lequel la philosophe Simone Weil voyait « le plus grand besoin de l’âme ». Le paysan sait cela, il le sait par intuition, il le sait par science infuse, il le sait par grâce divine. « Bénis sois-tu, Père, parce que ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux touts petits. » Parmi toutes ses parcelles, il en est une qui est plus sacrée que les autres, c’est celle dans laquelle reposent ses morts et qui les sanctifie toutes.

Parce que le lien qui unit le paysan à sa terre est un lien sacré, parce qu’il nous dit quelque chose de la noblesse de l’homme, le paysan veut vivre de son travail. C’est l’honneur de l’homme de vivre de son travail et pas de subventions, de primes et de délais de paiements qui lui font perdre sa fierté

Le drame de l’agriculture, même s’il est économique, a des racines spirituelles profondes. C’est donc aussi par des moyens spirituels qu’il nous faut y répondre. Il faut redécouvrir la beauté de la création et la bonté du créateur comme le pape nous y invite dans sa dernière encyclique. Le réchauffement du monde ne peut pas être compensé par le refroidissement des âmes ! Il nous faut redécouvrir la solidarité face à l’individualisme, la dimension spirituelle, prière et sacrements face au matérialisme, le sens face à l’action.

Que sainte Anne, patronne de la terre de Bretagne et Yvon Nicolazic, paysan Breton, nous aident à répondre à cette question que posait l’Evangile de ce jour : « Bon Maitre, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle en héritage ? »

Amen !

 

                                                                                                                        † Raymond Centène Evêque de Vannes

 

(Les soulignements en gras sont du SCB)

Partager cet article
Repost0

MONSEIGNEUR RAYMOND CENTENE, EVEQUE de VANNES MET LES PAYSANS à L'HONNEUR.

Publié le par culture

MONSEIGNEUR RAYMOND CENTENE, EVEQUE de VANNES MET LES PAYSANS à L'HONNEUR.

 

Le parvis de la basilique de Sainte Anne d'Auray était recouvert de 600 croix blanches, installées quelques jours auparavant, en ce dimanche 11 octobre mettant dans l'ambiance de recueillement pour la Première cérémonie de ce genre dans l'Histoire : 

Monseigneur Raymond Centène, par la grâce du Siège apostolique, évêque de Vannes, rendait un hommage religieux aux paysans, non seulement par une messe servie par une belle liturgie mais en plus par l'homélie donnée avec force de foi et conviction religieuse dans la basilique archi comble (il a fallu amener des bancs supplémentaires qui n'ont pas suffi, une grande partie de l'assemblée restant debout durant la cérémonie). Plus de monde que pour la venue du Prince de Bourbon le 31 mai, venu entendre des paroles revigorantes et vivifiantes ; du rarement entendu dans une église.

Cette journée était initiée par l'évêque de Vannes afin de souligner le grand nombre de suicides dus non seulement à des difficultés économiques mais surtout aux pressions exercées sur ceux qui, "par une approche pleine de gourmandise", étaient, de paysans - c'est à dire des personnes humaines attachées à la terre du pays - devenus des agriculteurs puis des exploitants agricoles, où l'amour de la terre était remplacé par une rentabilité exacerbée ; plus de lien privilégié avec la terre que l'on sert mais que l'on exploite.

Le paysan, membre de la création, en arrivait parfois à faire sa destruction ; participant à la vie (par la nourriture produite) et supprimant sa vie. Venu de la terre, travaillant la terre à laquelle il retournera en poussière. Il n'est pas fréquent d'entendre chez les prélats - dont la fadeur des prêches n'a souvent d'équivalent que leur médiocrité -des paroles d'une telle élévation si ce n'est régulièrement chez Monseigneur Centène.

Heureux diocèse de Vannes

En vidéo la fin de l'homélie dont le texte sera bientôt disponible et figurera dans La Revue de décembre du Souvenir Chouan de Bretagne. Une homélie emplie de la Foi du prêtre, des convictions de l'évêque qui a conscience d'être le repère et le guide inspiré (in Spiritu) des chrétiens de son diocèse et qui - comme je le lui confiais en fin de matinée - n'a pas oublié ses racines vigneronnes et Dieu sait que les racines de vigne s'enfoncent profondément en terre.

L'autre partie de la vidéo montre le clergé attendant que la basilique se vide de ses fidèles afin de former la procession jusqu'a la statue de Sainte Anne.

 

Car à l'issue de cette messe, Monseigneur Raymond Centène, entouré de son clergé, a dévoilé la statue de Yvon Nicolazic, le voyant de Sainte Anne, en précisant bien que "si on ne pouvait le prier, puisqu'il n'était pas encore béatifié, de même qu'à quelques mètres on peut se recueillir devant le monument aux péris en mer, rien n'empêchait les paysans de venir se recueillir devant celui qui était un paysan comme eux".

Servie par un très beau temps, et une agréable température (18°) cette belle matinée de prière était une aubaine de fraîcheur pour l'âme.

Merci Monseigneur !

Merci aussi aux prêtres qui vous entouraient et à ceux qui ont fait de cette cérémonie un grand moment de prières soutenues par le Grand orgue, les bombardes encourageant le chant généreux des fidèles.

MONSEIGNEUR RAYMOND CENTENE, EVEQUE de VANNES MET LES PAYSANS à L'HONNEUR.

§§§

Ce même dimanche, il y a 220 ans, mourait à l'hôpital Saint André de Bordeaux, transformé en hôpital-prison, le Frère Laurent Barry, né à Rodez, Frère au couvent des Cordeliers de Bordeaux ; il meurt suite aux mauvais traitements infligés depuis deux ans dans les diverses prisons dans lequelles il a été traîné. 

Il était âgé de 45 ans !

Partager cet article
Repost0

HOMMAGE AUX ROYALISTES ET AUX CHOUANS, SAMEDI 10 OCTOBRE

Publié le par culture

HOMMAGE AUX ROYALISTES ET AUX CHOUANS, SAMEDI 10 OCTOBRE

220ème ANNIVERSAIRE DES EVENEMENTS DE 1795 QUI SE DEROULERENT A CARNAC-QUIBERON ET DU DESASTRE QUI S'ENSUIVIT - A  CAUSE DE L'INCURIE DE DEUX CHEFS ET MALGRE LE COURAGE DES EMIGRES ET DES CHOUANS - CES COMMEMORATIONS SERONT CLOSES PAR NOTRE CEREMONIE D'HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA REVOLUTION ET DE CET EPISODE DE NOTRE HISTOIRE :

SAMEDI 10 OCTOBRE 2015

PAR LA MESSE de REQUIEM, selon la forme extraordinaire,

CELEBREE EN LA CHAPELLE DE LA CHARTREUSE DE BREC'H-AURAY à 15 H 30,

Par Monsieur l'abbé Amaury Brillet (célébrant du dimanche 28 juin)

Avec la Schola grégorienne de Saint Patern.

MESSE SUIVIE DE L'ABSOUTE DONNEE DEVANT LE MAUSOLEE.

Ceux qui le désirent peuvent nous rejoindre pour le déjeuner, à 12 H 30 au restaurant La Boule d'Or à Sainte Anne d'Auray (participation 22€ adhérents, 25€ non adhérents s'inscrire par le mode contact en haut de cette page).

Partager cet article
Repost0

MEMOIRE des VICTIMES de QUIBERON, SAMEDI 10 OCTOBRE 2015,

Publié le par culture

MEMOIRE des VICTIMES de QUIBERON, SAMEDI 10 OCTOBRE 2015,

Il y a 220 ans, l'échec de la bataille de Quiberon des 20-21 juillet 1795 qui faisait suite à la réussite du débarquement de Légénèse le 27 juin 1795, se soldait par des exécutions en masse d'Emigrés débarqués et de Chouans.

Emigré ne veut pas dire noble. La liste des exécutions du général Lemoine laisse apparaître un grand nombre de "gens du peuple" qui a choisi, dès les premiers soubresaults liberticides - les libertés y compris la liberté religieuse - et sanglants, de quitter la France afin d'y revenir à la première occasion favorable ; or Carnac-Quiberon en fut une.

La réussite du Débarquement du 6 juin 1944 est due à un commandement unifié sous les ordres du général Eisenhower: Américains, Anglais, Français, Canadiens, Australiens, Polonais etc... sont sous les ordres uniques, ainsi que leurs généraux, du Chef de l'opération, l'Américain Dwight Eisenhower. Concertation certes, mais décideur unique.

Partis de différents ports d'Angleterre dont Portsmouth - où embarquent Monseigneur de Hercé et les quarante prêtres qu'il a choisis ("Cessez de craindre pour nous. Que peut-il nous arriver de plus que de perdre la vie pour Jésus-Christ? Ne savez-vous pas qu'on a détruit toutes les anciennes reliques dont la France était en possession ? Eh bien ! Nous allons lui en fournir de nouvelles !")  - c'est au large du Finistère que l'Amiral Warren remet à Charles d'Hervilly et à Joseph Puisaye les ordres de mission, sous enveloppe, donnés par Windam, Ministre de la guerre selon les décisions de William Pitt. Ce dernier, Premier ministre anglais, assure la logistique de l'opération et ordonne le commandement : Puisaye sera le commandant des troupes débarquées mais...D'Hervilly est le commandant tant que ces troupes sont embarquées.

Le comte d'Artois, futur Charles X, qui avait pensé cette opération militaire avec Puisaye, semble ne pas avoir été informé de sa réalisation. Elle est  courtcircuitée, avant qu'elle n'ait été déclenchée, par les manoeuvres du Comité (ou Agence) Royaliste de Paris de l'abbé Brottier (qui a revêtu l'habit ecclésiastique mais n'a jamais été ordonné prêtre et cherche à établir des liens entre Provence - nouveau Louis XVIII - et la Convention) au service de Louis XVIII opposé aux tentatives de reconquête du Pouvoir par les armes de son frère le Comte d'Artois.

Lorsque d'Hervilly se décidera enfin à faire débarquer les Emigrés, Hoche aura eu le temps de verrouiller la campagne autour de Carnac et de Plouharnel ; réticent malgré tout à l'égard de Puisaye, méprisant envers les Chouans, D'Hervilly ne se lancera que trop tard dans les manoeuvres militaires, le 16 juillet. Trop tard ! Il sera blessé le 20 juillet et rapatrié en Angleterre où il mourra le 14 novembre 1795. Puisaye se rembarque le même jour : In fugam, salutatem ! 

La Bataille est terminée le 21 juillet ; Hoche remet le commandement du Morbihan au général Lemoine, lequel va faire appliquer les consignes du Comité de Salut Public apportées par Tallien depuis Paris, en collaboration avec Blad et Rouget dit de L'Isle. Hoche est parti pour Saint Malo avec ses douze bataillons. Il n'est donc pas là pour l'établissement des Commissions Militaires organisées par le général Lemoine ("révolutionnaire exalté, féroce par principe ou par besoin Lemoine se vit chargé de tout l'odieux des jugements et des exécutions militaires" Jacques Crétineau-Joly).

Plaque de baudrier du Régiment d'Hector           Le mausolée             Les reliques

Plaque de baudrier du Régiment d'Hector Le mausolée Les reliques

Plusieurs cérémonies ont été organisées en Souvenir de cette page de l'Histoire de la Bretagne et de la France, en particulier le dimanche 28 juin par la messe célébrée en la chapelle de Saint Colomban (Carnac); une réunion de Mémoire à Coëtlogon le 18 juillet pour Vincent de Tinténiac ; le mardi 28 juillet par la messe célébrée par Son Excellence Monseigneur Raymond Centène en sa cathédrale, à l'heure exacte des exécutions de Monseigneur Urbain-René de Hercé et de ses 15 compagnons d'infortune à 220 ans d'écart. Enfin par une réunion sur le site de la Vengeance de Quiberon, le 12 août à La Ceriseraie.

CE CYCLE  DE CEREMONIES DU SOUVENIR SERA CLÔT

SAMEDI 10 OCTOBRE 2015

MESSE de REQUIEM, selon la forme extraordinaire,

CELEBREE EN LA CHAPELLE DE LA CHARTREUSE DE BREC'H-AURAY à 15 H 30,

Par Monsieur l'abbé Amaury Brillet (célébrant du dimanche 28 juin).

Le Conseil d'Administration se réunissant le matin, ceux qui le désirent peuvent nous rejoindre à 12 H 15 / 12 H 30 pour le déjeuner au restaurant La Boule d'Or à Sainte Anne d'Auray (participation 22€ adhérents, 25€ non adhérents).

 

Partager cet article
Repost0

SAUSSINES, SOMMIERES,MONTPELLIER: CHOUANS du MIDI, EN AVANT !

Publié le par culture

LE SOUVENIR CATHOLIQUE en LANGUEDOC, ASSOCIATION PERE YVES-MARIE SALEM CARRIERE ORGANISE SAMEDI PROCHAIN, 26 SEPTEMBRE, SA REUNION ANNUELLE D'HOMMAGE AUX VICTIMES TRES NOMBREUSES, EN LANGUEDOC, DE LA REVOLUTION DITE FRANCAISE.

 

PROGRAMMME:

SAUSSINES, SOMMIERES,MONTPELLIER: CHOUANS du MIDI, EN AVANT !

Ce sera l'occasion de saluer la mémoire d'un prêtre mort il y a 195 ans, le 11 septembre 1820, âgé de 65 ans, des suites d'une chute de cheval en allant accomplir son ministère. Il a passé la période révolutionnaire entre le Gard et l'Ardèche dans des conditions rocambolesques, bravant cent fois la mort, comme l'ont vécue la totalité des prêtres ayant choisi de rester  fidèles au pape et de continuer à vivre, dangereusement, auprès de leurs fidèles afin d'accomplir leur tâche sacerdotale.

Pour la Fête des Rameaux, en 1795, l'abbé Pialat a réuni dans une ferme de Sainte Bauzille des putois 8.500 fidèles ; tous le protègent y compris les Protestants. 

La vie de ce Confesseur de la Foi a été écrite par l'abbé Ernest Sarran, Chanoine honoraire de Rodez en1898. Cet ouvrage a été nouvellement imprimé par un éditeur indépendant, qui propose un catalogue très riche de plus de 7.000 titres très variés sur pratiquement toutes les régions de France et sur la Bretagne : Les Editions Lacour-Ollé, de Nîmes (cliquez sur le lien). Dans le catalogue il est même possible de trouver des recettes de cuisine !

Samedi, la messe dans les bois, comme il y a 220 ans, permettra de faire retentir le fameux Domine salvam fac Galliam et exaudi nos in die qua invocaverimus Te  "Seigneur, sauvez la France et écoutez  nous en ce jour où nous Vous invoquons".

Après le déjeuner l'après-midi sera consacré à Madame Jeanine Redon, Docteur en Archéologie historique, Professeur d'Histoire, lauréate de l'Académie française en 1981,  pour une causerie, à partir de son nouvel ouvrage : Nouvelle histoire de Montpellier.

 

Partager cet article
Repost0

15 AOÛT. BÉNIE SOIT SA SAINTE ET GLORIEUSE ASSOMPTION...

Publié le par culture

15 AOÛT. BÉNIE SOIT SA SAINTE ET GLORIEUSE ASSOMPTION...

Qu'en ce 15 août, la Sainte Patronne de la France veille sur La France et La Bretagne, Fête du jour du voeu de Louis XIII consacrant le Royaume de France à la Sainte Vierge le 15 août 1637 afin d'avoir un enfant, et de la proclamation du Dogme de l'Assomption par le Pape Pie XII le 1 novembre 1950.

Cette superbe sculpture a été réalisée par l'artiste nantais Joseph Vallet au XIXème siècle dans un bloc de marbre de Carrare; les deux Chérubins soutiennent l'envol vers les Cieux de la Mère du Fils de Dieu dans une grâce superbe et infinie.

Que notre Sainte Patronne veille sur la France car elle est notre seul recours comme en avaient fait leur seul recours les Chouans il y a 220 ans.

Partager cet article
Repost0

L'HERMIONE A BREST après SON SÉJOUR AUX AMÉRIQUES...

Publié le par culture

L'HERMIONE A BREST après SON SÉJOUR AUX AMÉRIQUES...L'HERMIONE A BREST après SON SÉJOUR AUX AMÉRIQUES...

Après avoir touché terre aux Amériques 235 ans après son original L'Hermione est de retour en France. Félicitations aux officiers qui ont décidé de la faire accueillir dans le goulet de Brest par la frégate "La Touche-Tréville" dont le nom rappelle celui qui fut à l'origine de la gloire de l'Hermione sous le pavillon royal. Et c'est pour respecter l'Histoire, complètement, que les excellentes photos de la Marine Nationale - la Royale comme on dit - ont été mises à l'air du temps.

Dans La revue du Souvenir Chouan de Bretagne de  juin 2015 un article a été consacré au marin hors pair que fut Louis-René-Madeleine Le Vassor de La Touche qui est né le 3 juin 1745, il y a 270 ans, à Rochefort - dans la province de l'Aunis à la limite de la Saintonge - devenue en 1790 le département de la Charente -Inférieure. Non parce que ses habitants, vus du Balcon du Sud-Ouest, seraient inférieurs à ceux de la Charente mais parce qu'il s'agit du cours inférieur de la Charente.

Il devint comte de Tréville au décès de son oncle en 1788.

Entré dans les Gardes-marine en 1758 il prend part aux combats de la guerre de Sept-ans en 1759 sur Le Dragon commandé par son père, du côté de Belle-Ile.

Après diverses navigations entre La Martinique ou les Iles sous le Vent et des passages dans les troupes à terre il revient vers la marine et, après divers commandements, est nommé commandant de L'Hermione frégate de 12, de 34 canons dont 26 de 12 (calibre qui donne son nom à cette classe de frégate) sortie de la forme Colbert des chantiers de Rochefort.

Mise en chantier en 1778, lancée six mois plus tard, elle est armée cinq mois après soit onze mois entre la pose de la quille et les essais à la mer..

C'est Monsieur de La Touche qui va donner la gloire à L'Hermione et non le petit marquis. Dès mai 1779 au large de l’île d'Yeu, après de savantes manœuvres, il capture un corsaire anglais, le 29 mai il recommence et récidive avec trois navires de commerce ; il recevra en récompense la Croix de Saint Louis.

En mars avril 1780 il emmène le gentil marquis aux Amériques. Là Lafayette recevra une gloire quelque peu usurpée (par rapport aux vrais combattants tel Armand Tuffin Marquis de La Rouërie ou l'amiral du Chaffault, Suffren, Rochambeau, de Grasse, D'Estaing, Charette et combien d'autres) sans doute favorisée par ses liens maçonniques avec Washington. Ce sera d'ailleurs, avec le retour, le seul passage du marquis sur ce navire. L'association de construction de la réplique aurait donc du s'appeler L'Hermione - La Roche Tréville plutôt que L'Hermione -Lafayette. Monsieur de La Roche-Tréville décèdera sur le Bucentaure en août 1804 âgé de 59 ans.

L'HERMIONE A BREST après SON SÉJOUR AUX AMÉRIQUES...L'HERMIONE A BREST après SON SÉJOUR AUX AMÉRIQUES...

L'Hermione a eu un beau destin sous pavillon fleurdelisé. Après de nombreuses campagnes victorieuses sa carrière va s'achever sous le pavillon tricolore. Le 20 septembre 1793, sous le commandement de Pierre Martin (futur amiral de la révolution, ayant servi auparavant sous l'amiral d'Estaing ou le marquis de Vaudreuil), en protection d’un convoi transportant de l'armement (venant d'Indret 44) pour Lorient, à la sortie de l'estuaire de la Loire, la frégate va s'échouer sur les rochers du plateau du Four, au large du Croisic, vers 18 h et coulera le 21 vers 10 H. Le capitaine Martin quittera le dernier le navire après que le Maître d'équipage ait actionné une dernière fois son sifflet.

Le pilote côtier, le croisicais Guillaume Guillemin est le responsable du naufrage.

Le Croisic, après un vote de la population, s'était rendue aux Chouans qui, sous les ordres de Thomas de Caradeuc et Guérif de Lanouan, avaient pris Guérande le 18 mars 1793. Guillaume Guillemin aurait-il été un des éléments des Révoltés désirant apporter son récif à la révolution, en coulant un bateau de la révolution, voire plusieurs bateaux du convoi ? Les autres capitaines s'étant méfiés et ayant changé de route ; seule l'Hermione terminera, sous pavillon tricolore, sa glorieuse carrière royale sur des récifs.

Sa réplique, brillamment reconstituée à Rochefort, à partir des plans de la frégate Concorde, a demandé 17 ans de travaux. D'accord ce n'est plus la même époque et la marine en bois n'est plus d'actualité comme elle l'était il y a 230 ans. Parlant de cela il y a quelques années un sot me répliqua que les temps n'étaient plus les mêmes car à l'époque on faisait marcher les ouvriers au fouet. Je lui répliquais, à son grand désappointement, que s'il y avait effectivement des forçats pour les travaux de manutention tous les corps de métiers spécialisés étaient bien rémunérés et nourris car la Marine était le fer de lance du pays et sa force, et que les charpentiers de Marine faisaient partie de l'élite des corporations. Que peut-on entendre comme âneries par manque de culture ou par cloisonnement idéologique.

Les lois de la navigation ont changé et il a fallu céder à ces lois : Feux de position électriques, congélateurs pour la nourriture, toilettes, cabestans électriques, moteurs électriques pour les navigations portuaires, navigation par GPS, ce qui a donc demandé la présence de groupes électrogènes, mais aussi de cuisines permettant de nourrir les 80 membres d'équipage. L'accastillage, le gréement sont assez conformes à l'Hermione, à quelques détails près. Non c'est vraiment une belle réalisation qui a permis à beaucoup de métiers de retrouver le savoir de leurs ancêtres.

Espérons que cette belle réalisation n'aura pas donné l'envie à des pays étrangers de nous en acheter car après le feuilleton des Mistral nous risquerions de nous retrouver avec une flotte en bois !

 

Partager cet article
Repost0

1795 : COMMISSION MILITAIRE DUBOIS à SAINT PIERRE-QUIBERON...

Publié le par culture

La Commission militaire Dubois, du nom de son Président Antoine Dubois, Chef du Bataillon d'Arras ayant achevé son oeuvre se prépare à quitter le terrain. Dubois ayant pour assesseurs le capitaine Charles Wable, le sous-lieutenant Nicolas Courtois, le sergent Pierre Roty et comme secrétaire le caporal Pierre Lemaire a fait défiler devant sa Commission, du 1er au 5 août,  101 prévenus ; 55 (49 Emigrés et 6 Chouans) ont été condamnés à mort et fusillés à proximité du siège de leur "tribunal", la maison Toullec à Kéraude, sur la plage du port d'Orange.

1795 : COMMISSION MILITAIRE DUBOIS à SAINT PIERRE-QUIBERON...1795 : COMMISSION MILITAIRE DUBOIS à SAINT PIERRE-QUIBERON...

En faisant leur paquetage ils ne présagent pas qu'un très grand nombre n'a plus que 6 jours à vivre, leur destin allant s'achever à La Ceriseraie entre Carquefou et Nort sur Erdre, dans une embuscade tendue par les Chouans de Palierne et de Esprit-Bégnine Blandin : ce sera LA VENGEANCE de QUIBERON !

Le Souvenir Chouan de Bretagne commémorera cet évènement un peu oublié, le Mercredi 12 août, en temps et en heure.

Partager cet article
Repost0

NUIT DU 4 AOÛT 1789, ABOLITION DES PRIVILEGES...

Publié le par culture

NUIT DU 4 AOÛT 1789, ABOLITION DES PRIVILEGES...

FIN AUSSI DES LOIS QUI FAISAIENT DU DUCHE DE BRETAGNE UNE NATION A PART ENTIERE.

Et cela a été fait sur décision des députés Bretons, en particulier La Chalotais, Glézen, Defermont, Lanjuinais et Isaac Le Chapelier qui ont fait voter, par l'Assemblée Constituante, cette nouvelle loi sans en apprécier les conséquences ou en en connaissant les conséquences. C'est ainsi que le Duché la Bretagne va se retrouver divisé en cinq départements, comme n'importe quelle autre région de France. En contravention avec le Traité de 1532, au mépris de la souveraineté de la Bretagne, en méprisant les Etats de Bretagne.

Et c'est ainsi que la Bretagne composée de neuf évêchés va n'en conserver que cinq.

C'est ainsi que Monseigneur Urbain-René de Hercé va perdre son siège de Dol, évêché supprimé de façon arbitraire et non canonique sans concertation avec le Vatican.

Le 4 août 1789 est la première attaque contre l'Eglise qui voit disparaître le tiers de ses évêchés !

Première décision maçonnique contre l'Eglise.

Partager cet article
Repost0

GUILLAUME BRUNE, MARÉCHAL D'EMPIRE, 1763-1815, IL Y A 200 ANS

Publié le par culture

GUILLAUME BRUNE, MARÉCHAL D'EMPIRE, 1763-1815, IL Y A 200 ANSGUILLAUME BRUNE, MARÉCHAL D'EMPIRE, 1763-1815, IL Y A 200 ANS

Soldat courageux ayant terminé sa carrière militaire comme Maréchal d'Empire, il est connu dans l'Ouest pour avoir signé, avec Georges Cadoudal, la paix de Beauregard - en Saint Avé - le 12 février 1800 après la Bataille du Pont du Loc'h qui vit la défaite des troupes du général Harty, général du Premier consul Bonaparte.

Il n'y avait pas que des Turreau ou des Crouzat dans l'armée républicaine.

Des suites de cette bataille il est curieux de noter que c'est le Premier consul qui donna les consignes à Brune pour des pourparlers de paix. Brune fera son travail honnêtement et consciencieusement, arrangeant même l'entrevue, avec celui qui n'est pas encore "l'Ogre", au Palais des Tuileries.Bonaparte voulait la paix avec ce qu'il appelait la Vendée, ce qui à son esprit ne se limitait pas au département du même nom mais à l'Ouest (d'après La Boëissière).

Signe que le climat était à la confiance puisque les Chouans - Cadoudal, Sol de Grisolles, Le Ridant - acceptèrent les divers entretiens alors que l'on était au surlendemain de l'assassinat de Louis de Frotté et de ses compagnons à Verneuil sur Avre (18 février 1800) après que l'on ait attendu - sur ordre - la fin de l'échéance de leur sauf-conduit.

En 1815, Guillaume Brune qui, lors des 100 jours, s'est rallié à l'empereur déchu, occupe le poste de commandant militaire de Toulon.C'est là qu'il apprend Waterloo mais laisse malgré tout, au retour de Louis XVIII le drapeau tricolore flotter.

Il doit rentrer à Paris, comme tous les officiers. On lui conseille de partir par la mer, il préfère partir par la route, ce qu'il fait à deux heures du matin. A Aix son escorte de 40 soldats sur un ordre venu d'Avignon rebrousse chemin. A l'arrivée à Avignon à 8 heures du matin, reconnu, sa calèche est caillassée. Le relais de Poste est mitoyen de l'Hôtel du Palais royal; calme le Maréchal demande à la patronne quelques pêches pour se désaltérer.

Le Préfet arrive, cherche à calmer la foule sans résultat ; il encourage les voyageurs à quitter de suite Avignon et les accompagne. Mais les deux voitures ne peuvent faire que quelques dizaines de mètres parmi la foule vociférante. Et, sur les conseils du Préfet on revient à l'hôtel où tout le monde s'engouffre. L'aubergiste donne une chambre au premier étage à Guillaume Brune qui se met à rédiger un courrier pour son épouse qui habite à Saint Just Sauvage dans la Marne ; pendant ce temps des forcenés ont, à l'aide d'échelles, grimpé sur le toit et de là se sont introduits dans le grenier puis, au nombre d'une quinzaine, dans la chambre de Guillaume Brune dont la porte est restée ouverte.

Un négociant royaliste nommé Fargue le menace de son pistolet ; Brune écarte l'arme, il n'est atteint que légèrement au front, la balle allant se ficher dans le plafond.Le comparse nommé Guindon se glisse derriere Brune et lui tire une balle de son fusil dans la nuque tuant net le Maréchal de France. Il est aux alentours d 15 H.

Son corps est tiré hors de l'hôtel puis mis sur un brancard pour aller l'inhumer. La foule en furie le jette à terre, le foule aux pieds, un vrai lynchage. Puis son corps traîné par les pieds est jeté dans le Rhône. Lorsque le corps remonte à la surface il est longuement fusillé. On le retrouvera quelques temps plus tard du côté de Tarascon, à une vingtaine de kilomètres et il sera inhumé.

En 1829, après d'incroyables péripéties, ayant obtenu que les responsables du meurtres soienbt retrouvés et punis, Angélique Brune procède à l'inhumation de son mari dans le cimetière de Saint Just Sauvage où la municipalité offre la concession à perpétuité au Maréchal Guillaume Brune.

Divers reproches lui sont faits pour excuser ce massacre : c'est vrai qu'il a réprimé le soulèvement d'Avignon vingt ans plus tôt et chassé les bandes des compagnons de Jéhu; il  était aux côtés de Bonaparte lors de la répression devant l'église Saint Roch à Paris. Mais on lui a surtout reproché d'avoir participé aux Massacres de septembre et à l'assassinat de Madame de Lamballe et à la profanation de son corps. A ce moment là Brune était du côté de Thionville et les deux malfrats responsables de l'odieux crime seront retrouvés: Grison, qui portait le coeur de la princesse après s'être affublé de sa toison intime sera condamné et exécuté ; Charlat, qui avait sectionné la tête et mis sur une pique, s'engagea dans l'armée pour échapper  aux recherches; il sera massacré par ses compagnons lorsqu'ils auront appris son forfait.Brune avait été accusé aussi d'avoir profité du Trésor de Berne en 1798 et sera lavé, à titre posthume, de cette accusation par la Cour des Comptes en 1819.

C'était le 2 août 1815, ce n'est pas un épisode glorieux.

Partager cet article
Repost0