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Mardi 30 juillet 1793, la Convention décrète, décrète...

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Le 27 juillet, la Convention a nommé Maximilien de Robespierre au Comité de Salut Public. Ce qui ne rassure pas franchement ceux qui sont pour un apaisement de la Révolution. Les premiers qui vont apprécier cette nomination sont les 31 Girondins déjà "mis sous clé" depuis le dimanche 2 juin, sous la pression des Montagnards : déjà le "coup d'Etat permanent" cher à un politicien de la Vème république. C'est le décret suivant qui doit faire trembler ces 29 députés et deux ministres  :

Décret du mardi 30 juillet qui met en état d'arrestation Montané, Président du Tribunal extraordinaire.

Montané est le Président du tribunal qui a jugé Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont le 17 juillet et l'a condamnée à mort à l'issue du réquisitoire de l'Accusateur public, Fouquier-Tinville. Or, celui-ci avait accusé Montané de "Modérantisme", ce qui, à l'époque, était une semi-condamnation. Il aura chaud pour son cou, sera emprisonné puis libéré après la chute de Robespierre et mourra tranquillement après 1805. Il était accusé de sympathie pour les Girondins.

Mais la Convention a aussi des préoccupations bucoliques ; à une question posée sur l'abolition des droits de pêche posée par un administrateur de Charente elle répond:

Décret du mardi 30 juillet 1793: La Convention nationale après avoir entendu la déclaration d'une délibération des administrateurs de la Charente précise que les droits de pêche et de chasse étaient des droits féodaux, abolis par les décrets précédents, comme tous les autres.

 

Par Décret du même jour, le député Antoine-François Fourcroy (chimiste de formation qui travaillera sur l'utilisation des gaz contre les Révoltés - prédécesseur d'un certain Manuel Gaz) est nommé au Comité d'Instruction publique.Il a fallu l'ouvrage de Reynald Secher "Du Génocide au Mémoricide" pour rappeler la page peu glorieuse - et bien cachée -  de ce précurseur de la guerre chimique.

 

 

 

 

 

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Déjà, il y a 220 ans, IMMIXION DE L'ETAT LAÏQUE DANS LA SPHERE RELIGIEUSE.

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Décret du 17-29 juillet 1793. Décret portant qu'aucune loi ne peut priver de leur traitement les ministres du culte catholique qui se marient: La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de ses Comités de législation et des finances réunis sur la citation du citoyen Blanc-Poupirac, curé du Coudray (district de Corbeil) motive qu'aucune loi ne peut priver de leur traitement les ministres du culte catholique qui se marient, renvoie au ministre de la Justice pour faire exécuter les lois et poursuivre les auteurs des troubles et actes arbitraires dans la commune du Coudray , relativement au mariage dudit Blanc-Poupirac.

Décret du 29 juillet 1793. La Convention nationale décrète que les évêques (constitutionnels donc assermentés ! NDB) qui apporteraient, soit directement soit indirectement quelque obstacle au mariage des prêtres seront déportés et remplacés.

Avec le décret du 27 juillet sur la suppression des cloches, une seule par paroisse, c'est une fois de plus une immixion dans les affaires autres que celles d'un Etat laïque. Il n'est nulle part prévue, dans la Constitution Civile du clergé de juillet 1790, une quelconque possibilité, pour les clercs assermentés, de se marier. De dérapages en dérapages, on se dirige vers ce que Peillon, 220 ans plus tard, appellera une "religion républicaine".

En ce 29 juillet, un autre décret envoie le général Adam de Custine devant le tribunal révolutionnaire ; on lui reproche son indépendance - teintée de mépris - envers la Convention. Proche des Girondins, il ne lui reste qu'à compter les jours.

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UN CHOUAN DE NOTRE EPOQUE. NOUVEL HOMMAGE à MONSIEUR PIERRE FARE

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UN CHOUAN DE NOTRE EPOQUE. NOUVEL HOMMAGE à MONSIEUR PIERRE FAREUN CHOUAN DE NOTRE EPOQUE. NOUVEL HOMMAGE à MONSIEUR PIERRE FAREUN CHOUAN DE NOTRE EPOQUE. NOUVEL HOMMAGE à MONSIEUR PIERRE FARE

JE REPRENDS ICI L'HOMMAGE RENDU à MONSIEUR PIERRE FABRE IL Y A CINQ ANS AU MOMENT DE SON DÉCÈS.

SI LA FRANCE AVAIT EU UNE CENTAINE DE PATRONS COMME LUI NOTRE PAUVRE PAYS NE SERAIT PAS DANS L’ÉTAT OU IL EST. IL AURAIT PU "CLAQUER"SA FORTUNE AU LIEU DE S’INTÉRESSER AU BIEN COMMUN ET A LA RICHESSE DE SA VILLE DE CASTRES, DE SON DÉPARTEMENT DU TARN ET DE SA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES. IL ÉTAIT LA VITRINE DE L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE FRANÇAISE AVANT QUE NOUS NE SOYONS ENVAHIS PAR LES ANGLO-SAXONS ET LEUR MARKETING !!!

IL A FAIT LA RICHESSE DE MILLIERS DE PERSONNES EN FRANCE ET DANS LE MONDE; LA CATHÉDRALE DE CASTRES LUI DOIT SA RÉNOVATION SUR SES FONDS PROPRES. QUE SON ÂME REPOSE EN PAIX !

Chouan du Midi, partageant nos idées, Père d'industrie - mieux que capitaine d'industrie - Monsieur Pierre Fabre est décédé dans sa propriété de Lavaur dans le Tarn. Comme les Chouans, il a montré que la volonté de vivre debout, si elle était plus fatigante que de vivre couché, était nettement plus digne d'attitude et de fierté.

Docteur en pharmacie, génial inventeur d'un médicament de phytothérapie pour le système veineux, son goût pour la nature (domaine du Carla à Castres) explique que la majorité des médicaments  créés par son Groupe soient issus majoritairement des plantes, même pour la cancérologie (le cancéropôle de Toulouse en photo).

Profondément humain, d'une simplicité naturelle avec les uns et les autres, d'une discrétion extrême - à Castres son surnom était "Le Muet" - en 50 ans il aura fait vivre des dizaines de milliers de personnes. Il aurait pu mettre son argent en Suisse ou au Japon : il l'a mis dans sa ville, son département, sa région, généreux et discret mécène du rugby, de l'audio-visuel, de bâtiments divers et variés dont la cathédrale de Castres dans laquelle ses obsèques seront célébrées mercredi 24 à 10 H.

Il était exaspéré par le non respect des hommes, le mensonge et la bêtise. Les aspects non conformistes de notre Association lui avaient bien plu. Que le Bon Dieu lui fasse une place pour tout le bien qu'il a fait de son vivant (3 employés en 1960, plus de 10.000 en 2013). Il a vraiment appliqué dans les faits la Doctrine sociale de l'Eglise, n'hésitant pas à "donner un coup de pouce" à tel ou tel en difficulté et surtout les Africains. Il a adopté des enfants qui ont pu, grâce à lui, connaître une vie heureuse et faire des études.

Oui, Monsieur Fabre a bien le profil d'un Chouan et méritait que notre Blog lui rende hommage pour le combat de sa vie, à Castres, pour le Tarn, le Midi-Pyrénées, par  ses convictions mises en application dans ses activités.

Merci Monsieur Fabre et que Dieu vous ait en sa sainte Garde.

UN CHOUAN DE NOTRE EPOQUE. NOUVEL HOMMAGE à MONSIEUR PIERRE FAREUN CHOUAN DE NOTRE EPOQUE. NOUVEL HOMMAGE à MONSIEUR PIERRE FARE

A Castres, près de la place de l'Albinque, cette croix est dressée à proximité du lieu où était la guillotine pendant la Révolution. Une quinzaine de personnes fut tuée à cet endroit dont cinq prêtres. Leurs noms sont gravés sur un mur intérieur de la cathédrale.

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EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi

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EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du MidiEXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du MidiEXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi

Ancien député aux Etats Généraux, au titre du Tiers-Etat, homme de Droit par formation, homme de droiture par conviction, le notaire de Nasbinals ne supporte plus. Il y a un moment où la dictature: "Cela suffit".

Né à Nasbinals, en Lozère, où l'on voit toujours sa maison, en bas de l'église, le 25 juillet 1755, rentré dans son pays dès 1791 il prépare ses amis à la Révolte. Il s'est entouré de deux anciens militaires pour faire de l'entraînement à la guerre. Il fait creuser des arbres qui, une fois cerclés, servent de canons ; au moins pour l'entraînement.

Le 12 avril 1792, le Ministre de l'Intérieur, Jean-Marie Roland de la Platière, qui oublie son prénom et sa particule, envoie par courrier extraordinaire un décret d'accusation voté par l'Assemblée nationale  contre le sieur Charrier, notaire à Nasbinals.Il y a peu de Révoltés qui ont eu droit à un tel "honneur" !

Divers combats, avec victoires comme la prise de Marvejols, Mende, Chanac. Mais là, le 30 mai, il apprend que 3000 Bleus marchent contre lui. Pour préserver la vie de ses 2000 hommes, il décide de licencier son armée, sans aucun doute pour attendre des jours meilleurs.

Il n'y en aura pas. Il quitte Chanac et va se réfugier dans son pays de Nasbinals avec sa femme Marie-Victoire, enceinte, et son fidèle compagnon et adjoint, Jean-Pierre Laporte.

 

 

EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du MidiEXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du MidiEXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi

Adieu à  Chanac si chèrement et joliment conquise sur des Bleus acharnés, départ pour Nasbinals, 50 kilomètres soit 12 lieues. Passage devant la maison natale et familiale (le jour du cliché une chouette - emblème des Chouans car certains l'ignorent encore - décorait la façade arrière !)pour aller se réfugier à la Borie Grande - dont il ne reste maintenant que des ruines - à moins d'une lieue du bourg de Nasbinals. On s'organise, on installe la cache, il y a des provisions, il n'y a plus qu'à vivre cachés. Quatre jours seulement de tranquillité avant que, le 4 juin, le fermier Quintard ayant parlé, sous menace de mort pour lui et sa famille, les Bleus ne fassent irruption et se saisissent des Révoltés.

Ils sont emmenés à Rodez et emprisonnés dans la tour des Corbières. Au cours de son procès, Marc Antoine Charrier prend tout sur lui.Sa femme et Jean-Pierre Laporte sont relâchés.

 

EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du MidiEXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du MidiEXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi
EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi

Dans cette prison, Marc Antoine est seul ; ultime témoignage de sa présence dans ce lieu, dont il sait qu'il est l'ultime de sa vie, il grave son nom, laissant ainsi une humble trace sur les murs de sa geôle. Au matin du 17 juillet 1793, il y a 220 ans exactement, la porte de sa cellule s'ouvre pour l'emmener place d'Armes où se dresse la guillotine. Comme à Paris le fera une autre condamnée, il monte tranquillement les marches de l'échafaud. Il a refusé les services d'un prêtre assermenté, écrit son testament, se confiant à Dieu, à la Vierge Marie, à ses saints patrons - saint Marc et saint Antoine - à son ange gardien et à tous les saints du royaume de France.

Marc Antoine Charrier, ancien député du Tiers Etat, catholique et royaliste, aura été la victime du comte Alexandre Paul Guérin de Tournel de Joyeuse de Châteauneuf de Randon - qui se faisait appeler, selon la mode de l'époque : Chateauneuf-Randon, Régicide et Montagnard , anti catholique et anti-royaliste.

Marc Antoine Charrier aurait eu 38 ans le 25 juillet 1793.

Merci aux auteurs, des archives Diocésaines de Rodez,  pour les  trois clichés envoyés par Mél.

 

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MARIE-ANNE CHARLOTTE de CORDAY A ETE EXECUTEE;

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MARIE-ANNE CHARLOTTE de CORDAY A ETE EXECUTEE;MARIE-ANNE CHARLOTTE de CORDAY A ETE EXECUTEE;MARIE-ANNE CHARLOTTE de CORDAY A ETE EXECUTEE;

Née le 27 juillet 1768 à la Ferme du Ronceray près de Vimoutiers dans l'Orne (ville dans laquelle la famille Harel cacha un prêtre réfractaire qui aurait  donné sa recette du camembert à Marie, la fille de la maison)  Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont est baptisée le lendemain en l'église de son bourg, Saint Saturnin des Ligneries par l'abbé Pollard curé de la paroisse.

Aujourd'hui, MERCREDI 17 JUILLET est le dernier  épisode de sa vie terrestre ; à 10 jours de ses 25 ans, celle qui est devenue pour l'Histoire Charlotte Corday a été guillotinée ce soir, à 18 H 30, il y a 220 ans précisément.

Charlotte Corday pour l'Histoire, car elle signait toujours de son premier prénom Marie et , parmi  ses trois derniers courriers, celui où elle demande un peintre.

Elle n'a pas manifesté l'intention de recevoir les secours d'un prêtre même assermenté. Proche du parti des Girondins elle envoya une dernière lettre à Barbaroux pour lui affiner les raisons de son geste : purger le pays d'un élément nocif et nuisible à la révolution. Barbaroux était un des principaux responsables de la Gironde réfugiés à Caen. Avant son geste épurateur était-elle porteuse d'un libelle du général Georges-Félix de Wimpffen commandant les troupes Girondines ?  Ce général voulait remettre de l'ordre dans le fonctionnement de la République naissante et la débarasser des Montagnards. Dans ses cadres il y avait un certain ci-devant comte de Puysaie ! D'après Olivier Blanc (La dernière lettre 1985), elle aurait emporté deux manuscrits - Le Manifeste et La Proclamation aux Parisiens - du général de Wimpffen pour les faire imprimer ,en quittant Caen pour Paris, le 9 juillet.

Nous pourrions imaginer que l'idée de débarrasser la terre du chancre Marat serait venue au cours du voyage ; d'où l'achat du  couteau le matin même de l'exécution ? 

D'après un  proche de sa famille quand elle était convaincue d'une action à remplir, rien ne pouvait la faire reculer.

Sa dernière lettre à son papa dépeint une fille qui a du caractère:

A  M. de Corday d’Armont, rue du Bègle, à Argentan.

Pardonnez-moi, mon cher papa, d'avoir disposé de mon existence sans votre permission. J'ai vengé bien d'innocentes victimes, j'ai prévenu bien d'autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d'être délivré d'un tyran. Si j'ai cherché à vous persuader que je passais en Angleterre, c'est que j'espérais garder l'incognito; mais j'en ai reconnu l'impossibilité, j'espère que vous ne serez point tourmenté. En tout cas, je crois que vous aurez des défenseurs à Caen. J'ai pris pour défenseur Gustave Doulcet de Pontécoulant. Un tel attentat ne permet nulle défense. C'est pour la forme.

Adieu, mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en est belle. J'embrasse ma sœur que j'aime de tout mon cœur ainsi que tous mes parents. N'oubliez pas ce vers de Corneille : « Le crime fait la honte et non pas l'échafaud. »

C'est demain que l'on me juge.

 Ce 16 juillet.

Cette lettre ne sera jamais remise à son destinataire !

Elle ne verra jamais Pontécoulant auquel elle envoya ce billet d'un vert reproche: " Le citoyen Doulcet de Pontécoulant est un lâche d'avoir refusé de me défendre lorsque la chose était si facile. Celui qui l'a fait s'en est acquitté avec toute la dignité possible, je lui en conserve ma reconnaissance jusqu'au dernier moment."

Marie Corday ne pouvait savoir que sa demande ne  lui arriverait que le samedi 20 juillet. Elle aura un avocat d'office, Chauveau-Lagarde, qui plaidera le fanatisme. Elle lui manifesta son contentement. Il semblerait qu'elle se désintéressait de la situation.

Il fallut la protéger de certains qui manifestaient des sentiments meurtriers ; arrivée place de la révolution elle monta lestement l'escalier de l'échafaud et fut promptement exécutée. Un charpentier, nommé Legros, qui était là se crut inspirer en giflant la tête de l'héroïne. On le mit en prison pour cette infâmie.

Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont fut inhumée au cimetière de La Madeleine. Auparavant elle fut emmenée à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu afin qu'un médecin constate sa virginité. Fouquier-Tinville pensait que l'exécution de Marat ne pouvait être un geste que pour un homme. Il fut constaté que Marie-Anne Charlotte était bien vierge.

L'Accusateur Public était Fouquier-Tinville. Les juges: Montané, Foucault, Roussillon.

Son frère Charles, pris dans l'échec de Quiberon, sera jugé par les Commissions établies par la Convention et fusillé le 31 juillet 1795. Il sera le 72 ème de la liste qui comportera plus de mille noms dont de rares grâciés.

MARIE-ANNE CHARLOTTE de CORDAY A ETE EXECUTEE;
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1793, 14 juillet, Mort de Jacques Cathelineau

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Colporteur de profession, sacristain de sa paroisse, catholique engagé et très irrité par les lois anti-catholiques de la révolution, Jacques Cathelineau a été cherché chez lui dès mars par ses compatriotes pour prendre la tête de l'Insurrection dans son pays des Mauges.

Il sera à la tête de l'Insurrection qui prendra Saint Florent le Vieil dès la mi-mars

Elu Généralissime de l'Armée Catholique il est à  sa tête lors de l'attaque de Nantes  le 29 juin 1793 comme nous l'avons vu dans l'article consacré à cet épisode d'Histoire.

Blessé grièvement, et non mortellement, par une balle en plomb, tirée par un cordonnier, reçue, sans aucun doute à la jointure de l'épaule (certainement dans l'apophyse coracoïde) sans aucune possibilité d'extraction de la balle avec les moyens chirurgicaux  de l'époque, la gangrène va s'installer ; elle sera la raison de la mort du Saint de l'Anjou en ce 14 juillet.

Il sera inhumé près du mur sud de la chapelle du cimetière où Monsieur Jean Brochard, merveilleux et historique conteur des Guerres de Vendée nous avait montré l'endroit marqué, quelques temps, par un églantier. Il sera exhumé par la suite pour être inhumé dans la chapelle saint Charles où il repose désormais près de son fils Jacques-Joseph tué, assassiné, par les gendarmes en 1832 lors de la tentaive de soulèvement fomentée par la Duchesse de Berry contre Louis-Philippe, roi des Français et actif opposant  aux Vendéens et Chouans fidèles à la royauté.

 

 

1793, 14 juillet, Mort de Jacques Cathelineau1793, 14 juillet, Mort de Jacques Cathelineau

Le Souvenir Chouan de Bretagne auquel s'étaients joint les Brigands du Bocage et La Chouannerie du Maine a rendu un bel hommage au Saint de l'Anjou. D'abord par la Messe célébrée, en la chapelle Saint-Pierre-ès-Liens (Reynald Secher) à la Chapelle-Basse-Mer, par l'abbé Guillaume Loddé. Ensuite après le déjeuner très robaratif à l'Auberge des Brigands de la Boissière du Doré, la troupe des jeunes Brigands avait monté un spectacle, bien construit, dans l'église de ce bourg, sur Jacques Cathelineau. Nous avons unanimement apprécié l'engouement de ces jeunes adultes et adolescents pour l'Histoire de leur région, leur Histoire. Qu'ils créent ainsi des vocations dans notre pauvre pays a-culturé. Qu'ils fassent ainsi découvrir que l'Histoire n'est pas née lors de la naissance des personnes mais antérieurement à elles, des siècles et des siècles auparavant. Ainsi, comme le dit la devise secondaire du Souvenir Chouan de Bretagne, ils sauront que : "Connaître le Passé, c'est mieux vivre le Présent et préparer l'Avenir".

Le Président du Souvenir Chouan de Bretagne a rendu un hommage appuyé à Monsieur Jean Brochard, près duquel il a été présent pendant 19 ans, au départ à titre individuel, puis avec le Comité CélébrationS Charette enfin, depuis 10 ans, avec le Souvenir Chouan de Bretagne. Ce qui lui a permit d'honorer, en toute franchise et sans faux semblant, le remarquable et vrai travail de Mémoire de cet homme remarquable, de taille moyenne mais d'une stature immense qui n'a jamais oeuvré pour des intérêts partisans ou une quelconque gloriolle mais uniquement pour les convictions qu'il avait à défendre, ce qu'il fit si bien.Il faut signaler que beaucoup de personnes découvraient pour la première fois l'intérieur de la chapelle saint Charles.

Il est à noter un fait curieux et signalé en la chapelle saint Charles. Ce même 14 juillet 1793 où s'éteignit la vie terrestre de Jacques Cathelineau, celui qui fut la cause, indirectement, de sa blessure, Aimable Joseph Meuris, le ferblantier commandant des Gardes nationales qui avait bloqué l'Armée Catholique au pont saint Georges, à Nort sur Erdre, était tué lors d'un duel par un nommé Nourrit capitaine de la légion nantaise et à Nantes!

Cause indirect de la mort de Jacques Cathelineau ? On peut, légitimement, penser que les 8 heures perdues à Nort sur Erdre ont émoussé la vigilance du Généralissime qui est arrivé à Nantes fatigué et n'a pas remarqué le canon de ce fusil braqué sur lui depuis une fenêtre.

Coïncidence de l'Histoire ? Celui qui a retardé Jacques Cathelineau et a fait "rater" son attaque meurt le même jour que lui. Etonnant, non ?

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Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez !

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C'est un des passages du texte écrit sur un papier plié en quatre et trouvé dans une des poches de Charlotte Corday. En deux cent vingt ans cette phrase n'a pas pris une ride.

Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont, en ce 13 juillet 1793, vient d'accomplir une oeuvre de salubrité public: l'exécution du fou furieux Marat.

 

Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez ! .../...Ô France ! ton repos dépend de l'exécution des lois ; je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi.../...

« Ô ma patrie ! Tes infortunes déchirent mon cœur ; je ne puis t'offrir que ma vie ! et je rends grâce au ciel de la liberté que j'ai d'en disposer ; personne ne perdra par ma mort.../... Je veux que mon dernier soupir soit utile à mes concitoyens, que ma tête portée dans Paris soit un signe de ralliement pour tous les amis des lois ! que la Montagne chancelante voie sa perte écrite avec mon sang ! que je sois leur dernière victime, et que l'univers vengé déclare que j'ai bien mérité de l'humanité ! Au reste, si l'on voyait ma conduite d'un autre œil, je m'en inquiète peu : Qu'à l'univers surpris cette grande action, soit un objet d'horreur ou d'admiration Mon esprit, peu jaloux de vivre en la mémoire, ne considère point le reproche ou la gloire. Toujours indépendante et toujours citoyen, Mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien, Allez, ne songez plus qu'à sortir d'esclavage !...

« Mes parents et mes amis ne doivent point être inquiétés, personne ne savait mes projets. Je joins mon extrait de baptême à cette adresse, pour montrer ce que peut être la plus faible main conduite par un entier dévouement. Si je ne réussis pas dans mon entreprise, Français ! Je vous ai montré le chemin, vous connaissez vos ennemis; levez-vous ! Marchez ! Frappez ! »

 

 

Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez !

Cette courageuse jeune-fille  née le 27 juillet 1768. près de Vimoutiers, dans l'Orne, au sein de la verte Normandie, fêterait bientôt ses 25 ans. Son portrait, déposé sur un fauteuil Louis XVI trône dans le salon d'une demeure de Bretagne.Elle ignore que son geste éliminateur d'un vice du temps ne changera rien dans la folie meurtrière de la révolution. 

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LA COLONNE MUNICIPALE DU GENERAL CORDELIER-LEGER

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Merci au Salon Beige qui a bien relayé notre information de l'après-midi au sujet de l'échec du Référé introduit par l'Association Mémoire Vivante du Patrimoine Gestois.

 

L'avenir de l'église de Gesté est devenu très incertain. Face à la mauvaise foi, aux mensonges et autres demi-vérités il est souvent difficile de défendre une cause juste, et celle  là l'est !

L'Association Gestoise n'a pas baissé les bras.

Là aussi, il ne faut rien lâcher !

Le Souvenir Chouan de Bretagne doit au Salon Beige et à La Faute à Rousseau la publicité faite au DVD Reynald Secher- Philippe de Villiers, film de 155 minutes, consacré au Génocide-Mémoricide, réalisé à Grand Champ dans le Morbihan. Ces deux sites ont été les seuls à transmettre cette information, les sites ou Blog amis s'en étant dispensés privant ainsi leurs lecteurs d'une bonne information.

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EGLISE DE GESTé, Fin ?

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Le Tribunal des Référés de Nantes a statué cet après-midi.

L'Association Mémoire du Patrimoine Gestois a perdu.

Basée sur la mauvaise foi, des informations tronquées sinon fausses, la Colonne municipale du général Cordelier-Léger a gagné son délictueux combat pour mettre à bas un témoin de l'Histoire de Gesté, payé par les paroissiens au XIXèmè siècle, volé par l'Etat en 1905-1906.

Si Cordelier-Léger et son adjoint Crouzat - Remeau arrivent à leurs fins ce témoin de l'art néo-gothique du XIXème siècle disparaîtra fin août.

S'il est prévu qu'un camembert soit construit  à sa place, qui va le financer ? Les communes n'ont pas le droit de financer des édifices du culte (particulièrement catholique).

EGLISE DE GESTé, Fin ?EGLISE DE GESTé, Fin ?

Les Prédateurs :

Le maire  Cordelier-Léger et son adjoint Crouzat-Remeau, à la tête de la Colonne municipale.

EGLISE DE GESTé, Fin ?EGLISE DE GESTé, Fin ?

Il y a des maires qui laissent une image de constructeurs avisés, d'autres le goût acre de la poussière des démolisseurs. La bêtise et l'inculture sont une fois de plus au pouvoir municipal après Baron le prédécesseur qui avait déjà détruit une partie du patrimoine Gestois finissant le travail entrepris par Cordelier à la tête de ses Colonnes Infernales en février 1794.

L'obscur fonctionnaire de la SNCF laissera son nom dans l'Histoire, mais de façon peu glorieuse.

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LA CONVENTION ET LES DROITS DE L'HOMME EN 1793.

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LA CONVENTION ET LES DROITS DE L'HOMME EN 1793.

Dans une atmosphère de franche camaraderie et dans le respect d'une stricte démocratie dont elle a fixé les limites, la Convention légifère, entre les insultes, les orions, les menaces de pistolets et autres arguments convaincants. Les menaces, la peur, la terreur (encore sans T majuscule) font parties des valeurs fondatrices chères à certains politiciens.

Mais en ce 11 juillet 1793, il y a exactement 220 ans les mâles députés s'en prennent courageusement à une mère et son fils. 

Malgré le Décret du dimanche 20 janvier qui stipulait:" La Nation française, aussi grande dans sa bienfaisance que rigoureuse dans sa justice, prendra soin de la famille de Louis (XVI) et lui assurera un sort convenable", la Convention annonce en ce jeudi 11 juillet: " Décret qui approuve les arrêtés du Comité de Salut Public pour séparer le fils de Louis XVI de sa mère".

 

 

LA CONVENTION ET LES DROITS DE L'HOMME EN 1793.LA CONVENTION ET LES DROITS DE L'HOMME EN 1793.

Ce décret  entérine à posteriori la décison prise par le Comité de Salut Public et exécuté le vendredi 3 juillet où les sbires sont venus enlever cet enfant de huit ans et quatre mois à sa mère. Geste abject, expression d'une pensée immonde, exécutée par des nervis ignobles, mercenaires d'un système dévoyé ; ne leur jetons pas de trop de pierres afin qu'il en reste pour leurs descendants actuels !

Ce ne fut pas sans avoir vaillament résisté aux voyous que la Reine dut finalement laisser partir son enfant chéri. Il fallut des menaces de mort contre elle, sa belle-soeur, son fils et sa fille pour qu'elle cessat tout combat. Effondrée de chagrin elle le remit aux municipaux en demandant qu'il lui soit permis de le voir au moment des repas. La Reine n'eut jamais de réponse.

Le petit Louis-Charles fut mis entre les mains de la brute épaisse nommée Simon. Sa vie sera un enfer comme seuls des êtres pervers savent le créer.

La Reine qui ne sortait plus de sa prison reprit la montée quotidienne à la tour car de là haut, entre deux pierres disjointes, elle pouvait apercevoir son enfant chéri.

Seuls des moeurs de sauvages et la volonté de détruire la Reine, mais aussi le seul héritier mâle  de la Couronne, peuvent expliquer l'arrachement de cet enfant à sa mère. Rien ne le justifie autrement.

Comme le disait Pierre Causse : A vomir !

 

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