LA PELLE DU 18 JUIN
1815 à Waterloo voit se terminer l'épopée commencée sur les plages du Golfe Juan, sur la Côte d'Azur, le 1er mars. Ce débarquement, préparé par une minorité, rassembla une majorité qui se créa, devant un pouvoir royal inerte, et incrédule devant les retournements de vestes, à grand renfort de faiblesses humaines, de mensonges, de trahisons ou de simples soucis domestiques (on appelle cela maintenant aller à la soupe !). Jacques Dutronc n'existait pas mais était déjà d'actualité !
Waterloo se termine par un combat qui fait entre cinq et sept mille victimes du côté français en tenant compte des disparus, aux alentours de huit mille du côté des Alliés (contre Napoléon) et aux environ de 35 mille blessés dans les deux camps.Cette dernière saignée s'ajoute à celles opérées depuis les débuts de la "bienheureuse révolution" les sources diverses évoquant le chiffre de quatre millions de morts - français - sur les divers champs de bataille. Auxquels il faut ajouter les populations civiles.
Dominique Larrey Chirurgien en chef de l'Armée impériale fera un travail considérable avec ses "ambulances du champ de bataille", allant chercher les blessés pratiquement sous le feu des canons, sauvant des milliers de vies par ses savantes amputations.
Si sur le plan humain le bilan est catastrophique il l'est encore plus sur le plan politique et donc économique. A cause du "coup de menton" de l'ex empereur qui est revenu par pure vanité ; si le 1er régime de Louis XVIII n'était pas idéal il avait au moins ramené la paix dans le Royaume. Le Traité de Paris rajoute une couche : occupation d'une grande partie de la France sauf la Bretagne (en reconnaissance des batailles anti-impériales menées par les Chouans et leurs succès (Muzillac, Redon etc) pendant cinq ans par 150 mille soldats à la charge de la France, une indemnité de guerre de 700 millions de Francs-or ( 70 milliards d'€ ?) et disparition des fruits des négociations du diable boiteux (Talleyrand) en 1814 tels que Bouillon qui revient à la Belgique, Philippeville, Marienbourg ; Chambéry, Annecy ne redeviendront françaises qu'en 1860.
Commencé le 18 juin cet article se termine avec la nouvelle pantalonnade des législatives accrochées sur le candidat Maqueron, débarqué en politique venant de l'île Nulle part et qui est le seul programme de ce nouveau parti. Le débarquement de l'Ogre, venant de l'île d'Elbe, à Golfe Jouan (nom de l'époque) n'était basé comme geste politique que sur sa seule personne et non sur un programme. Lorsque le réveil eut lieu il avait été sonné par sept mille morts ! Là-dedans il n'y a qu'une chose qui n'a pas changé : la chanson de Jacques Dutronc.