LE MARILLAIS (49) PREMIER CAMP DE CONCENTRATION ET D'EXTERMINATION.
Dans le numéro 5 d'Histoire Magazine - juin, juillet, août 2019 - à la page 21 nous lisons que les républicains - Robespierre en tête (sic) créent le premier camp de concentration et d'extermination au Marillais, camp que l'on peut toujours visiter de nos jours.
Très souvent sous des signatures se disant bien informés on peut lire ce texte introuvable: «Le 19 Octobre 1793, Merlin de Thionville écrit au Comité de Salut Public : "D'Elbée est blessé à mort. Bonchamps n'a plus que quelques heures à vivre. Ces lâches ennemis de la Nation ont, à ce qui se dit ici, épargné plus de quatre mille des nôtres qu'ils tenaient prisonniers. Le fait est vrai, car je le tiens de la bouche même de plusieurs d'entre eux. Quelques-uns se laissaient toucher par ce trait d'incroyable hypocrisie. Je les ai pérorés, et ils ont bientôt compris qu'ils ne devaient aucune reconnaissance aux Brigands. Des hommes libres acceptant la vie de la main des esclaves ! Ce n'est pas révolutionnaire ! N'en parlez pas même à la Convention. Les Brigands n'ont pas le temps d'écrire ou de faire des journaux. Cela s'oubliera comme tant d'autres choses." ». Et c’est à juste titre car, après de longues recherches dans les Archives, il n’a pas été possible de trouver ni ce texte ni un texte approchant ; il n’existe que chez Crétineau-Joly (comme me l’a confirmé un ami très érudit sur cette période).
A l'entrée du présumé camp on peut lire ce panneau:
Voici le site du toujours présumé camp d'extermination et de concentration qui fut un lieu d'exécution de 2000 personnes environ, à quelques centaines de mètres du sanctuaire de Notre Dame du Marillais, qui auront été "raflées" dans la campagne environnante.
Il y a eu assez d'horreurs et de crimes sans en rajouter dans le mélo !
Quant à "ces criminels que le droit en vigueur condamnait à une mort immédiate" ils ont été faits prisonniers dans des batailles ; assassins ils auraient été supprimés immédiatement. Ce qui a déclenché la colère et l'envie de tuer des Blancs c'est ce qu'écrit Madame de Bonchamps, aussi crédible que les légendes :" Lorsqu'on leur annonça que mon infortuné mari était blessé mortellement, leur fureur égala leur désespoir ; ils jurèrent la mort des prisonniers". Rien de plus.
D'autre part ils furent graciés et non libérés ; l'armée des Blancs n'allait pas prendre un tel risque au moment de traverser la Loire que de laisser ce danger potentiel en liberté dans leur dos !