10 thermidor an II, 28 juillet 2011

Publié le par culture

Aujourd'hui, vers 17 H, il y a 217 ans, Maximilien de Robespiere vit sa carrière politique tranchée net. Il y a 218 ans, il poussait Georges Danton (qui a une statue en bronze du côté de la rue des Ecoles à Paris) vers la sortie du Comité de Salut Publique.

Max n'a ni statue ni plaque de rue, au grand désespoir de Corbière (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé) (voir article sur le Blog), conseiller municipal qui déplorait le refus de Bertrand Delanoë, maire de Paris.

Quelques mois après Robespierre obtenait la mise en accusation de Danton, et , comme toujours en ces temps là, son exécution. Les invectives de Danton, passant dans la charrette fatale devant la maison derrière les volets de laquelle Robespierre observait  la marche funèbre de son ex-ami, sont connues. Danton perdait la tête le 5 avril 1794.

Mais tout passe, tout lasse et Robespierre, de son vrai nom  Maximilien de Robespierre, va se voir inquiéter par la section factieuse du Comité de Salut Public et de la Convention.

Bien qu'ayant dîner ensemble chez Simon Duplay (Mathiez), Robespierre va se retrouver mis hors la loi par celui  qu'il a fait au sein de la Convention : Bertrand Barère.

Barère montera à la tribune avec deux discours dans ses poches ; un si tout va bien, et un si ça ne va pas bien. Sentant le vent, il sortira le "va pas bien" et prononcera la mise hors la loi de Robespierre.

La mise hors la loi entraînait l'internement  et la condamnation sans jugement ni jury, ni avocat.

L'exécution eut lieu sur la place de la Révolution, ex place Louis XV, là où avait été assassiné Louis XVI. Il fut mis en terre au cimetière des Errancis qui a disparu  au XIXème siècle et qui se situait vers la rue Monceau dans le 8ème arrondissement.

Dans sa chute, Robespierre a entraîné beaucoup de monde, ses proches, ses moins proches, et ceux qui dérangeaient ; 21 personnes le 10 thermidor, 71 le 11 thermidor, 12 le 12 thermidor. Et quelques deux ou trois dans les semaines qui suivent.

Une forme de démocratie égalitaire, en quelque sorte !

Catholique de formation, renégat d'occasion, Maximilien a du être étonné de frapper à la porte de l'Être Suprême, dont il avait institué la dévotion afin de compenser la disparition législative du catholicisme, et de ne trouver personne !

Dans un ouvrage à sortir sur les presses, il sera facile de constater l'implication de Robespierre dans la création de la Terreur, avec celui qui était à l'époque son ami Barère, lequel se retournera contre lui et le trahira, sans aucun scrupule.

Robespierre n' a pas donné son nom à une rue de Paris selon la volonté de Bertrand Delanoë maire, mais Barère est honoré à Tarbes sans que cela gêne le maire UMP qui a pourtant fait débaptiser une rue pour la rebaptiser du nom de J.P. Sartre.

Et quand on pense qu'il y en a  encore qui osent dire que la Révolution fut une époque heureuse. Pour qui ?

Pour les fossoyeurs, sans aucun doute. Alors, il n'y a pas à se réjouir de commémorer une révolution mortifère.

 

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